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Un voyageur sur deux rentrant des pays à risque n'est pas en quarantaine

Beaucoup des voyageurs concernés ne se mettent pas en quarantaine à leur retour en Suisse. [Keystone - Gaëtan Bally]
La revue de presse alémanique / Le 12h30 / 2 min. / le 19 juillet 2020
Le président de la faîtière des médecins cantonaux Rudolf Hauri réclame des contrôles dans tous les avions et bus qui reviennent de pays considérés comme à risque. Moins de la moitié des voyageurs concernés suivraient en effet les directives.

Toute personne qui rentre en Suisse en provenance d'un pays à risque pour le coronavirus est censée s'annoncer auprès des autorités cantonales et se placer en quarantaine. Des investigations de la NZZ am Sonntag montrent toutefois que moins de la moitié des voyageurs concernés se plient à ces règles.

L'Office fédéral de la santé publique avait annoncé vendredi qu'il mènerait des contrôles sporadiques sur les vols et les bus qui arrivent en Suisse. Les listes de passagers seront contrôlées sur 20 à 30 vols par semaine.

>> Voir le sujet du 19h30 sur la mise en place du traçage des passagers à Cointrin :

Aéroport de Cointrin: mise en place du traçage des passagers
Aéroport de Cointrin: mise en place du traçage des passagers / 19h30 / 2 min. / le 18 juillet 2020

Campagne d'information nationale souhaitée

Ces contrôles sporadiques constituent un signal important, dit Rudolf Hauri dans un entretien diffusé dimanche par la NZZ am Sonntag. Mais pour lui, la Confédération devrait prendre plus systématiquement un échantillonnage de chaque avion et chaque bus.

Les voyageurs doivent pouvoir constater que cela peut toucher chacun d'entre eux. "C'est pourquoi une campagne d'information nationale de la Confédération est nécessaire", ajoute président de la faîtière des médecins cantonaux.

Berne compte sur la responsabilité personnelle

L'OFSP a justement annoncé vendredi une campagne d'information à l'intention des voyageurs arrivant en Suisse: les indications seront désormais données à bord des bus et des avions avant l'entrée dans le pays. Des affiches seront également placées aux frontières.

Mais fondamentalement, la Confédération continue de s'en remettre à la responsabilité individuelle des passagers, qui doivent s'informer eux-mêmes, a indiqué Patrick Mathys, chef de la section Gestion de crise et collaboration internationale de l'OFSP.

>> Le directeur de l'aéroport de Genève juge les mesures actuelles suffisantes :

André Schneider: "Dans l'aéroport et les avions, des mesures suffisantes sont en place"
André Schneider: "Dans l'aéroport et les avions, des mesures suffisantes sont en place" / 19h30 / 2 min. / le 18 juillet 2020

Vers une possible surcharge du système

De son côté, Rudolf Hauri met en garde contre une surcharge du système si d'autres pays sont ajoutés à la liste des Etats à risque. "Plus de destinations de vacances figurent sur la liste, plus vite le système d'annonce pour les voyageurs revenant au pays et le traçage de contacts va atteindre ses limites", dit-il. "Si l'augmentation du nombre d'infections rend impossible le maintien de ces mesures, la situation va rapidement devenir hors de contrôle".

La liste des pays à risque compte actuellement 29 Etats comme la Serbie, la Suède ou les Etats-Unis. Une douzaine d'autres pays devraient y être ajoutés, parmi lesquels le Luxembourg.

ats/oang

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Presque cent cas supplémentaires en 24 heures en Suisse

La Suisse et le Liechtenstein ont enregistré 99 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, contre 110 la veille, a annoncé dimanche l'Office fédéral de la santé publique. Il n'y a pas de nouveaux décès annoncés. Le nombre de morts liés au Covid demeure à 1688.

Au total, 658 nouvelles infections ont été annoncées ces sept derniers jours, selon les chiffres de l'OFSP. La Suisse et la Principauté du Liechtenstein dénombrent 33'591 cas confirmés depuis le début de la pandémie.

On compte cinq nouvelles hospitalisations depuis samedi. Il y en a eu 16 les sept derniers jours. Au total, 4124 personnes ont été hospitalisées. Sur les 726'806 tests effectués depuis le début de la pandémie, 5,5% étaient positifs, un taux stable. Actuellement, 615 personnes se trouvent en isolement et 2622 en quarantaine.