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La vente illégale d'alcool aux mineurs a augmenté pendant la pandémie

Des boissons alcoolisées sont remises à des mineurs dans près de 30% des cas. [Keystone - Martin Ruetschi]
Impact de la pandémie sur les ventes illégales d'alcool aux personnes mineures / La Matinale / 1 min. / le 25 août 2021
Les ventes illégales d'alcool aux mineurs ont grimpé pendant la pandémie. Sur 6040 achats-tests réalisés dans l'ensemble de la Suisse en 2020, des boissons alcoolisées ont été remises à des mineurs dans plus de 29% des cas (+9%par rapport à 2019), selon Addiction Suisse.

Selon Addiction Suisse, le port du masque rend l'estimation de l'âge encore plus difficile. De plus, l'accent mis sur les mesures d'hygiène a bien souvent relégué la protection de la jeunesse à l'arrière-plan. D'autres études ont établi que la protection de la jeunesse est pratiquement inexistante lors de ventes en ligne.

De l'alcool a été vendu à des mineurs dans 95% des cas malgré les prescriptions en vigueur, révèle une étude de la Croix Bleue mandatée par l'Administration fédérale des douanes. La situation n'a pratiquement pas évolué depuis 2015, date d'une étude similaire réalisée cette fois par Addiction Suisse.

Les filles moins contrôlées

L'an dernier, les filles qui effectuaient les achats par groupes de deux ont été contrôlées moins souvent que des paires de garçons. Lors d'achats en solo, les filles ont également obtenu plus souvent de l'alcool que les garçons

L'efficacité des contrôles dépend des lieux de vente. Les stations-service affichent le meilleur résultat, avec 15% de ventes illégales. Viennent ensuite les chaînes de magasins et les grands distributeurs (29%), puis les restaurants et cafés (33,5%).

Le taux d'infractions est plus élevé dans les fêtes et manifestations ainsi que dans les bars, avec plus de 40%. Ces différences reflètent également la fréquence des contrôles, pour laquelle on peut établir le même classement.

Mais globalement, les contrôles ont été moins nombreux en 2020. Le personnel de vente ou de service a procédé à un contrôle de l'âge (question posée de vive voix et/ou contrôle d'identité) dans 75% des cas à peine contre 81,7% en 2019.

ats/aps

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