Le PLR et l'UDC rejettent l'extension de la norme antiraciste aux LGBT
La législation actuelle ne permet pas de s'attaquer aux propos homophobes exprimés en termes généraux, comme "tous les homos dans des camps". Le Tribunal fédéral refuse la qualité pour agir aux associations de protection des droits des personnes homosexuelles dans le domaine des infractions à l'honneur.
Pour y remédier, le Parlement propose de compléter la norme antiraciste en y ajoutant l'orientation sexuelle et l'identité du genre. Les infractions pourraient ainsi être punies de trois ans de prison.
La révision va trop loin pour le PLR
Pour le PLR, cette adaptation de la norme antiraciste va trop loin. Le parti juge que le code pénal offre une protection suffisante en matière d'atteinte à l'honneur ou à l'intégrité physique.
L'UDC, qui s'est depuis toujours positionnée contre la norme pénale antiraciste, s'oppose au projet de révision, l'estimant "inutile". Selon elle, la jurisprudence en matière de discrimination en tient déjà compte sous la dénomination "forme de vie" et "genre".
ats/fme
Révision initiée par le socialiste Mathias Reynard
Parmi les partisans de la nouvelle norme se trouvent aussi les Verts et le PDC. Les LGBT sont toujours plus victimes d'agressions. Il est temps d'inscrire explicitement dans la loi la protection de ce groupe de personnes, a indiqué Karl Vogler (PDC/OW).
Mais pour l'UDC, une inscription de l'homophobie dans le code pénal conduirait à prendre en considération "chaque groupe reconnu comme non-majoritaire" et à lui façonner une loi ad hoc pour le protéger.