Le suivi du 18 novembre. [Keystone - RTS]
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Plus de 6000 nouveaux cas de Covid recensés en une journée

- Le ministre de la Santé Alain Berset a estimé jeudi que des mesures supplémentaires pour faire face au Covid-19 ne sont pas nécessaires actuellement, mais cela "dépendra de notre comportement à tous" et de l'évolution de la situation dans le système de santé. Des mesures ponctuelles dans certains cantons pourraient être envisagées.

- Une généralisation du port du masque de protection à l'intérieur des bâtiments, un retour au télétravail et la réintroduction inconditionnelle des tests de dépistage gratuits sont des mesures appropriées pour lutter face à la forte hausse des cas de Covid-19, a estimé jeudi dans la Neue Zürcher Zeitung l'épidémiologiste Christian Althaus, professeur à l'Université de Berne.

- Après les jeunes à partir de 12 ans, Moderna veut étendre l'indication du vaccin à ARNm contre le Covid-19 aux enfants à partir de 6 ans. Une demande a été déposée à Swissmedic sur la base d'un essai clinique en cours sur près de 5000 enfants de cette tranche d’âge, a confirmé l'institut suisse des produits thérapeutiques.

- La Confédération ne délivre actuellement pas de certificats Covid basés sur le résultat de tests sérologiques en raison d'un problème technique. L'Office fédéral de l'informatique et de la télécommunication a désactivé cette fonctionnalité au moins jusqu'à la fin de la semaine, car des certificats erronés pouvaient être délivrés. L'établissement et le contrôle de tous les autres types de certificats Covid fonctionnent.

- L'Office fédéral de la santé publique a fait état jeudi de 6017 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. On déplore neuf décès supplémentaires et 69 malades ont été hospitalisés.

Suivi assuré par RTSinfo

08h00

Bô Noël de retour à Lausanne après une année d'absence

Bô Noël s'est ouvert jeudi à Lausanne par une parade. Pour sa 7e édition, le marché de Noël a investi sept endroits de la capitale vaudoise et propose quelques nouveautés, notamment une grande roue de 30 mètres de haut installée sur la place Centrale.

Les chalets accueilleront les badauds entre St-François, le Flon, Bel-Air, l'esplanade de la Cathédrale ainsi que sur les places Pépinet, Centrale et de l'Europe. Les visiteurs y retrouveront les traditionnels stands de restauration et artisanaux, le marché du terroir et diverses animations pour les enfants.

La foule entre les chalets la place St-François à Lausanne, à l'ouverture du marché Bô Noël. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
La foule entre les chalets la place St-François à Lausanne, à l'ouverture du marché Bô Noël. [Keystone - Jean-Christophe Bott]

Bô Noël, qui avait accueilli 400'000 visiteurs en 2019, avait été annulé l'an dernier en raison du coronavirus. Pour cette nouvelle édition, le passeport sanitaire sera exigé pour la restauration assise. Les zones de marché seront en revanche laissées en libre accès.

Les organisateurs soulignent que les détenteurs du certificat peuvent recevoir, s'ils le souhaitent, un bracelet valable un jour ou une semaine. Celui-ci permet un accès facilité dans tous les restaurants membres de GastroLausanne (clubs exclus).

07h45

Le Conseil fédéral fait-il preuve d'attentisme?

Alors que la plupart des pays voisins introduisent de nouvelles restrictions plus ou moins drastiques, la Suisse fait une nouvelle fois cavalier seul. Certaines personnes estiment que le gouvernement temporise, à quelques jours de la votation sur la loi Covid.

>> Le reportage du 19h30 :

Au-devant d’une nouvelle vague de coronavirus, le Conseil fédéral adopte une position attentiste refusant de céder à la panique malgré la situation en Allemagne
Au-devant d’une nouvelle vague de coronavirus, le Conseil fédéral adopte une position attentiste refusant de céder à la panique malgré la situation en Allemagne / 19h30 / 2 min. / le 18 novembre 2021

C'est notamment le cas de la conseillère nationale UDC Céline Amaudruz. Dans le 19h30, la Genevoise se dit perplexe: "Je vois bien que Monsieur Berset fait une communication avant la votation. Mais je n’ai pas grand doute sur le fait que si nous disons oui à cette loi, au lendemain, nous verrons de nouvelles mesures."

De son côté, le conseiller national Benjamin Roduit (PDC/VS) estime que le Conseil fédéral a pris la bonne décision: "Jusqu'ici, le choix du Conseil fédéral nous permet d’affirmer que nous traversons la pandémie avec moins de dégâts que nos pays voisins. Donc je ne vois pas pourquoi on ne suivrait pas cette ligne."

>> L'analyse de Valérie Gillioz dans le 19h30 :

Le Conseil fédéral attend encore avant de prendre de nouvelles mesures et incite les cantons à agir en cas de flambée du Covid-19. L’analyse de Valérie Gillioz
Le Conseil fédéral attend encore avant de prendre de nouvelles mesures et incite les cantons à agir en cas de flambée du Covid-19. L’analyse de Valérie Gillioz / 19h30 / 1 min. / le 18 novembre 2021

07h30

L'absence de mesures n'est pas due à la loi Covid, assure Alain Berset

Le Conseil fédéral ne prévoit pour l'instant pas de mesures supplémentaires pour lutter contre la pandémie de Covid-19, malgré le nombre d'infections qui monte en flèche. A dix jours de la votation sur la loi Covid, on pourrait penser que la perspective de cette dernière a pesé dans la décision du gouvernement de garder le statu quo.

>> Lire l'article complet : Le statu quo décidé "n'est pas une stratégie en vue de la loi Covid", assure Alain Berset

Le ministre de la Santé Alain Berset, interrogé dans Forum, se défend toutefois catégoriquement de tout calcul stratégique: "Le Conseil fédéral a fait la démonstration par le passé qu'il savait prendre les mesures nécessaires, même quand elles n'étaient pas populaires du tout."

"Ça fait six mois que le critère qui fait foi est celui de la disponibilité des soins intensifs et le nombre d'hospitalisations. Vous croyez vraiment que c'est parce qu'il y a une votation dans dix jours qu'on ne prend pas des mesures supplémentaires? Vous ne croyez pas que c'est plutôt parce qu'il n'y a que 16% des lits de soins intensifs qui sont occupés par des patients Covid? C'est ça le critère. Le Conseil fédéral ne s'est jamais laissé emporter par des réflexions de type stratégique", assure le Fribourgeois.

>> L'interview complète d'Alain Berset dans Forum :

La Suisse fait preuve d'attentisme au sujet des mesures sanitaires: interview d'Alain Berset
La Suisse fait preuve d'attentisme au sujet des mesures sanitaires: interview d'Alain Berset / Forum / 10 min. / le 18 novembre 2021

18h00

Les gestes barrières sont de moins en moins respectés

Les gens respectent de moins en moins les mesures de protection recommandées par la Confédération pour éviter la propagation du coronavirus en Suisse. C'est la conclusion d'une étude réalisée par les universités de Berne et Zurich et la ZHAW.

Dans l'ensemble, deux bons tiers veillent encore à garder leurs distances. Toutefois, chez les 18 à 29 ans, ils sont moins de la moitié à le faire. Seule une petite moitié de la population suisse évite encore les transports publics, selon une étude publiée jeudi par la Haute école des sciences appliquées du canton de Zurich (ZAHW).

Selon ce sondage réalisé dans la deuxième moitié d'octobre, seule une personne sur deux renonce à des visites privées et reste à la maison. En février, cette proportion était encore de 70%.

15h50

Deux fois plus de décès en une semaine

Le nombre de personnes décédées a fortement grimpé lors de la période du 8 au 14 novembre: 52 décès dans 18 cantons ont été observés, contre 25 la semaine précédente, selon le dernier rapport hebdomadaire de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Aucun décès n'a été constaté à Genève, Jura, Vaud, Neuchâtel, mais 1 en Valais, 4 à Fribourg, 5 à Berne et 10 à Zurich.

Le nombre d'hospitalisations a également augmenté : 290 hospitalisations en lien avec une infection au SARS-CoV-2 ont été signalées. La semaine précédente, 209 hospitalisations avaient été notifiées à la même date. Le nombre moyen de personnes atteintes du Covid dans les unités de soins intensifs est passé de 109 à 124.

14h50

Selon les HUG, 39% des malades du Covid souffrent de symptômes persistants

Grosse fatigue, perte du goût et de l'odorat, essoufflement et maux de tête: selon une étude des HUG, environ 39% des malades du Covid souffrent encore de ces symptômes sept à neuf mois après la phase aiguë.

"C'est une maladie nouvelle, mais pas totalement inconnue, car on avait déjà eu des informations sur la fatigue post-virale avec d'autres virus", a expliqué le Professeur Bernard Favrat, responsable de la consultation Covid long dʹUnisanté, jeudi dans l'émission On en parle de la RTS.

Pour les personnes touchées, il y a de l'espoir: "La santé de la majorité des gens va s'améliorer progressivement au fil des mois. Malheureusement, une partie aura plus de difficultés à s'en remettre", analyse Bernard Favrat.

Du côté des employeurs, la compréhension doit être de mise. "Cette maladie ne pose pas véritablement de nouvelles questions à mon sens", estime Christine Sattiva Spring, avocate spécialiste FSA en droit du travail et chargée de cours à lʹUniversité de Lausanne. "Toutes les maladies doivent être traitées du point de vue de l'employeur de la même manière, sous l'angle, en particulier, de l'article 328 du Code des obligations et de l'article 6 de la Loi sur le travail.

Ces articles posent, pour l'employeur, l'obligation de protéger la personnalité, donc aussi la santé, de ses collaborateurs.

>> Ecouter l'émission On en parle faire le point sur le Covid long :

Près de 40% des personnes ont encore des symptômes sept mois après avoir eu le Covid. [Depositphotos - AndrewLozovyi]Depositphotos - AndrewLozovyi
Guichet: le Covid long / On en parle / 45 min. / le 18 novembre 2021

13h40

Plus de 6000 nouveaux cas

L'Office fédéral de la santé publique a fait état jeudi de 6017 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. On déplore neuf décès supplémentaires et 69 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 46'502 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 12,94%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 49'152, soit 564,36 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,31. Les patients Covid-19 occupent 16,8% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 76,5%.

Au total, 11'501'208 doses de vaccin ont été administrées et 65,09% des personnes ont déjà reçu deux doses. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans (âge minimum pour la vaccination en Suisse), la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 74,07%. La Suisse a reçu jusqu'à présent 13'453'425 doses de vaccins. Des certificats ont déjà été émis pour 7'437'077 personnes vaccinées.

Depuis le début de la pandémie, 935'042 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 12'290'429 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'984 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 34'623.

Le pays dénombre par ailleurs 24'892 personnes en isolement et 17'399 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine.

13h15

Pour Lukas Engelberger, les prochains jours seront décisifs

Des durcissements ponctuels ne sont pas exclus dans les cantons, a déclaré le président de la Conférence des directrices et directeurs cantonaux de la santé Lukas Engelberger.

"Nous verrons dans les prochains jours et semaines si le taux de vaccination et les différentes mesures suffisent à éviter une surcharge du système de santé. Chaque canton doit prendre la responsabilité d'augmenter la protection."

Le Bâlois s'exprimait à l'issue de la rencontre avec Alain Berset pour faire le point sur la vaccination et les prochaines étapes de lutte contre le Covid-19. Evoquant les efforts de communication pour la campagne de vaccination, Lukas Engelberger a estimé que les résultats de l'offensive de la semaine dernière étaient modérés.

07h15

Un durcissement des mesures "pas nécessaire actuellement", dit Alain Berset

Des mesures supplémentaires pour faire face au Covid-19 ne sont pas nécessaires actuellement, mais cela "dépendra de notre comportement à tous" et de l'évolution de la situation dans le système de santé, a indiqué le ministre de la Santé Alain Berset, insistant sur l'importance de respecter les règles d'hygiène. S'ils l'estiment nécessaire, les cantons ont la possibilité de durcir les mesures, a encore souligné le ministre devant les médias.

Toutes les régions ont vu une augmentation des cas de Covid au cours des dernières semaines. La Suisse centrale et l'est du pays sont plus fortement touchés. Le nombre d'hospitalisations augmente également, mais plus lentement. Ce sont surtout les jeunes qui s'infectent.

>> Les précisions vendredi dans La Matinale :

A nouveau plus de 6000 nouveaux cas de Covid recensés en une journée [Keystone - Laurent Gillieron]Keystone - Laurent Gillieron
Pas de durcissement des mesures covid en Suisse / La Matinale / 1 min. / le 19 novembre 2021

L'objectif reste la vaccination

Le but de la Confédération reste de réduire le nombre de personnes qui n'ont pas de protection. Cela permet de limiter la circulation du virus et de freiner les infections. Actuellement, environ deux tiers de la population globale est entièrement vaccinée et trois quarts des plus de 12 ans. L'offensive de vaccination continue, a souligné Alain Berset.

Le conseiller fédéral est également revenu sur la troisième dose de vaccin. Chez les plus de 65 ans, la protection contre un déroulement compliqué de la maladie diminue de 90 à 80% six mois après la deuxième injection, raison pour laquelle une troisième dose est utile pour remonter l'immunité. Chez les plus jeunes, en revanche, la protection est toujours plus élevée que 90% après six mois.

12h55

"Le masque retrouve toute sa place dans les milieux fermés"

Faut-il revenir au masque obligatoire dans tous les espaces clos, y compris lorsque l'accès est conditionné par la présentation du certificat sanitaire? Tel est l'avis de plusieurs experts, notamment du médecin au Service d’hygiène, prévention et contrôle de l'Infection du CHUV Bruno Grandbastien.

Sans aller jusqu'à dire que c'était une erreur d'alléger les mesures à la fin de l'été, il a estimé dans le 12h30 de la RTS que le masque "retrouve toute sa place dans les milieux fermés" avec l'arrivée de l'hiver, qui pousse les gens à se rassembler dans les espaces clos.

"La situation épidémiologique n'est pas favorable. La cinquième vague commence à toucher toute l'Europe. Quant on voit ce qui se passe chez nos voisins, c'est logique de resserrer un peu les boulons", poursuit Bruno Grandbastien.

Le télétravail à favoriser

Le médecin précise que le vaccin protège bien contre les formes graves de la maladie, donc des hospitalisations, mais moins bien contre la transmission. "Donc on n'aura pas de disparition complète de ce virus avec le vaccin. C'est le cocktail taux de couverture vaccinal élevé et mesures barrière" qui en viendront à bout.

Autre mesure à remettre au-dessus de la pile selon lui, l'incitation au télétravail, qui permettrait notamment de diminuer la densité de personnes présentes dans les transports publics. Il voit aussi d'un bon oeil l'abaissement de l'âge minimal pour la vaccination, actuellement placé à 12 ans.

>> Ecouter l'interview de Bruno Grandbastien dans le 12h30 :

Les aînés ont particulièrement souffert durant la pandémie. [EPA/Keystone - Riccardo Antimiani]EPA/Keystone - Riccardo Antimiani
La hausse des cas de coronavirus se poursuit en Suisse: interview de Bruno Grandbastien / Le 12h30 / 4 min. / le 18 novembre 2021

07h00

Certificats basés sur les tests sérologiques: faux départ

La Confédération ne délivre actuellement pas de certificats Covid basés sur le résultat de tests sérologiques en raison d'un problème technique. L'Office fédéral de l'informatique et de la télécommunication (OFIT) a désactivé cette fonctionnalité au moins jusqu'à la fin de la semaine.

"Après l'introduction du système mardi, nous avons constaté que des certificats erronés pouvaient être délivrés, a communiqué l'instance. Le système a été annulé par mesure de précaution, précise-t-elle. Des tests intensifs sont actuellement en cours et l'OFIT prévoit d'émettre à nouveau des certificats basés sur les tests sérologiques dès la fin de la semaine.

Les autres certificats fonctionnent

Selon les informations fournies, l'établissement et le contrôle de tous les autres types de certificats Covid fonctionnent, qu'il s'agisse des certificats pour les personnes vaccinées, testées ou encore celles pouvant attester d'une maladie antérieure.

Le Conseil fédéral avait décidé début novembre de délivrer des certificats Covid basés sur le résultat d'un test sérologique. Ceux-ci ne sont valables qu'en Suisse, la plupart des pays de l'UE ne reconnaissant actuellement pas de tels certificats.

>> Lire aussi : Un test sérologique positif donne désormais trois mois d'accès au certificat Covid

06h45

Swissmedic examine la vaccination des 6 à 11 ans contre le Covid

Après les jeunes à partir de 12 ans, Moderna veut étendre l'indication du vaccin à ARNm contre le Covid-19 aux enfants à partir de 6 ans. Une demande a été déposée à Swissmedic sur la base d'un essai clinique en cours sur près de 5000 enfants de cette tranche d’âge, a confirmé l'institut suisse des produits thérapeutiques.

Dans le cadre de cet essai, les sujets de recherche ont reçu, à 28 jours d'intervalle, deux doses de vaccin réduites par rapport à celles administrées aux adultes.

"Aucun compromis sur l’examen scientifique"

Les vaccins à ARNm contre le Covid-19 sont actuellement autorisés pour les enfants et les adolescents à partir de 12 ans. Pour le vaccin de Moderna, c'est le cas depuis le 9 août 2021.

Swissmedic dit analyser "de manière accélérée les documents qu’il reçoit au fur et à mesure dans le cadre de cette demande, mais sans faire aucun compromis sur l’examen scientifique de ces derniers".

Sa décision quant au ratio bénéfice/risque de Spikevax dans cette tranche d’âge dépendra des informations complémentaires nécessaires quant à la sécurité, l'efficacité et la qualité de ce produit.

11h50

Accès facilité au vaccin de Moderna: une commission dédouane le Conseil fédéral

La Confédération a suivi une bonne stratégie dans l'acquisition des vaccins nécessaires à la lutte contre le Covid-19. Un investissement direct dans la production de Lonza, sous-traitant pour Moderna, n'était pas nécessaire et n'aurait pas permis un accès plus large ou plus rapide au produit, juge la commission de gestion du National dans un rapport.

Des discussions ont bien eu lieu entre la Confédération et Lonza à propos de lignes de production du vaccin Moderna au printemps 2020, peut-on lire dans le rapport. La possibilité d'une participation financière de Berne, sous la forme d'un investissement, a été évoquée. Aucune offre concrète n'a toutefois été soumise.

Vaccin suisse: trop compliqué

La Confédération a rapidement renoncé à cette option pour plusieurs raisons, notamment parce que Lonza n'était pas propriétaire du vaccin Moderna mais seulement responsable d'une partie de la production du produit, et parce qu'un tel investissement n'aurait pas permis un accès plus large ou plus rapide au vaccin, selon elle. Un investissement direct n'aurait en outre pas été légal à l'époque.

Les bâtiments de Lonza à Viège (VS). [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Les bâtiments de Lonza à Viège (VS). [Keystone - Jean-Christophe Bott]

La production d'un vaccin entièrement élaboré sur sol suisse n'aurait, elle, pas été aisée à réaliser, poursuit la commission. Elle aurait aussi soulevé de très nombreuses questions, tant sur le plan légal qu'économique. Cette piste n'était pas une alternative pertinente à l'achat de vaccins finalisés, concluent les auteurs du rapport.

Lonza avait fait une proposition

En mars dernier, le président du Conseil d'administration de Lonza Albert Baehny avait déclaré à la SRF avoir demandé à la Confédération si celle-ci était intéressée à investir "dans des capacités" de production du vaccin de Moderna. La possibilité d'un investissement était bel et bien sur la table, avait assuré Albert Baehny.

>> Lire à ce sujet : Le président de Lonza donne sa version sur l’offre d’une ligne de production de vaccins

Le PV de cette séance mentionne d'ailleurs que Lonza attendait une réponse dans un intervalle de deux semaines. Le conseiller fédéral Alain Berset, de son côté, avait toujours affirmé qu'il n'avait jamais été question de l'achat d'une ligne de production et qu'il aurait été impossible d'avoir accès au vaccin de Moderna en négociant avec Lonza.

Une sous-commission du National avait été chargée dans la foulée de passer à la loupe les contacts entre les autorités fédérales et l'entreprise Lonza, notamment parce que certaines voix dénonçaient le retard pris par la Suisse dans l'obtention des premières doses de vaccin par rapport à d'autres pays.

>> Plus de détails : Les contacts entre la Confédération et Lonza sur le vaccin anti-Covid-19 seront examinés

10h45

La vaccination des moins de 12 ans pas aussi simple que prévu, montre une étude

Une étude de l'Université de Fribourg et du Murdoch Children’s Research Institute (MCRI) de Melbourne, en Australie, souligne que le rapport entre les risques et les bénéfices de la vaccination contre le Covid-19 chez les enfants de moins de 12 ans est plus complexe que chez les adultes, et que la question reste ouverte sur le plan scientifique.

Le panel international d'experts en vaccin pédiatrique à l'origine de l'étude se positionne ni contre ni en faveur de la vaccination, mais met en exergue certains points sensibles. Il souligne la complexité des décisions en matière de vaccination des moins de 12 ans, peut-on lire dans un communiqué.

Pour Nigel Curtis, professeur au MCRI, le rapport entre les risques et les bénéfices apparaît moins évident chez les enfants que chez les adultes. Il observe aussi que les effets de la vaccination et de la maladie restent moins bien connus pour cette tranche d’âge. "Il manque encore des données solides pour être certain que les avantages de la vaccination chez les enfants de moins de 12 ans surpassent les risques éventuels".

Vaccin sûr pour les 5-12 ans

Un essai de phase 2 sur 2500 enfants âgés de 5 à 12 ans suggère cependant que les vaccins à ARN messager sont sûrs, bien tolérés et produisent une forte réponse immunitaire", ont déclaré les auteurs de l'étude. Des résultats du même essai sur des enfants de moins de 5 ans sont attendus pour la fin de l’année. De leur côté, les Etats-Unis ont récemment recommandé les vaccins Pfizer pour les enfants de 5 à 11 ans. En Suisse, les autorités semblent vouloir attendre plus de données de sécurité avant de donner leur feu vert.

Ce qui plaide en faveur de la vaccination est de protéger des conséquences d'un Covid long et "dans de rares cas, du syndrome inflammatoire multisystémique", a expliqué la docteure Petra Zimmermann de l’Université de Fribourg. Vacciner les enfants pourrait par ailleurs permettre de s’épargner les quarantaines, les mesures de confinement, les tests répétés et les fermetures d’écoles.

Le Covid, sans gravité pour les enfants

Ce qui pousse à la prudence face à la vaccination enfantine est que l'étude a montré que le Covid demeure une maladie sans gravité pour les enfants. L'option de ne pas vacciner les moins de 12 ans permettrait non seulement d’éviter les rares effets secondaires des vaccins, mais contribuerait aussi à améliorer l’approvisionnement du vaccin dans le monde.

Pour les auteurs de l'étude, le seuil pour vacciner les moins de 12 ans pourrait être plus vite franchi dans les pays défavorisés, car le Covid y est plus sévère chez les enfants en raison de maladies sous-jacentes plus fréquentes. Une seule dose ou une dose réduite de vaccin pourrait être aussi une option, notamment pour diminuer le risque, par ailleurs faible, de myocardite induite par la seconde dose de vaccin à ARN messager.

10h00

Trop discret, le médecin cantonal valaisan?

Le silence du médecin cantonal valaisan Christian Ambord, très peu présent dans les médias alors que la Suisse traverse une cinquième vague de Covid-19, interpelle et fait débat dans le Vieux Pays, a constaté la RTS. Dans les autres cantons, les Karim Boubaker (Vaud), Aglaé Tardin (Genève) ou encore Claude-François Robert (Neuchâtel) sont devenus des figures de la pandémie.

Peut-on être médecin cantonal et rester confiné dans son silence? Non, estime la commission de la santé du Grand Conseil valaisan, qui déplore dans un récent rapport la discrétion de Christian Ambord, qui fuit les interviews et les conférences de presse.

>> Plus de détails : La trop grande discrétion médiatique du médecin cantonal valaisan agace

"S'il n'est pas présent en temps de pandémie, quand le sera-t-il?"

"On s'est rendu compte que, dans tous les cantons romands, la communication passe par le médecin cantonal dans le cadre de la pandémie", a déclaré dans La Matinale de la RTS sa présidente, la députée socialiste Patricia Constantin, qui déplore un médecin cantonal valaisan quasi absent. "La commission, à l'unanimité, aurait aimé qu'il soit présent, qu'il communique de manière régulière à la population. C'est la figure cantonale qui représente la santé. S'il n'est pas présent en temps de pandémie, quand le sera-t-il?", dénonce l'élue.

En vacances à l'étranger, Christian Ambord a décliné une interview téléphonique. Son chef, le conseiller d'Etat socialiste Mathias Reynard, a répondu aux critiques. "Il s'agit de quelqu'un de plutôt discret et qui n'aime pas être régulièrement dans les médias. C'est une question de caractère", a répondu le ministre valaisan de la Santé. Pour lui, c'est le professeur Nicolas Troillet, "très présent, crédible", qui représente la figure du Covid pour les Valaisans.

Mathias Reynard concède toutefois qu'il souhaite lui aussi que Christian Ambord s'exprime davantage publiquement et le lui a dit.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Le médecin cantonal valaisan Christian Ambord (à gauche). [DR - vs.ch]DR - vs.ch
En Valais, la discrétion du médecin cantonal en pleine période de crise sanitaire interpelle / La Matinale / 1 min. / le 18 novembre 2021

09h30

Les exportations horlogères en reprise

Les exportations horlogères ont poursuivi leur redressement en octobre, tant comparé à l'année dernière qu'à 2019, soit avant l'éclatement de la pandémie de coronavirus.

"La branche a retrouvé ses niveaux d'avant-crise" mais d'importantes disparités existent selon les secteurs, a indiqué la Fédération de l'industrie horlogère suisse.

Pendant le mois sous revue, les ventes à l'étranger de montres ont augmenté de 12,5% par rapport à octobre 2020 et de 4,8% comparé au même mois de 2019 à 2,1 milliards de francs, "leur plus haut niveau mensuel des sept dernières années", a souligné la FH.

Comparé à la période d'avant-crise, les exportations dans les gammes de prix inférieures à 3000 francs ont toutes reculé. Seules les montres d'une valeur dépassant 3000 francs ont affiché une performance positive, tant en nombre de pièces vendues (+11,2%) qu'en valeur (+14,5%).

08h25

Un expert veut revenir au masque, au télétravail et aux tests gratuits

Pour l'épidémiologiste Christian Althaus, professeur à l'Université de Berne, une extension du port du masque de protection à l'intérieur des bâtiments, un retour au télétravail et la réintroduction inconditionnelle des tests de dépistage gratuits sont des mesures appropriées pour lutter face à la forte hausse des cas de Covid-19.

Pour les personnes vaccinées et guéries, des restrictions plus importantes sont par contre plus difficiles à justifier, a-t-il remarqué dans un entretien diffusé jeudi par la Neue Zürcher Zeitung.

Pas de mesures réservées aux non vaccinés

"Il ne faut pas que les personnes non vaccinées prennent la société en otage", estime Christian Althaus, qui écarte cependant l'idée d'instaurer des restrictions aux seuls non vaccinés, comme en Autriche. "Les conséquences épidémiologiques sont difficiles à évaluer", craint-t-il notamment, car les non vaccinés pourraient se retrouvent dans d'autres lieux, accélérant du même coup la propagation du Covid.

L'hiver s'annonce difficile en raison du faible taux de vaccination en Suisse, estime encore Christian Althaus. "Plus d'un million de personnes peuvent encore être contaminées, avec le risque d'une maladie grave. Nous ne sommes pas encore sortis de la zone de danger. Au vu de la situation actuelle, nous pourrions à nouveau nous retrouver dans une situation critique d'ici à Noël", prévient-il.

Les hôpitaux devront s'adapter sur le long terme

Une large immunité pourra "probablement" être atteinte au printemps prochain, poursuit l'épidémiologiste. "Nous pourrons alors renoncer aux restrictions les plus fortes".

Dès que l'immunisation de la population sera terminée, le SRAS-CoV-2 pourrait cependant continuer à peser sur les hôpitaux, note-t-il. "Je peux m'imaginer qu'à l'avenir, nous aurons toujours entre 50 et 200 patients dans les services de soins intensifs à cause du Covid-19". Si ce nombre de cas peut être géré par les hôpitaux, ils devront toutefois s'adapter à la nouvelle réalité, selon lui.

21h20

Les festivals pressés de dévoiler leurs têtes d'affiche

Festi'Neuch a dévoilé mercredi onze de ses têtes d'affiche pour l'édition 2022. Paléo en fera de même mardi, alors qu'habituellement leurs programmations sont divulguées en mars. Une décision stratégique liée au Covid-19, qui bouleverse les vieilles habitudes.

Julien Doré, Clara Luciani ou le groupe électro Justice… Après deux ans d'arrêt, certains festivals romands, à l'instar de Festi'Neuch ou du Caribana, ont déjà décidé de dévoiler leurs têtes d'affiche.

>> Voir le reportage du 19h30 :

Les affiches des festivals sont désormais dévoilées en novembre, bien plus tôt qu'avant la pandémie
Les affiches des festivals sont désormais dévoilées en novembre, bien plus tôt qu'avant la pandémie / 19h30 / 2 min. / le 17 novembre 2021

Si le Paléo a récemment créé la surprise en annonçant la venue de Stromae, les organisateurs ont voulu aller plus loin en précisant que la totalité du programme sera dévoilé le 23 novembre. Un fait inhabituel pour tous ces événements, qui révèlent généralement leur menu au mois de mars. Une décision influencée par le Covid-19.

Embouteillage en vue

"On va avoir un embouteillage. Avec l'équivalent de trois ans de concerts en un an, vu que les spectacles de 2020 et 2021 ont été reportés. Il y a donc aussi un intérêt à vendre ses billets avant les autres", détaille le directeur de Takk Productions à Sion Sébastien Vuignier.

Le directeur de Festi'Neuch Antonin Rousseau ne nie pas qu'une certaine stratégie économique se cache derrière cette communication précoce: "Plus tôt un festival communique, plus tôt il enclenche une dynamique de vente qui est positive. On arrive à mobiliser le public, les partenaires et les bénévoles, car ce qui réveille tout le monde, c'est la première annonce de programmation."

Pour le directeur d'Opus One Vincent Sager, la billetterie est le "carburant" du spectacle vivant qui reste "indispensable" pour concevoir des projets. "Que de grands acteurs comme Festi'Neuch et Paléo annoncent leur programme et mettent en vente leurs billets, c'est une incitation assez forte pour le public, estime le directeur d'Opus One. S'il répond présent, ce sera une indication très importante pour l'ensemble du monde culturel."

>> L'interview complète de Vincent Sager dans Forum :

Les festivals de musique estivaux annoncent déjà leurs programmes: interview de Vincent Sager
Les festivals de musique estivaux annoncent déjà leurs programmes: interview de Vincent Sager / Forum / 4 min. / le 17 novembre 2021

>> Plus de détails : Les affiches des festivals sont dévoilées en novembre, bien plus tôt qu'avant le Covid

09h30

Certaines activités de loisirs davantage impactées par le pass Covid

Le certificat Covid instauré à la mi-septembre a affecté de manière différenciée les activités de loisirs, selon une enquête de la RTS. Les lieux à la clientèle jeune et rurale sont plus touchés.

Dans les établissements qui n'exigent pas de pass sanitaire, comme les commerces, la population suisse semble avoir repris ses habitudes. Dans l'ensemble, les magasins non alimentaires ont presque retrouvé leur niveau d'avant crise. Plusieurs enseignes dans les grands centres commerciaux s'en sortent même mieux qu'avant la pandémie.

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Impact visible mais parfois temporaire

Mais l'instauration du pass sanitaire a eu un effet visible sur toutes les activités qui l’exigent, comme les musées, les salles de sport ou les cinémas, constate le professeur d'économie à l'Université de Lausanne Rafael Lalive. "On voit un recul dans toutes les activités qui nécessitent un pass et ce recul est plus marqué dans les régions où le taux de vaccination est plus faible", explique-t-il.

Ce recul n'a toutefois été que temporaire dans certains endroits. Les musées, par exemple, sont plutôt satisfaits et leur faîtière affirme que la clientèle suisse est de retour. Cette dernière est en moyenne plus âgée et plus vaccinée que dans d'autres lieux d'activité. Pour les établissements qui visent une clientèle plus jeune et moins urbaine, en revanche, la situation reste difficile.

>> L’éclairage de La Matinale :

L'instauration du pass Covid a-t-elle vraiment un impact sur les activités de loisir? (vidéo)
L'instauration du pass Covid a-t-elle vraiment un impact sur les activités de loisir? (vidéo) / L'éclairage d'actualité / 3 min. / le 17 novembre 2021

06h30

Le suivi de la journée de jeudi

L'Office fédéral de la santé publique a fait état jeudi de 6017 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. On déplore neuf décès supplémentaires et 69 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 46'502 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 12,94%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 49'152, soit 564,36 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,31. Les patients Covid-19 occupent 16,8% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 76,5%.

Au total, 11'501'208 doses de vaccin ont été administrées et 65,09% des personnes ont déjà reçu deux doses. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans (âge minimum pour la vaccination en Suisse), la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 74,07%. La Suisse a reçu jusqu'à présent 13'453'425 doses de vaccins. Des certificats ont déjà été émis pour 7'437'077 personnes vaccinées.

Depuis le début de la pandémie, 935'042 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 12'290'429 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'984 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 34'623.

Le pays dénombre par ailleurs 24'892 personnes en isolement et 17'399 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine.

>> Lire aussi : Plus de 6000 nouveaux cas de Covid recensés en une journée

06h00

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