Publié

Les Suisses consomment beaucoup trop de sel

Les hommes absorbent une plus grande quantité de sel (10,6 g) que les femmes (7,8 g), ont indiqué les résultats de l'étude. [Laurent Gilliéron]
Les hommes absorbent une plus grande quantité de sel (10,6 g) que les femmes (7,8 g), ont indiqué les résultats de l'étude. - [Laurent Gilliéron]
Selon une étude de l'OFSP, une personne ingère en moyenne 9,1 g de sel par jour en Suisse alors que la quantité maximale recommandée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) est de 5 grammes.

Les hommes absorbent une plus grande quantité de sel (10,6 g) que les femmes (7,8 g), a indiqué lundi l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) sur la base d'une étude réalisée par le CHUV à Lausanne auprès de 1500 personnes.

Lors de la recherche, un éventuel problème d'hypertension a également été analysé. Les hommes en souffrent davantage (32,3%) que les femmes (19,1%). L'OFSP souhaite que la consommation de sel baisse progressivement en Suisse pour atteindre moins de 8 g par jour et par personne, car un apport trop élevé augmente le risque de maladie cardiovasculaire.

Mesures pour baisser la teneur en sel

Deux projets ont été lancés pour y parvenir. En collaboration avec des partenaires économiques, la Haute école suisse d'agronomie (HESA) a étudié d'une part la possibilité de réduire la teneur en sel de certains pains et pâtisseries, de fromages et produits fromagers ainsi que de produits carnés et plats cuisinés. L'étude a montré que cette opération est faisable sur le plan technologique et au niveau de la sécurité alimentaire.

En outre, les produits en teneur réduite en sel ont été acceptés par les consommateurs. Pour certains, la variante à teneur plus faible en sel a même été préférée. Par conséquent, des recommandations visant à réduire à court terme la teneur en sel ont été émises pour onze groupes de produits. Il peut s'agir par exemple de saucisses, sauces à salade ou de plats à base de pommes de terre comme les röstis ou les frites, a déclaré à l'ats, Michael Beer, responsable de la division Sécurité alimentaire de l'OFSP.

La restauration collective sale trop

D'autre part, la filière Santé de la Haute école spécialisée bernoise (HESB) a étudié l'ajout de sel dans les plats proposés en restauration collective, du produit de départ jusqu'au repas servi. Avec l'appui de partenaires engagés de la branche, l'école a élaboré cinq mesures pour réduire la proportion de sel.

Les actions sont les suivantes: créer une base de données recensant la teneur en sel des produits, élaborer des recettes de plats moins salés, équilibrés et savoureux, optimiser la taille des portions en self-service, proposer des variantes à base de condiments (herbes, épices) et sensibiliser les jeunes cuisiniers lors de stages sur le terrain.

Prochaine étape: l'OFSP va fixer, de concert avec les producteurs de denrées alimentaires et les responsables de la restauration, une procédure commune et continuer de suivre la situation.

ats/olhor

Publié