Depuis quelques années, les stations de ski suisses promettent des tarifs réduits aux personnes qui achètent leur abonnement très tôt. Ces "prix dynamiques" permettent notamment d'éviter les files d'attente.
"J'achète en avance parce que c'est moins cher. Et, comme ça, on n'a pas à faire la queue", confirme une skieuse. "Il y a un bon rabais en achetant son forfait à l'avance", renchérit un touriste britannique.
Le monitoring mené par la télévision alémanique montre toutefois qu'il existe de fortes variations de prix parmi les stations. Même en prévente, le prix moyen du forfait journée est par exemple plus élevé de 10% à Zermatt (VS), contre 4% à Verbier (VS), en comparaison avec la saison précédente.
Des forfaits journée à plus de 100 francs
"Sur le plan suisse, l'augmentation générale a été de plus ou moins 3%. Mais cela dépend des stations", précise Laurent Vaucher, directeur général de TéléVerbier, samedi dans le 19h30 de la RTS. A Verbier, les prix à la journée ont augmenté, "mais nous n'avons en revanche pas touché aux abonnements", affirme le responsable.
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Pour les personnes qui achètent leurs forfaits au dernier moment, les prix s'envolent en fonction de l'affluence ou de la météo. Cet hiver, le forfait journalier a coûté 100 francs ou plus pendant 43 jours à St-Moritz (GR), durant 41 jours à Zermatt (VS) et pendant 24 jours à Flims-Laax (GR).
Ces "prix dynamiques" agacent certains clients: "Pourquoi devrais-je être pénalisé si je ne décide qu'à la dernière minute? Pourquoi devrais-je payer deux fois plus cher si mes amis ont réservé à l'avance?", s'énerve un skieur.
Des prix plafonnés dans certaines stations
Le surveillant des prix Stefan Meierhans dénonce cette différence de tarifs et la difficulté de lecture des prix pour les touristes. "L'un des objectifs affichés des prix dynamiques est de maximiser le profit du prestataire. L'intérêt des consommateurs est ainsi relégué en deuxième position", pointe-t-il.
Pour limiter les écarts, certaines stations ont plafonné leurs tarifs. A Verbier, le prix fixe maximum "est au point de vente physique". "On va l'approcher quelques jours avant, mais on ne va jamais le dépasser comme cela peut se faire ailleurs", détaille Laurent Vaucher.
De son côté, Andermatt (UR) a renoncé aux "prix dynamiques". "Nous avons constaté que les rabais doivent être surcompensés. Cela pénalise tout le monde et manque de transparence", estime Pascal Schär, directeur marketing du domaine skiable d'Andermatt-Sedrun-Disentis.
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Sujet TV: Matthieu Hoffstetter et Yannick Bacher avec SRF
Adaptation web: iar