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Il faut agir vite en Ukraine, selon Didier Burkhalter, en visite à Bruxelles

Didier Burkhalter, la nouvelle star de Bruxelles [EPA/Olivier Hoslet]
Didier Burkhalter est la nouvelle star de Bruxelles / Forum / 4 min. / le 12 mai 2014
Didier Burkhalter présente lundi à Bruxelles sa feuille de route pour l'Ukraine aux ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne. Il propose d'instaurer des tables rondes pour rétablir le dialogue.

"Le temps presse, il faut agir maintenant": c'est ce qu'affirme Didier Burkhalter à propos de la situation en Ukraine. En tant que président de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), le conseiller fédéral présente lundi à Bruxelles sa feuille de route en quatre points aux ministres européens des Affaires étrangères.

L'OSCE fera tout pour que l'élection présidentielle puisse avoir lieu le 25 mai en Ukraine, a-t-il souligné. "Nous avons une fenêtre d'opportunité de quelques jours" pour "des actions concrètes", a-t-il ajouté.

Le dialogue national pour sortir de l'impasse

Il a proposé de lancer immédiatement un processus de dialogue national en Ukraine par le biais de tables rondes. Didier Burkhalter a nommé l'ambassadeur allemand Wolfgang Ischinger comme co-modérateur, chargé d'animer les débats. Un autre modérateur ukrainien doit encore être choisi.

Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier doit lui aussi se rendre en Ukraine mardi pour soutenir ce "dialogue national".

>> Lire aussi : Kiev réagit au scrutin des pro-Russes et dénonce une "farce"

ats/sbad

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La Russie ne voit pas l'utilité d'un dialogue international

La Russie ne voit pas l'utilité de nouveaux pourparlers internationaux sur l'Ukraine, et considère qu'une sortie de crise n'est possible que par le dialogue entre Kiev et les représentants des régions de l'est du pays, a déclaré lundi le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

"Se réunir de nouveau dans un format quadripartite n'a pas vraiment de sens", a déclaré Sergueï Lavrov, interrogé sur la possibilité d'un nouveau round de pourparlers organisés entre Russie, Ukraine, Union européenne et Etats-Unis identique à celui de Genève en avril.

"Rien ne fonctionnera si les opposants au régime ne sont pas inclus dans un dialogue direct sur une sortie de crise".

L'UE élargit ses sanctions

Les ministres européens des Affaires étrangères se sont prononcés lundi sur le durcissement des sanctions à l'encontre de Moscou.

Treize noms de personnalités russes ou pro-russes ont été ajoutées à la liste des 48 personnes d'Ukraine et de Russie déjà visées par une interdiction de visa et un gel de leurs avoirs. Deux entreprises ayant tiré profit de l'annexion de la Crimée sont aussi dans le viseur, a-t-on précisé de sources diplomatiques

Des experts de l'UE doivent aussi se rencontrer dans la journée en ce qui concerne la sécurité de l'approvisionnement de l'Ukraine et de l'Union européenne en gaz russe.

Par ailleurs, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy rencontrera le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk à Kiev en fin de journée.

Lourdes conséquences économiques

La présidente du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a averti que la crise ukrainienne peut avoir "de lourdes conséquences économiques", dans une interview publiée lundi dans le quotidien économique allemand "Handelsblatt".

Par ailleurs, souligne-t-elle, le programme d'aide de 17 milliards de dollars (15 milliards de francs) que le FMI a consenti au pays ne sera pas suffisant.

La présidente du FMI sera reçue par la chancelière allemande Angela Merkel mardi à Berlin pour discuter de la situation de l'économie mondiale.