Il faudrait doubler le nombre de premiers répondants pour une meilleure couverture des cas urgents

La Suisse romande compte 12'000 bénévoles qui interviennent à la demande du numéro d'urgence 144 pour prendre en charge des personnes en train de faire un arrêt cardio-respiratoire à proximité du lieu où elles se trouvent. Ces "anges gardiens" portent le nom de "premiers répondants".

Ce nombre de 12'000 "correspond à 0,5% de la population, alors qu'il faudrait atteindre 1% afin de réduire au maximum le temps entre l'évènement cardiaque et l'arrivée d'un premier répondant", explique dans l'émission On en parle Sandrine Dénéréaz, directrice de l'école d'ambulanciers du Mont-sur-Lausanne et mandatée par les cantons de Vaud et de Neuchâtel pour coordonner les réseaux de premiers répondants.

Tout le monde peut s'engager

Ces derniers sont pour la plupart secouristes, samaritains ou membres du personnel soignant. Mais tout un chacun peut s'inscrire. Il suffit d'être majeur et au bénéfice d'une formation en réanimation BLS-AED qui coûte entre 75 et 200 francs, indique Sandrine Dénéréaz.

Les bénévoles s'inscrivent ensuite sur une application qui va les alerter directement s'ils ou elles se trouvent à proximité d'une personne qui est en train de faire un arrêt cardio-respiratoire. Ils arrivent donc avant l'ambulance auprès du patient et prodiguent un premier massage cardiaque ou utilisent un défibrillateur.

Il s'agit d'un service particulièrement utile dans les régions situées loin des hôpitaux. C'est d'ailleurs le Tessin qui avait lancé ce concept il y a plusieurs années. En Valais, 43 personnes ont pu être sauvées grâce aux premiers répondants depuis 2019.

Sujet radio: Frédérique Voléry

Adaptation web: seb