La Suisse est confrontée à une quatrième vague "très préoccupante", selon l'OFSP

Les théâtres communaux yverdonnois vont rouvrir leurs portes en septembre pour la nouvelle saison 2021-2022. A l'instar d'autres événements culturels et sportifs en Suisse, l'accès au Théâtre Benno Besson (TBB) et à l'Echandole est désormais soumis à la présentation d'un certificat Covid, a décidé la Municipalité.

L'exécutif yverdonnois estime que le domaine culturel a aujourd'hui plus que jamais besoin de prévisibilité. Il considère donc cette mesure comme une opportunité pour les théâtres, le public et les artistes de se projeter vers plus de stabilité.

La Ville de Genève songe aussi à imposer à ses théâtres le certificat Covid, selon les informations de la RTS, en assurant un accès à des tests rapides. A Lausanne, ce n'est pas une obligation, mais une recommandation qui est faite aux institutions subventionnées.

L'Opéra s'y pliera, tandis que le Théâtre de Vidy temporise. Car le recours au certificat Covid divise le monde culturel, notamment au nom de l'inclusivité.

>> Les précisions dans le 19h30 :

Devant la presse mardi, l'OFSP a exprimé ses inquiétudes. L'automne n’a encore même pas commencé et le nombre d’infections au Covid-19 a déjà pris l’ascenseur.

Plus inquiétant, le nombre de lits aux soins intensifs occupés par des patients Covid a bondi depuis un mois. Ces patients occupent désormais environ un quart des lits en soins intensifs.

Avec la reprise des écoles, les experts redoutent aussi l’évolution de ces prochaines semaines. "Si beaucoup de jeunes gens attrapent le virus, cela pourrait mener le système de santé à ses limites, en raison de la plus haute dangerosité du variant Delta et du faible du taux de vaccination", a ainsi confié Urs Karrer, vice-président de la task force scientifique.

>> Les explications dans le 19h30 :

Les vaccins "ne protègent pas à 100%"

Invité dans le 19h30, Bertrand Kiefer, médecin, rédacteur en chef de la Revue médicale suisse, a estimé qu'il fallait "arrêter de croire que les vaccins nous protègent à 100%". "Mais c'est extrêmement utile (…). Ils protègent contre les formes graves dans la plupart des cas."

Le bénéfice de la vaccination est plus important que les risques de l'infection au coronavirus, y compris pour les enfants dès 12 ans, estime encore Bertrand Kiefer. "Maintenant qu'il y a beaucoup plus de personnes vaccinées dans les tranches âges supérieures, les enfants sont davantage concernés: c'est eux qui transmettent la maladie, qui commencent à faire des Covid long et à avoir des complications", explique-t-il.

Et d'ajouter: "De grandes études ont montré qu'il n'y avait pas de problème à être vacciné dès l’âge de 12 ans. C'est la science qui évolue."

>> La première partie de l'interview de Bertrand Kiefer dans le 19h30 :

>> La deuxième partie de l'interview de Bertrand Kiefer dans le 19h30 :

La vaccination est désormais recommandée à toutes les femmes enceintes.

Selon un recensement de l'Office fédéral de la santé publique, depuis mi-juillet 2020, 225 femmes ont été hospitalisées durant leur grossesse en raison du Covid-19.

L'une est décédée des suites de la maladie. Par contre, l'OFSP ne dispose pas de données concernant d'éventuelles fausses couches liées au coronavirus.

La compagnie aérienne Swiss compte introduire une obligation de vaccination contre le Covid-19 pour son personnel de cabine à partir du 15 novembre notamment pour des raisons opérationnelles dans un contexte marqué par la recrudescence de cas de Covid-19, notamment en Suisse.

>> En lire plus : Swiss met en place l'obligation vaccinale pour ses équipages

Sans une obligation de vaccination pour tout le personnel de cabine, la constitution des programmes de vol aurait été très difficile, estime aussi la filiale de Lufthansa.

"En Europe, aucune compagnie aérienne n'a encore fait recours à une telle obligation de vaccination pour le personnel de cabine. Swiss est également la première société au sein du groupe Lufthansa à faire usage d'une telle mesure", a complété la porte-parole de Swiss.

Les ventes illégales d'alcool aux mineurs ont grimpé pendant la pandémie. Sur 6040 achats-tests réalisés dans l'ensemble de la Suisse en 2020, des boissons alcoolisées ont été remises à des mineurs dans plus de 29% des cas (+9%), selon Addiction Suisse.

>> En lire plus : La vente illégale d'alcool aux mineurs a augmenté pendant la pandémie

Le port du masque rend l'estimation de l'âge encore plus difficile et l'accent mis sur les mesures d'hygiène a bien souvent relégué la protection de la jeunesse à l'arrière-plan, souligne Addiction Suisse dans un communiqué.

D'autres études ont établi que la protection de la jeunesse est pratiquement inexistante lors de ventes en ligne.

La Fondation Leenaards renforce son soutien au secteur culturel, miné par la crise du Covid-19. Elle a décidé d'attribuer cette année un montant de 600'000 francs pour des bourses culturelles, soit 200'000 francs de plus que d'habitude.

Dans le détail, la Fondation basée à Lausanne passe des huit bourses usuelles (de 50'000 francs chacune) à 20 bourses (de 30'000 francs). Elles sont offertes à "des artistes talentueux à l'aube de leur carrière dans les champs des arts visuels, de la musique, des arts de la scène et de la littérature", précise la Fondation dans un communiqué.

Ces 20 jeunes artistes recevront officiellement leur bourse le 14 septembre prochain lors d'une cérémonie à l'Opéra de Lausanne.

A cette occasion, la Fondation Leenaards remettra aussi son Prix culturel 2021, doté de 30'000 francs, à Caroline Coutau, la directrice des Editions Zoé. Elle est récompensée pour son "travail incessant en faveur de la littérature romande."

>> Relire : Caroline Coutau: "Le livre a été la star du déconfinement"

La grande majorité des hospitalisations dues au coronavirus pourraient être évitées, a indiqué mardi Urs Karrer, vice-président de la task force scientifique. Actuellement, neuf patients hospitalisés sur dix ne sont pas entièrement vaccinés.

L'âge des patients hospitalisés a également drastiquement baissé, a poursuivi Urs Karrer. C'est désormais les 40-59 ans qui sont les plus représentés dans les hôpitaux.

Retour des vacances en cause

Au total, 40% des personnes hospitalisées ont par ailleurs été infectées lors de leurs vacances, a-t-il précisé. Parmi elles, 80% l'ont été dans les pays du sud-est de l'Europe. L'information concernant la vaccination doit donc être améliorée pour ce groupe de la population. Les cas d'infections locaux augmentent également.

Tout cela met sous pression le système de santé. "Si le nombre de cas double encore deux fois, nous atteindrons le pic de la deuxième vague", a-t-il prévenu. "Faites-vous vacciner. Faites-le pour vous protéger et pour protéger vos proches, le personnel soignant et nous tous. C'est bien d'applaudir, c'est mieux de se faire vacciner."

Le bénéfice de la vaccination est plus important que les risques de l'infection au coronavirus, y compris pour les enfants dès 12 ans, a indiqué mardi Christoph Berger, président de la commission fédérale pour les vaccinations.

Le vaccin moderna a été autorisé pour cette catégorie de la population il y a deux semaines en raison de l'évolution de la situation épidémiologique. Pfizer avait lui obtenu une autorisation en juin déjà.

Variant delta "plus contagieux"

"Le nouveau variant delta est beaucoup plus contagieux", a précisé Christoph Berger devant les médias. Il y a de plus en plus d'infections chez les jeunes.

Le bénéfice de la vaccination est clair, a-t-il insisté. Elle permet d'éviter de s'infecter et de laisser les écoles ouvertes. Les jeunes ayant des maladies chroniques en bénéficieront particulièrement. La vaccination permet aussi de protéger les autres, notamment les contacts proches vulnérables.

La posologie est la même pour les enfants que pour les adultes. Les effets secondaires sont également similaires.

La hausse du nombre de nouveaux cas de coronavirus ainsi que du nombre d'hospitalisations touche désormais tous les cantons. Les patients hospitalisés à cause du Covid-19 sont notamment des personnes rentrant de vacances ou des personnes qui n'ont pas été vaccinées, a indiqué mardi Rudolf Hauri, président des médecins cantonaux.

L'augmentation des hospitalisations nécessite le recours aux transferts de patients entre hôpitaux, a-t-il ajouté. Les mesures sanitaires ou le port du masque sont de moins en moins respectés. On constate un certain relâchement, aussi dans la remise d'informations sur les cas contact.

Il faut que tout le monde coopère, même si l'isolement ou la quarantaine sont des mesures désagréables, a affirmé Rudolf Hauri. Les comportements actuels se répercuteront cet automne. La pandémie ne disparaîtra pas en détournant le regard.

La Suisse se trouve bel et bien dans la quatrième vague de coronavirus. Les cas sont en augmentation chez les jeunes, les personnes les plus âgées ainsi que chez les enfants de moins de 10 ans.

Le nombre de cas a légèrement diminué en une semaine, mais il est semblable à celui observé lors de la troisième vague. La situation est préoccupante. "Nous pouvons parler de quatrième vague", a déclaré mardi Patrick Mathys, chef de la section Gestion de crise et collaboration internationale de l'Office fédéral de la santé publique.

Le taux de reproduction (valeur R) se situe à 1,22. Les incidences sont grandes chez les jeunes. C'est également le cas chez les groupes plus âgés et les enfants de moins de dix ans.

Au niveau des hospitalisations, le niveau s'approche de celui de la troisième vague au printemps dernier, a ajouté l'expert de la Confédération. La hausse est exponentielle. Depuis le début du mois de juillet, le nombre d'hospitalisations sur une semaine a été multiplié par trente. Neuf personnes hospitalisées sur dix ne sont pas vaccinées.

Un certificat Covid-19 et une pièce d’identité seront requis à partir du 1er septembre pour les visiteurs du Réseau hospitalier neuchâtelois (RHNe). Les collaborateurs non vaccinés ou non immunisés devront pour leur part être dépistés une fois par semaine.

Le RHNe, qui réunit principalement les hôpitaux de soins aigus de La Chaux-de-Fonds et de Neuchâtel, motive sa décision en se fondant sur sa mission de garantir la sécurité des patients, des visiteurs et de ses collaborateurs. Pour les patients, le certificat Covid-19 ne sera pas exigé, a précisé mardi le réseau.

La mesure répond à la recrudescence du nombre de cas en lien avec le variant delta, poursuit le communiqué. Visiteurs, accompagnants et fournisseurs devront présenter un certificat accompagné d’une pièce d’identité pour accéder aux sites. Un seul accompagnant par patient sera autorisé. Les contrôles aux entrées seront systématiques.

Les collaborateurs non vaccinés ou non immunisés devront de leur côté se faire dépister hebdomadairement. Jusqu'à ce mardi, jour du lancement de la quatrième campagne de vaccination interne, plus de 75% d'entre eux étaient immunisés.

La Suisse compte mardi 2993 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Six décès de plus ont été enregistrés et 93 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 22'987 tests ont été transmis, indique l'OFSP.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 32'039, soit 370,62 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,22. Les patients Covid-19 occupent 25,4% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 77%.

Au total, 9'463'154 doses de vaccin ont été administrées et 50,89% des personnes ont déjà reçu deux doses. La Suisse a reçu jusqu'à présent 10'707'075 doses de vaccins.

La parahôtellerie suisse a enregistré un triplement de ses nuitées au deuxième trimestre sur un an.

Les visiteurs locaux ont représenté l'essentiel de la clientèle, alors que les voyages internationaux sont encore soumis à de sévères restrictions liées à la crise pandémique.

D'avril à juin, la parahôtellerie a recensé un peu plus de 3,6 millions de nuitées, contre 1,2 million douze mois auparavant, selon les derniers chiffres publiés par l'Office fédéral de la statistique (OFS). Les touristes indigènes ont totalisé 88,8% de la demande avec 3,2 millions d'unités.

Une analyse plus détaillée montre que c'est sur les terrains de camping que la progression s'est avérée la plus forte, avec presque 1,9 million de nuitées, soit plus du triple par rapport à la même période en 2020.

L'embellie reste prometteuse dans les hébergements collectifs, puisque là aussi les nuitées ont presque triplé, à 587'323 unités, contre 203'203 au deuxième trimestre de l'année dernière.

Faut-il étendre l'utilisation du certificat Covid à de nouveaux lieux et de nouvelles activités? La question fait débat en Suisse, alors que certains cantons envisagent de prendre une telle mesure.

En Suisse romande, la municipalité d'Yverdon a décidé lundi d'imposer le pass sanitaire dans ses théâtres. En Valais, les six principales salles de concert du canton n'accueilleront désormais qu'un public vacciné ou testé.

>> Le point sur l'extension du certificat Covid dans La Matinale :

Jean-Christophe Bott

Selon Mathias Reynard, conseiller d'Etat valaisan en charge de la santé, le certificat Covid ne doit pas être étendu à d'autres activités tant que la situation est bonne dans les hôpitaux. "Il y a une explosion des cas, mais la situation dans les hôpitaux est sous contrôle. Si on se mettait à étendre le certificat Covid dans une telle situation, on aurait de la peine à comprendre", explique-t-il mardi dans La Matinale.

L'élu socialiste insiste: "A partir du moment où les hôpitaux ne sont pas surchargés, je ne vois pas pourquoi on prendrait des nouvelles mesures. On ne prend pas des nouvelles mesures de gaieté de coeur, mais pour sauver des vies."

Mathias Reynard rappelle par ailleurs que les organisateurs de petites manifestations ont le choix d'imposer le certificat Covid. "Pour les lieux culturels et de loisirs, on laisse la liberté aux responsables. Une série d'entre eux font ce choix car c'est sûrement la solution qui donne la meilleure sécurité pour la suite", souligne-t-il.

>> L'interview de Mathias Reynard dans La Matinale :

La pandémie de Covid-19 sape le moral des Suisses par rapport au système de prévoyance. Selon un sondage publié mardi, 37% craignent une baisse drastique de leur niveau de vie à la retraite, notamment les femmes, les indépendants et les ménages à revenus modestes.

Selon l'assureur Groupe Mutuel, qui a réalisé l'enquête avec le journal Le Temps, la confiance est particulièrement ébranlée dans le 1er pilier, l'AVS, considéré comme plus fragile que les deux autres.

A la question de savoir si le niveau de vie pourra être maintenu ou non à la retraite, 38% des femmes et 24% des hommes pensent qu'il sera réduit; 38% des ménages à bas revenu craignent une baisse. Seuls 20% des foyers à revenus supérieurs ou aisés partagent cette crainte. Et 57% des sondés estiment que le niveau de vie des jeunes générations sera globalement inférieur.

>> Plus d'informations dans notre article : Les Suisses craignent toujours plus pour leurs revenus à la retraite

Pour entrer dans un établissement de soin genevois, soignants ou visiteurs doivent désormais montrer un certificat Covid. La mesure est entrée en vigueur lundi, une première en Suisse romande.

Aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), 32% des soignants ne sont pas vaccinés. Ils devront donc faire un test salivaire chaque semaine. La RTS s'est rendue sur place pour la mise en route de cette mesure.

>> Le reportage de La Matinale aux HUG :

KEYSTONE - Martial Trezzini

La dérogation sur le télétravail des frontaliers français devrait être prolongée jusqu'à la fin de l'année.

Cette dérogation, instaurée depuis le début de la pandémie de coronavirus, permet aux employeurs de se soustraire à la règle des 25% de télétravail, ceci sans devoir payer les charges sociales dans le pays de résidence de l'employé.

Elle échoit en principe à fin septembre. Mais du côté des associations patronales, on s'attend à ce qu'elle soit reconduite jusqu'à la fin de l'année, à l'image de ce qui s'est négocié avec d'autres pays voisins.

>> Les précisions dans La Matinale :

Keystone - Christian Beutler

La compagnie Swiss a pu rembourser une partie du prêt octroyé par la Confédération pour faire face à la pandémie de Covid-19. Dans un entretien accordé à la RTS lundi, le directeur général Dieter Vranckx admet cependant que sortir de la crise prendra encore du temps.

L'amélioration de la situation sur le front du Covid cet été a permis à Swiss de faire rentrer de l'argent dans les caisses. "Pour les mois de mai et de juin, nous avons vu un effet positif", indique Dieter Vranckx dans l'émission T.T.C. (Toutes Taxes Comprises).

>> Tous les détails : Swiss a déjà remboursé 50 millions à la Confédération, révèle son patron

La filiale de Lufthansa a donc pu rembourser en partie la Confédération. Pour rappel, Berne avait accordé un prêt de 1,5 milliard de francs pour permettre à Swiss de survivre à la crise. Une ligne de crédit "flexible" avec un taux d'intérêt dont le montant n'a pas été révélé.

"Nous nous sommes fixé comme objectif de ne pas dépenser plus de la moitié du prêt, soit 750 millions de francs. Jusqu'à maintenant nous avons tenu cette promesse. En juin, nous avons eu l'opportunité de rembourser 50 millions", révèle Dieter Vranckx.

Selon ses prévisions Swiss devrait retrouver les chiffres noirs à partir de 2023, après un exercice que la compagnie espère "équilibré" en 2022.

>> Voir l'interview de Dieter Vranckx dans TTC :

A Genève, depuis lundi matin, le personnel soignant non-vacciné contre le Covid-19 doit obligatoirement se faire tester avant de se rendre au travail.

>> Voir le sujet du 19h30 sur l'application de cette décision :

>> Lire aussi : Test Covid pour le personnel soignant et pass sanitaire pour les visites

Pour le directeur général des HUG, Bertrand Levrat, il s'agit d'une "mesure proportionnée", qui permet de "respecter les soignants qui ne souhaitent pas être vaccinés, tout en minimisant les risques pour les patients".

Interrogé dans Forum, le directeur se félicite de constater que "70% du personnel de l'hôpital est vacciné", précisant que cette nouvelle mesure concerne donc environ 3000 soignants. Bertrand Levrat rappelle par ailleurs que ce genre de précaution sanitaire n'est pas inédit : "dans le monde hospitalier, on exige déjà la vaccination contre l'hépatite B ou contre la rougeole pour ceux qui travaillent en pédiatrie".

>> Ecouter l'interview de Bertrand Levrat dans Forum :

Interrogé au 19h30, Mauro Poggia, conseiller d'Etat en charge de la santé, estime également que cette mesure est proportionnée, qualifiant le prélèvement salivaire des soignants d'un "petit sacrifice pour un grand plus".

L'homme politique, qui avait créé la polémique en proposant de rendre les soins hospitaliers payants pour les non-vaccinés, a également défendu la nécessité d'ouvrir un débat, surtout "lorsqu'on constate qu'on a neuf patients à l'hôpital sur dix qui ne sont pas vaccinés". De son point de vue, "il faut que les gens comprennent qu'on ne peut pas simplement dire 'je fais un choix, et je le fais assumer par d'autres'".

>> Voir les explications de Mauro Poggia au 19h30 :

D'ici à lundi 30 août, tous les élèves de Romandie seront de retour sur les bancs d'école. Mais leur quotidien, ainsi que celui des personnes qui enseignent, s'annonce très variable selon la région.

Fribourg fait tomber le masque à l'école, le Valais le maintient pour les personnes non vaccinées. Dans le canton de Vaud, il faudra le porter au moins jusqu'à mi-septembre. Même disparités pour les tests réguliers en milieu scolaire: le Jura et Berne en prévoient, Genève et Vaud n'en veulent pas.

>> Les explications du 19h30 :

>> Lire aussi : Le point sur les mesures contre le Covid dans les écoles canton par canton

"La position des cantons est assez claire: c'est de dire qu'on veut une rentrée la plus normale possible", explique la conseillère d'Etat neuchâteloise Crystel Graf dans La Matinale. "Chaque canton a pris des mesures en fonction de sa situation locale: c'est important, car chaque canton a ses spécificités, notamment au niveau du taux de vaccination ou des mesures sanitaires globales."

>> L'interview de Crystel Graf, conseillère d'Etat neuchâteloise :

Keystone - Martial Trezzini

Alors que les élèves reprennent progressivement le chemin des salles de classe, l'épidémie de coronavirus connaît un regain important en Suisse.

"C'est une rentrée sous tension", admet Claude-François Robert, médecin cantonal neuchâtelois, dans La Matinale. "Il y a eu de l'euphorie cet été, avec le sentiment de pouvoir faire des choses qu'on ne faisait plus. On voit maintenant la facture avec le retour des vacances et des contaminations en hausse", poursuit-il.

Les cantons avancent en ordre dispersé pour cette rentrée scolaire, avec des mesures qui diffèrent selon les régions. "Il y a des différences qui s'expliquent, mais il y a des lignes générales qui ont été suivies. Il faut tenir compte du tissu local, de la population. Envoyer son enfant à l'école est une relation de confiance qui doit durer dans le temps, indépendamment du Covid", estime Claude-François Robert.

>> Lire également : Le point sur les mesures contre le Covid dans les écoles canton par canton

Même si le virus circule encore largement, le médecin cantonal tient à rappeler que la vaccination a changé la donne. "Il y a une légère augmentation des hospitalisations en Suisse, mais il n'y a pratiquement pas de gens vaccinés. Le rôle protecteur du vaccin a été vérifié", assure-t-il.

Concernant la vaccination des jeunes, Claude-François Robert se montre prudent. "En tant que médecin, on doit informer le patient. Je n'ai pas hésité à recommander vivement le vaccin à des personnes âgées ou vulnérables. Avec les jeunes, nous ne sommes pas dans cette même logique de mettre la pression. On doit leur donner les informations et ils doivent se déterminer eux-mêmes", plaide-t-il.

>> L'interview de Claude-François Robert dans La Matinale :

L'Office fédéral de la santé publique a fait état lundi de 6218 cas supplémentaires de coronavirus en 72 heures. On déplore huit décès de plus et 143 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 72 heures, les résultats de 70'087 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 8,87%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 31'374, soit 362,92 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,22. Les patients Covid-19 occupent 23,10% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 74,10%.

Au total, 9'441'866 doses de vaccin ont été administrées et 50,77% des personnes ont déjà reçu deux doses. La Suisse a reçu jusqu'à présent 10'707'075 doses de vaccins.

Depuis le début de la pandémie, 758'984 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 9'550'767 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'455 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 30'549.

Le pays dénombre par ailleurs 17'993 personnes en isolement et 22'136 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 94 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

>> Lire aussi : L'OFSP fait état de plus de 6000 nouveaux cas de Covid-19 ces trois derniers jours

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