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Près de 90% de oui à l'indépendance à Donetsk selon les pro-Russes

L'ancien conseiller national Andreas Gross (PS-ZH). [Alessandro della Valle]
Interview d'Andreas Gross, président de la délégation du Conseil de l'Europe / Le Journal du matin / 5 min. / le 12 mai 2014
Les insurgés pro-russes ont revendiqué dimanche près de 90% de oui à l'indépendance de la région ukrainienne de Donetsk, à l'Est, à l'issue d'un référendum séparatiste dénoncé par Kiev et l'Occident.

Les insurgés pro-russes ont revendiqué dimanche un soutien à près de 90% à l'indépendance de la région ukrainienne de Donetsk, à l'est du pays, à l'issue d'un référendum séparatiste dénoncé comme illégal par Kiev et l'Occident.

"89,07% ont voté pour et 10,19% contre. Cela peut être considéré comme le résultat définitif", a déclaré le chef de la commission électorale mise en place par les rebelles.

Le taux de participation a atteint 74,87%, selon la même source.

Alors que des milliers d'Ukrainiens de l'est du pays se pressaient aux urnes, des tirs ont fait un mort et un blessé dimanche à Krasnoarmeïsk, dans l'est du pays, selon l'agence de presse Interfax Ukraine.

Des heurts ont eu lieu lors d'une manifestation dispersée par les forces gouvernementales.

"Prétendus référendums", pour Bruxelles

Les insurgés pro-russes qui contrôlent les principales villes du bassin du Donbass, frontalier de la Russie, avaient convoqué environ 7,3 millions de personnes pour valider leur projet d'"indépendance" autoproclamée.

Les autorités provisoires à Kiev ont d'ores et déjà jugé le référendum séparatiste "illégal". L'Union européenne quant à elle ne reconnaît pas non plus les résultats des "prétendus référendums", a déclaré dimanche une porte-parole de l'UE.

Réunion entre Ukrainiens et pro-Russes?

Selon une source diplomatique française, une réunion entre les autorités de Kiev et les pro-Russes pourrait avoir lieu dès mercredi en Ukraine sous l'égide de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Le président de cette dernière, Didier Burkhalter, est justement ce lundi à Bruxelles pour présenter sa feuille de route pour l'Ukraine.

>> Lire aussi : Didier Burkhalter présente sa feuille de route pour l'Ukraine à Bruxelles

agences/pym/kkub

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Forces ukrainiennes "occupantes"

Le chef de la "république populaire" autoproclamée de Donetsk, Denis Pouchiline, a annoncé que l'armée ukrainienne serait considérée comme une force occupante dès la proclamation des résultats de la consultation, soit en principe lundi. Il a préconisé la mise en place d'organes étatiques dans l'est de l'Ukraine.

La ville qui a refusé le référendum

A Svatove, où le drapeau ukrainien flotte bien en vue, le maire a refusé d'organiser dimanche le référendum sur l'indépendance de la région de Lougansk, dont sa ville fait partie. Il s'agirait d'un cas apparemment unique de dissidence dans l'est de l'Ukraine.

Mercenaires américains

Environ 400 mercenaires d'une entreprise américaine opèrent en Ukraine aux côtés des soldats et de la police ukrainienne, selon le journal allemand Bild am Sonntag.

Selon des informations basées sur des communications radio entre des centres de commandement de l'armée russe interceptées par l'agence de surveillance américaine NSA et transmises aux services secrets allemands, les mercenaires coordonnent et dirigent des opérations de guérilla contre les pro-Russes autour de Slaviansk.

Gerhard Schroeder montre l'UE du doigt

L'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder estime que l'Union Européenne est la principale responsable de la crise ukrainienne, en ayant obligé Kiev à choisir entre un avenir avec l'UE ou avec la Russie.

Tout en assurant par ailleurs que "des erreurs ont été commises de toutes parts", Gerhard Schröder ne condamne en outre pas le rattachement de la Crimée à la Russie, à la suite d'un référendum jugé illégal par la communauté internationale.