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Manger bio, une tendance de consommation en croissance

En 2014, 6387 exploitations étaient labellisées "bio" en Suisse. [Keystone - Gaetan Bally]
En 2014, 6387 exploitations étaient labellisées "bio" en Suisse. - [Keystone - Gaetan Bally]
Les Suisses mangent de plus en plus d’aliments biologiques. Les ventes en Suisse ont encore grimpé de 7,5% en 2014, malgré des prix généralement plus élevés que pour les produits conventionnels.

Malgré des différences de prix importantes, les Suisses sont de plus en plus disposés à payer davantage pour des aliments labellisés pour leur respect de l'environnement et des animaux.

Un tiers des Suisses achètent désormais des produits bio plusieurs fois par semaine. Ce qui a permis au marché de doubler en dix ans, pour s’élever actuellement à plus de 2 milliards de francs de chiffres d’affaires, avec une croissance de 7,5%, l’année dernière.

Les Romands consomment un peu moins de bio que les Alémaniques mais ils sont en train de rattraper leur retard.

Une croissance rapide du marché qui attise la concurrence

Le marché du bio en Suisse est toujours dominé par la Coop, suivi par la Migros et les épiceries spécialisées qui se développent. Mais la Migros lance une offensive. Elle s’est liée à la chaîne bio allemande Al Natura dont elle importe et revend déjà les produits - moins chers - en Suisse alémanique. La Suisse romande suivra bientôt.

Les discounters attaquent aussi ce marché. Mais Bio Suisse le refuse pour l’instant, les producteurs suisses craignant une trop forte pression sur les prix.

Fermes bio toujours plus nombreuses, mais pas en Suisse romande

Alors que le nombre de paysans diminue en Suisse, le nombre de fermes bio augmente lui à nouveau, s'établissant à 6387 exploitations en 2014. Aux Grisons, plus d’une ferme sur deux respecte désormais les principes de l’agriculture biologique. Un record en Suisse.

Contraste saisissant dans les plaines romandes, où le bétail a quasi disparu, rendant la conversion au bio plus difficile. Seules 5,5% des exploitations sont biologiques dans les cantons de Genève, Vaud et Fribourg. Neuchâtel atteint 8% d'exploitations bio. Seuls le Jura et le Valais frisent avec la moyenne nationale de 12,4%.

>> Article en complément d'un sujet diffusé au 19h30 le 14 août.

Jean-Marc Heuberger/ebz

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Des différences de prix importantes

Une tomate bio coûte en ce moment 7 francs le kilo, soit près de 50% de plus qu'une tomate conventionnelle. L’entrecôte de bœuf bio se vend actuellement pour 80 francs le kilo, soit 30% de plus que la non bio.