Le canton de Genève aura le soutien de 200 militaires dès lundi

À l'annonce du confinement de ce printemps, des milliers de fleurs ont été jetées au compost et les horticulteurs suisses craignaient le pire pour leur secteur. La branche a pourtant vu ses ventes de fleurs et de plantes d’intérieur augmenter.

Selon une enquête de JardinSuisse, 70% des horticulteurs ont vu leurs ventes se maintenir ou augmenter durant le premier semestre 2020. La hausse concerne aussi pour les plantes d'intérieur: à la Migros, leur vente a augmenté de 20% par rapport à l'année dernière.

Confinés, en télétravail ou privés de vacances, les Suisses ont eu besoin de ramener un peu de verdure à la maison. "En raison de la fermeture des bureaux ou parce qu'ils avaient peur de sortir, les gens sont davantage restés chez eux et ont voulu décorer leur foyer. Les plantes de balcon ou d'intérieur ont plusieurs bienfaits: vous pouvez les soigner, les regarder et elles purifient l'air", explique Myrta Holinger, organisatrice du festival Botanica, vendredi dans le 19h30.

Selon Tristan Cerf, porte-parole de Migros, la plante la plus vendue est l’orchidée papillon, suivie de près par les grandes plantes de type monstera.

>> Lire : Les ventes de fleurs et de plantes d'intérieur explosent avec le Covid

Genève est le seul canton à avoir décidé de fermer les magasins qui ne sont pas de première nécessité. Un Genevois peut donc par exemple aller chez le coiffeur à Nyon s'il le souhaite. Les milieux économiques, portés par le PLR, crient au scandale.

>> Voir le reportage du 19h30 :

L'armée a mobilisé vendredi par SMS les membres de la compagnie sanitaire 1. Elle répond ainsi à la demande du canton de Genève pour un appui subsidiaire. Dès lundi, 200 militaires déchargeront le système de santé du canton dans le domaine du transport et des soins de base apportés aux patients du Covid-19.

Les militaires entreront en service dimanche à Moudon (VD), où ils se prépareront à leur mission, écrit le Groupement de la défense.

A Genève, ils renforceront les services de triage et les capacités de tests. La compagnie sanitaire 1 a aussi été convoquée pour compléter les compétences techniques et linguistiques nécessaires des soldats et cadres déjà entrés en service à titre volontaire et des militaires en service long disponibles. L’engagement en faveur du canton de Genève devrait durer au moins 30 jours et au plus 90.

Jusqu'à 2500 militaires en appui

Le Conseil fédéral a décidé le mercredi dernier de soutenir le système de santé dans toute la Suisse et au Liechtenstein en engageant jusqu’à 2500 militaires en service d’appui. Les demandes individuelles seront examinées par l’État-major fédéral Protection de la population.

L’objectif est de fournir un engagement taillé sur mesure et de déployer les militaires là où il est prouvé qu’ils sont réellement nécessaires. L’armée se retirera dès que l’on aura plus besoin d’elle.

Les mesures d'aide à l'économie pour faire face à la pandémie de coronavirus sont-elles suffisantes?

>> Le PLR genevois Christian Lüscher et la Verte vaudoise Sophie Michaud Gigon, tous deux membres de la commission de l'économie du Conseil national, en débattent dans Forum :

A Fribourg, professionnels de la santé et organisations de personnes âgées demandent dans une lettre au Conseil d'Etat, que la RTS a pu se procurer, de revenir sur sa décision d'interdire les visites dans les EMS et les hôpitaux.

Sans minimiser la gravité de la situation, les signataires, parmi lesquels la direction médicale de l'HFR et les médecins fribourgeois, se disent extrêmement surpris par cette mesure de fermeture immédiate. Ils parlent d'effets collatéraux catastrophiques.

Pas d'effet sur les hospitalisations

Le confinement total du printemps a été très mal vécu par les personnes âgées et leur proches, et ne tient pas compte de la liberté et de l'autonomie des personnes, estiment les signataires.

Autre raison invoquée dans cette lettre: cette mesure n'aurait aucun effet en soi sur une diminution des hospitalisations. Bien au contraire, la majorité des résidents des EMS testés positif au Covid préfèrent rester dans leurs 4 murs et n'ont que rarement recours aux soins intensifs.

>> Les précisions de Forum :

La directive concernant le triage des patients en soins intensifs en cas de surcharge, édictée au début de l'épidémie, vient d'être actualisée par l'Académie suisse des sciences médicales et la Société suisse de médecine intensive.

Le critère de la "fragilité" du patient a notamment été introduit pour évaluer les chances de rémission des patients aux soins intensifs. Invité dans Forum, Thierry Fumeaux, président sortant de la Société suisse de médecine intensive, explique que cette "fragilité" sera évaluée selon des critères bien précis.

"On utilise une échelle, dont l'efficacité a été prouvée, qui évalue l'autonomie d'un patient. Elle est simple, relativement objective, et permet d'ajouter un critère supplémentaire pour ces directives de tri."

"L’âge ne doit pas être un critère discriminant, mais il faut en tenir compte"

Interrogé sur le rôle que joue l’âge d'un patient sur l'évaluation de son état, Thierry Fumeaux insiste sur le fait que ça ne doit pas être un critère déterminant à lui tout seul.

"L’âge ne doit pas être un critère discriminant. Il doit être un critère qui permet de juger le pronostic à court terme. Cette directive vise à offrir les meilleures chances de survie aux patients qui ont le meilleur pronostic à court terme. L’âge n'est pas un facteur discriminant, mais c’est un facteur qui a été clairement démontré dans de nombreuses études et qu'on retrouve aussi en Suisse. Il faut en tenir compte."

>> L’interview complète de Thierry Fumeaux dans Forum :

Les commerçants en difficulté à cause de la crise du coronavirus pourraient ne pas bénéficier d'une réduction de loyer. La commission des affaires juridiques du National rejette par 13 voix contre 11 un projet en ce sens. Mais rien n'est encore joué.

Les députés étaient déjà entrés en matière sur le texte contre l'avis de leur commission, obligeant cette dernière à examiner le projet en détail. La commission s'y est pliée de mauvaise grâce. Elle a amendé le texte, avant de le rejeter. Le National tranchera lors de la session d'hiver.

La commission propose plusieurs modifications majeures. Les risques devraient, à ses yeux, être répartis à parts égales entre les locataires et les bailleurs. Le projet prévoit lui que les locataires ne paient que 40% de leur loyer durant la durée de fermeture de leur établissement ou installation.

L'application de la loi devrait en outre être élargie. Elle devrait s’appliquer non seulement aux mesures prises pendant la période de la première vague, à savoir mars et avril 2020, mais aussi à celles qui ont été ordonnées plus tard. Et les mesures prises par toutes les autorités, que ce soit la Confédération, les cantons ou les communes, devraient être prises en compte.

Alors que seul un quart des Suisses se disaient affectés moralement par la pandémie au printemps, ils sont désormais plus de la moitié à faire part d'un ressenti négatif, selon un sondage SSR publié vendredi.

Un constat observé sur l'ensemble du territoire suisse, indépendamment des régions linguistiques. Il faut mentionner également la très grande part de personnes qui ne donnent par leur avis.

La crainte de l'isolement social ressort comme l'une des évolutions les plus marquantes depuis la première vague. Il constitue actuellement la principale inquiétude pour 46% des personnes, soit 20 points de pourcentage supplémentaires par rapport à mars.

La peur du coronavirus, en tant que maladie, a elle aussi augmenté depuis l'été (45%), sans toutefois atteindre le seuil de 51% du printemps. En outre, la crainte de conflit dans la sphère privée augmente aussi assez fortement, à près de 20%.

>> Interview dans Forum de Stephan Wenger, co-président de la Fédération suisse des psychologues :

>> Le détail du sondage : La 2e vague du Covid démoralise les Suisses, selon un sondage SSR

 A Genève, les tests rapides, qui détectent la présence du Covid-19 en quinze minutes, seront déployés à large échelle dès mercredi. La Protection civile a été appelée en renfort pour effectuer ces dépistages.

Les pharmaciens et les assistants en pharmacie seront aussi formés pour effectuer ces frottis nasopharyngés, a fait savoir Nathalie Vernaz-Hegi, la nouvelle pharmacienne cantonale. Les tests rapides seront proposés dans quatre centres de dépistage ainsi que dans certaines pharmacies et chez certains médecins.

Pas destiné à tout le monde

Des discussions sont aussi en cours avec un partenaire privé pour proposer ces tests rapides. Ce type de test n'est toutefois pas destiné à tout le monde, a relevé Nathalie Vernaz-Hegi. Il faut présenter des symptômes depuis moins de quatre jours, ne pas avoir de facteurs de risque, ne pas faire partie du personnel de santé et être symptomatique.

Un contingent de 80'000 tests rapides a été réservé pour Genève. Au total, près de 5000 tests devraient être réalisés par jour, dont 1500 rapides. Les autres tests sont des PCR (Polymerase Chain Reaction ou réaction en chaîne par polymérase). Ces derniers sont considérés comme plus fiables.

"On n'est plus aussi pessimiste qu'il y a quelques jours", a noté Stefan Kuster, chef de la division Maladies transmissibles de l'Office fédéral de la santé publique. Mais il a ajouté que les chiffres sont toujours critiques.

Les nombres de cas et d'hospitalisation augmentent encore mais ils commencent à se stabiliser, a-t-il expliqué, avant de souligner qu'il faut tout faire pour casser cette augmentation et aplatir les courbes. "Avec ces chiffres élevés, nous devons continuer à compter avec une surcharge du système de santé", a-t-il déclaré.

Taux de reproduction actuellement à 1,1

Stefan Kuster estime qu'il est encore trop tôt pour juger si les mesures prises par le Conseil fédéral le 28 octobre dernier à l'échelle nationale sont efficaces. "On se trouve dans une phase encore incertaine, on n'a aucune certitude si les mesures suffisent ou non", a-t-il ajouté.

Le taux de reproduction du virus s'élève actuellement à 1,1. Même s'il a diminué ces derniers jours, il faut descendre en dessous de 1, a indiqué Stefan Kuster.

>> Le sujet du 19h30 sur la tendance à la stabilisation de la courbe des nouveaux cas :

Un total de 8,3 milliards de francs a été dépensé jusqu'à présent pour les indemnités en cas de réduction de l’horaire de travail (RHT) en raison de la pandémie, a indiqué Oliver Schärli, chef du centre de prestations Marché du travail et assurance-chômage du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).

Les mesures sanitaires ont un impact sur l'économie, a-t-il noté lors d'un point presse vendredi. Actuellement, le montant des indemnités de RHT s'élève à environ 20 millions de francs par jour. Une légère augmentation des demandes a été enregistrée en novembre. Au printemps, lors de la première vague, le montant était de plus de 100 millions de francs par jour, a comparé Oliver Schärli.

Au cours de l'année, 50'000 demandeurs d'emploi supplémentaires ont été enregistrés jusqu'à présent, a poursuivi Oliver Schärli. Pour faire face aux demandes croissantes, les offices régionaux de placement (ORP) ont employé 10% de personnel en plus, a-t-il précisé. Et d'ajouter que le marché du travail a toujours fonctionné, sauf en avril lors du semi-confinement.

Six cantons romands se situent parmi les 12 régions d'Europe avec la plus forte incidence de nouveaux cas de Covid-19. Tous les chiffres sont à consulter dans notre tableau comparatif, mis à jour quotidiennement.

Avec plus de 2700 cas pour 100'000 habitants, le Valais est le canton suisse où le coronavirus a été le plus détecté ces 14 derniers jours. Pour rappel, la Suisse estimait encore cet été que toute région qui dépassait la barre des 60 cas pour 100'000 habitants devenait une "zone à risque".

Selon les données compilées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Valais était même vendredi la 2e région d'Europe la plus touchée par le Covid-19, suivi par Genève (3e), Fribourg (4e) et le Jura (5e). Vaud (10e) et Neuchâtel (12e) figurent à peine plus loin.

Ces données sont également à explorer sur notre carte interactive:

La première vague était une randonnée en montagne, maintenant nous sommes au milieu de la jungle", a confié Thomas Steffen, médecin cantonal de Bâle-Ville et membre du comité de l'Association des médecins cantonaux suisse (AMCS) devant la presse. Pour lui, la première vague était nouvelle, mais elle était gérable.

Pour Thomas Steffen, c'est désormais à la population d'appliquer les mesures pour lutter contre la pandémie. "Nous avons une augmentation dynamique des nouvelles infections. Peut-être que cela ralentit maintenant. Nous ne savons pas si les mesures adoptées jusqu'ici suffisent, mais nous soupçonnons que ce n'est pas suffisant", a poursuivi le médecin cantonal.

Il a ensuite insisté sur l'importance du tracing et des tests rapides, qui recèlent selon lui un potentiel important de lutte contre la pandémie. Ces derniers peuvent révéler des cas asymptomatiques actuellement peu ou pas détectables.

Selon le Bâlois, les équipes font face à la situation dans les hôpitaux et il est confiant sur le fait que le système sanitaire suisse, même mis sous pression, va parvenir "pas à pas" à s'adapter. Toutefois, le personnel médical est découragé quand il quitte le travail et voit dans la rue la population ne pas porter le masque.

Les mesures prises le 18 octobre n'ont pas suffi pour véritablement ralentir l'évolution de l'épidémie. La task force scientifique ne dispose pas d'indices probants en ce sens, a indiqué devant la presse son chef Martin Ackermann.

Les chiffres du Valais sont révélateurs: alors que le canton a pris dès le 23 octobre des mesures plus strictes, les contaminations ont continué de croître, a illustré l'expert.

"En ce moment, on n'a pas d'indication qu'un renversement de tendance est en cours", a-t-il complété. Il s'agit maintenant de voir si les nouvelles mesures annoncées par la Confédération la semaine dernière ainsi que les restrictions prises par certains cantons font effet.

De manière générale, le taux de reproduction est toujours supérieur à 1, ce qui donne lieu à une croissance exponentielle. Il est essentiel de ramener cette valeur en-deçà de 1. "C'est la seule manière de freiner l'épidémie", a-t-il dit.

La task force recommande de poursuivre le traçage des contacts et le dépistage: "Cette bataille ne peut être abandonnée". Elle prône également une communication la plus homogène possible. Enfin, les gestes simples restent de mise: le maintien de la distance de précaution, le port du masque, l'hygiène des mains, l'aération des locaux et le télétravail.

Le canton de Genève recevra le soutien de l'armée, a indiqué la directrice de l'Office fédéral de la santé publique Anne Lévy. Sa demande a été examinée et approuvée.

Le Conseil fédéral a décidé mercredi que l'armée pourrait venir en aide aux hôpitaux. Les militaires pourront prêter main-forte entre autres pour les soins de base ou le transport de malades. Des conditions ont toutefois été posées. Les cantons devront notamment démontrer qu'ils ont épuisé toutes les autres possibilités.

Cinq cantons ont demandé l'aide de l'armée, a précisé Anne Lévy devant la presse. Genève sera le premier bénéficiaire. Les autres demandes ont été renvoyées aux cantons.

La cheffe de l'OFSP a encore souligné que la situation était toujours tendue au niveau des places dans les unités de soins intensifs. "Les réserves diminuent." Elles sont passées de 36 à 25% au cours des cinq derniers jours.

Tout le monde veut l'éviter, mais le manque de lits aux soins intensifs menace pourtant la Suisse au cours de cette deuxième vague de pandémie. Une surcharge importante des hôpitaux impliquerait un inévitable triage des patients pouvant accéder aux soins intensifs.

LʹAcadémie suisse des sciences médicales a mis à jour récemment des directives au sujet de ce triage, très sensible. Leur but est d'uniformiser au niveau national les critères d'admission ou de maintien aux soins intensifs si ces choix graves devaient être pris.

>> Samia Hurst, une des autrices de ces directives, détaille ces critères et évoque les enjeux éthiques de cette question, dans l'émission On en Parle. :

Depositphotos - everythingposs

L'hôpital du Jura bernois doit à son tour revoir son organisation pour prendre en charge les patients atteints du coronavirus.

Le taux d'occupation des lits de soins aigus - toutes maladies confondues - se porte désormais à 90%. Les hôpitaux de l'arc jurassien collaborent activement pour gérer l'ensemble des urgence.

Interrogé dans le 12h30, Kristian Schneider, directeur de l'Hôpital de Bienne, a indiqué que "la charge est très lourde", même si les patients peuvent encore être pris en charge.

Le grand défi est de se coordonner entre les hôpitaux pour permettre à toutes les urgences médicales d'être prises en charge.

Mais Kristian Schneider insiste sur le fait que les patients qui en ont besoin ne doivent pas renoncer à consulter, car des solutions peuvent être trouvées en cas de surcharge sur certains sites.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

RTS - Gaël Klein

Le Conseil d'Etat neuchâtelois a validé la création d'un nouvel outil de soutien cantonal en faveur des entreprises, dont l'activité principale est temporairement interdite. Cela concerne notamment les restaurants et les lieux de divertissement et de culture.

"Les entreprises, qui ont recours à la RHT (réduction horaire de travail) bénéficieront dès le mois de novembre d’un complément équivalent à 10% de l’indemnité qu’ils perçoivent à ce titre. Et cela jusqu’à la levée de l’interdiction d’activité par l’autorité cantonale", a indiqué l'Etat de Neuchâtel.

Ce soutien cantonal complémentaire aux instruments fédéraux vise à couvrir le délai de carence applicable mensuellement dans le cadre de la RHT. Il permet aussi de contribuer au paiement des charges fixes.

Afin de venir en aide au milieu artistique et culturel neuchâtelois, un deuxième train de mesures d’aides est aussi prévu jusqu’à fin 2021, cofinancé par la Confédération, le canton et la Loro (Loterie romande), pour une enveloppe totale de 6,4 millions de francs. La part cantonale fait l’objet d’un amendement du Conseil d’Etat au projet de budget 2021.

Pour soutenir l’hôtellerie-restauration, fortement touchée par la pandémie, le Conseil d'Etat a aussi décidé de réduire de manière forfaitaire la redevance sur le chiffre d’affaires des établissements publics, à hauteur de 2000 francs par entité. Les établissements soumis à une redevance inférieure à ce montant ne recevront pas de facture, tandis que ceux dont la redevance est supérieure bénéficieront d’un abattement. Le coût de cette mesure se monte à un peu plus de 600'000 francs.

La droite genevoise attaque la décision de la fermeture des commerces non essentiels. Genève est le seul canton en Suisse à avoir pris cette décision.

Lundi, l'UDC demandait la réouverture des magasins. Une position soutenue jeudi par le PLR.

>> Voir le sujet du 12h45 :

"Ce que nous souhaitons, c'est que les commerces puissent rouvrir immédiatement. Afin que ce pan de la vie économique puisse reprendre", indique Vincent Subilia, député PLR au Grand Conseil dans le 12h45. Il estime que c'est une question de survie et critique au passage le fait que de nombreux Genevois partent faire leurs courses hors du canton.

Interrogé dans le 19h30 jeudi, Mauro Poggia, conseiller d'Etat en charge de la santé, a indiqué qu’une réouverture n’est pas exclue. Mais "rien n'est exclu aujourd'hui, ni dans le pire, ni dans le meilleur", a-t-il ajouté, soulignant que c'est l’évolution sanitaire qui sera déterminante.

>> Revoir l'interview de Mauro Poggia au 19h30 :

La Suisse compte vendredi 9409 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Septante décès supplémentaires sont à déplorer et 231 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 38'219 tests conventionnels ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 24,62%. Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 103'061. Sur les deux dernières semaines, le pays compte ainsi 1192,2 nouvelles infections pour 100'000 habitants.

Depuis le début de la pandémie, 211'913 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 2'157'721 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 2407 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 8669.

La Suisse dénombre par ailleurs 36'528 personnes en isolement et 35'309 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 2951 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

Les hôpitaux zurichois rejettent les critiques du conseiller fédéral Alain Berset. La prise en charge des patients Covid-19 est garantie dans le canton de Zurich. Il n'est pas nécessaire actuellement de reporter les interventions médicales non urgentes.

Dans les hôpitaux zurichois, 190 lits de soins intensifs sont actuellement disponibles, a annoncé vendredi l'Association des hôpitaux zurichois (VZK). Sur ce nombre, 52 sont occupés par des patients Covid-19, 99 par d'autres patients et 39 sont libres.

La VZK rejette ainsi "avec véhémence" les reproches d'Alain Berset qui a critiqué mercredi les hôpitaux qui continuent de pratiquer des interventions non urgentes. Selon le conseiller fédéral, cette situation mettrait en danger les capacités nécessaires pour le traitement des patients atteints par le Covid-19.

>> Voir l'interview d'Alain Berset au 19h30 :

Selon l'association zurichoise, la planification des lits dans le canton de Zurich est effectuée en fonction des besoins et en collaboration avec le département cantonal de la santé. En cas de nécessité, les interventions non urgentes seront reportées.

Si un hôpital arrive à la limite de ses capacités, les patients seront transférés. De plus, les hôpitaux zurichois acceptent également des patients d'autres cantons si cela est nécessaire, assure la VZK.

L'association rappelle aussi les conséquences financières de l'interdiction des interventions médicales non urgentes décrété par le Conseil fédéral lors de la première vague de coronavirus. La Confédération n'a pas voulu dédommager les hôpitaux pour ces pertes et le canton n'a accepté que de payer une partie des dommages.

>> Lire aussi : La solidarité entre les cantons concernant les patients Covid en question

Retarder le traitement d'un cancer même d'un mois entraîne un impact significatif sur le risque de mortalité des patients, montre une étude publiée mercredi par la revue médicale britannique BMJ. Elle renforce les conclusions d'autres recherches alertant sur l'effet délétère de la pandémie de Covid-19 pour les autres maladies.

>> Pour plus de détails, lire : "La prise en charge du cancer ne peut pas être repoussée"

"Cette publication n'est pas liée au hasard. Elle est un lieu commun, un plaidoyer politique pour nous dire ce que l'on sait déjà et rappeler que dans le système sanitaire actuel, certaines choses ne peuvent pas être repoussées. La prise en charge du cancer ne peut pas l'être", commente Solange Peters, cheffe du service d'oncologie médicale du CHUV, interrogée vendredi dans La Matinale.

Lors de la première vague du Covid-19 au printemps dernier, le CHUV a pu délivrer 95% de ses traitements oncologiques, selon la professeure: "Pour la deuxième vague, on aimerait ne rien repousser du tout".

Sur la RTS, Solange Peters lance aussi un appel à la population pour ne pas snober un rendez-vous médical en raison de la pandémie de coronavirus: "Si votre docteur vous dit de venir, c'est qu'il n'y a aucun danger à aller à une consultation. On ne se contamine pas à l'hôpital. On a appris de la première vague qu'on peut sécuriser notre endroit de travail, sécuriser l'accueil des patients".

>> L'interview de Solange Peters, cheffe du service d'oncologie médicale du CHUV, dans la Matinale :

En pleine crise sanitaire, les Suisses semblent davantage se préoccuper de la mort. Selon un sondage mené, le nombre de testaments rédigés a légèrement augmenté. Autre effet de la crise: l'argent destiné aux institutions d'utilité publique a clairement diminué.

Selon un sondage représentatif de l'Institut Demoscope basé sur 1050 personnes de plus de 45 ans, 36% des participants affirment que la pandémie du coronavirus a suscité chez eux un questionnement sur le caractère limité de la vie. Quarante-deux pourcents des sondés ont déclaré songer à la rédaction de directives anticipées du patient.

Le nombre de personnes ayant rédigé un testament a aussi augmenté. Il est passé de 27% à 29% par rapport à l'année dernière.

"L'apparition du Covid-19 a également démontré la fragilité d'un pays prospère comme la Suisse", explique Raphael Vogel, chef de projet dans la recherche sociologique auprès de l'institut de sondage Demoscope.

En outre, le taux de personnes qui comptent coucher une organisation d'utilité publique dans ses dernières volontés a chuté. Les gens ne veulent pas donner d'argent pour qu'il soit utilisé de façon globale. Ils préfèrent des aides ciblées, surtout sur un plan local et régional.

Le sondage a été réalisé sur mandat de l'"Alliance pour le bien commun", une entité qui réunit de nombreuses organisations suisses d'utilité publique comme l'Armée du Salut ou Pro Infirmis.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

Keystone - DPA/Jens Büttner)

Malgré la situation sanitaire, le Réseau fribourgeois de santé mentale (RFSM) maintient pour l'heure l’ensemble de ses activités. Les visites sont toutefois supprimées, sauf exception, sur les sites de Marsens et de Villars-sur-Glâne depuis jeudi. Les congés pour les patients ne sont plus possibles.

Les centres de soins hospitaliers, les cliniques de jours, les consultations ambulatoires et de liaison ainsi que les urgences psychiatriques cantonales continuent à fonctionner. Certaines thérapies en groupe ou spécialisées se font néanmoins de manière réduite ou avec des mesures adéquates.

La prise en charge des patients psychiatriques, atteints par le Covid-19, est réalisée au sein des unités de soins à Marsens et à Villars-sur-Glâne au moyen de zones ou d’isolement. Le suivi des patients ambulatoires, atteints par le coronavirus, peut se faire à distance, a expliqué le RFSM.

En Italie, la Lombardie, le Piémont et le Val d’Aoste ont été déclarés "à haut risque" sanitaire jusqu'au 3 décembre. Ces régions retournent dès vendredi vers un confinement comparable à celui qui était en vigueur ce printemps. Une situation qui inquiète les autorités tessinoises, qui redoutent un afflux de visiteurs de la Péninsule.

Le gouvernement cantonal a adressée une demande à Berne, afin de renforcer les contrôles aux frontières sud du pays. Et en attendant, le Tessin n’exclut pas de déployer des patrouilles de police sur les routes.

Durant le premier lockdown lombard, les Italiens avaient pris d’assaut les commerces et même des églises dans le Mendrisiotto.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

EPA/Keystone - Enzo Laiacona

Dès lundi, le télétravail sera obligatoire dans le canton de Vaud partout où c'est possible.

Une disposition qui va plus loin que la simple recommandation du Conseil fédéral.

C'est une pression supplémentaire pour les entreprises et les administrations publiques qui n'étaient pas encore rentrées dans le rang.

Il est maintenant de la responsabilité de l'employeur de déterminer qui sont les collaboratrices et collaborateurs qui peuvent être renvoyés à la maison. S'il ne s'exécute pas, il s'expose à des sanctions.

>> Le sujet de La Matinale :

Pour faire face aux enjeux sociaux liés à la crise du Covid-19, la ville de Genève a présenté jeudi son plan d'actions. Il s'agit notamment de prendre en charge les personnes les plus précarisées.

Pour ce faire, la ville a annoncé la mise à disposition, dès le 23 novembre, d'une salle communale où pourront se faire les distributions de repas chauds.

Car la distance sanitaire à respecter complique la donne et oblige actuellement beaucoup de ces bénéficiaires à manger leur repas chaud à l'extérieur.

>> Les précisions dans La Matinale :

Keystone - Martial Trezzini

Le coronavirus met à l'épreuve le système d'asile. La Confédération annonçait jeudi l'ouverture d'un nouveau centre d'accueil pour requérants. En cause: les règles d'hygiène. Ces règles diminuent en effet  le nombre de places disponibles dans chaque centre d'hébergement.

>> L'éclairage de La Matinale :

Keystone - Walter Bieri

>> Lire : Un nouveau centre d'asile à Brugg pour éviter une surcharge

"Personnes à risque" et donc directement concernées par les mesures de lutte anti-Covid, les personnes de 65 ans et plus s'estiment peu entendues dans les débats publics.

C'est ce qui ressort d'une étude de la Haute Ecole de travail social de Fribourg, qui montre également que la crise sanitaire a augmenté la fragilité de ces personnes.

Pour autant, les 65 ans et plus n'ont pas uniquement subi cette crise de manière passive.

>> Les précisions dans La Matinale :

Keystone - Alexandra Wey

Les transferts de patients Covid entre les hôpitaux au niveau suisse semblent créer des tensions entre les établissements. Plusieurs institutions romandes pointent des frictions avec leurs homologues alémaniques, a appris la RTS.

"Certains cantons refusent des patients qui viennent d'autres cantons surchargés. Ils ne jouent pas le jeu", a déploré le conseiller fédéral Alain Berset, lors d'un point presse mercredi.

>> Les précisions de Forum :

Selon des informations de la RTS, le ministre faisait notamment référence à une demande de transfert des Hôpitaux universitaires genevois (HUG) auprès de leur homologue zurichois (USZ), mardi soir. Ce dernier a refusé de le prendre en charge tout de suite, alors qu'il disposait encore d'une centaine de lits libres en soins intensifs.

Un refus rapporté mercredi au Conseil fédéral par le conseiller d'Etat genevois Mauro Poggia. C'est seulement dans l'après-midi que l'USZ a accepté la prise en charge du patient. Celui-ci a toutefois fini par rester à Genève à la suite d'un malaise survenu peu avant son transport par hélicoptère.

Ce cas n'est pas isolé. L'Hôpital fribourgeois (HFR) a lui aussi connu des frictions avec des établissements zurichois, mais aussi bernois, selon la RTS. Son directeur Marc Devaud évoque des discussions "vives" avant que les situations ne se résorbent.

>> L'interview dans Forum d'Anne-Geneviève Bütikofer, directrice de l'association faîtière des hôpitaux H+ :

>> Voir aussi le sujet du 19h30 sur le fédéralisme mis à l'épreuve :

L'heure est à l'urgence pandémique dans les hôpitaux romands en particulier. Tous les établissement commencent à être surchargés. C'est le cas par exemple à La Chaux-de-Fonds, où les admissions sont en forte hausse aux urgences, avec 31 nouveaux patients depuis ce matin.

Et parmi ces patients, beaucoup sont des cas graves de Covid. Et le personnel peine parfois à affronter cet afflux, relate Brigitte, infirmière responsable des urgences, dans le 19h30: "La journée de lundi a été folle, jour et nuit, il y en a eu 60 mais c’était des très gros cas. On a fait 10 hospitalisations en une nuit, pour nous c’est beaucoup."

Le médecin-chef Romain Pittet affirme lui ne pas constater une diminution des autres patients, alors que les patients Covid arrivent en nombre: "J'ai vraiment l’impression qu’il y a beaucoup plus de patients Covid positif qu’au premier pic."

Parmi ces patients, les trois quarts sont hospitalisés. L’hôpital de La Chaux-de-Fonds a ainsi ouvert deux unités Covid et a doublé son nombre de lits dans les étages.

>> Le reportage du 19h30 :

>> Voir aussi l'interview de Mauro Poggia dans le 19h30 :

Mercredi, dans une interview accordée au 19h30, Alain Berset s’en est pris fortement aux cantons alémaniques pour qu’ils fassent preuve de solidarité avec les régions durement frappées par le Covid-19.

>> Voir l'interview d'Alain Berset au 19h30 :

Le canton de Vaud a annoncé un soutien de 115 millions de francs à l'économie et à la culture, dont 50 millions pour les cas de rigueur, comme les restaurants mais aussi les agences de voyage ou les discothèques.

Parmi les premiers concernés, on trouve les cafetiers-restaurateurs, qui ont dû fermer leur établissement.

>> Le reportage du 19h30 :

L'Office fédéral de la santé publique a fait état jeudi de 10'128 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. Un total de 62 décès supplémentaires sont à déplorer et 399 malades ont été hospitalisés.

>> Lire aussi : La Suisse passe à nouveau la barre des 10'000 nouvelles contaminations

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