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Alerter les citoyens formés aux premiers secours via une application

Comment remédier aux lacunes des Suisses en matière de premiers secours? [fotolia - © benjaminnolte]
GE: alerter les citoyens formés aux premiers secours via une application / Le 12h30 / 2 min. / le 12 septembre 2019
A Genève, seulement 14% des victimes d'arrêts cardio-respiratoire parviennent à survivre. Une proportion que le réseau de premiers répondants "Save a Life" aimerait contribuer à changer.

"Save a Life", c'est un réseau de personnes formées aux gestes des premiers secours; ce dispositif s'accompagne d'une application. Présentée jeudi matin aux médias, celle-ci peut être téléchargée librement sur smarthphone.

L'application permettra à la centrale d'appel du 144 d'alerter les premiers répondants quand une situation d'urgence survient, et aussi de localiser les défibrillateurs en libre accès à Genève.

Une nouveauté dans le canton où un tel réseau de premiers répondants n'existait pas encore: "Ce projet va permettre aux victimes d'arrêt cardio-respiratoire de bénéficier de mesures immédiates de réanimation grâce aux premiers répondants", précise Sébastien Martin-Achard, porteur du projet "Save a Life": "Malheureusement, aujourd'hui encore, les témoins d'un arrêt cardio-respiratoire n'osent souvent pas passer à l'action et faire le massage cardiaque. C'est pourtant un geste simple et accessible à tous".

>> Lire : Le massage cardiaque, crucial pour la survie en cas d'arrêt du coeur

Réagir le plus vite possible

Le geste qui sauve – Vérifiez si la victime respire durant dix secondes: mettez la victime sur le dos et basculez légèrement sa tête en arrière pour écouter, sentir, observer la présence d'une respiration normale. [www.save-a-life.ch]
Le geste qui sauve – Vérifiez si la victime respire durant dix secondes: mettez la victime sur le dos et basculez légèrement sa tête en arrière pour écouter, sentir, observer la présence d'une respiration normale. [www.save-a-life.ch]

Il faut en effet agir très rapidement dans une telle situation. Les différents partenaires de ce projet – l'Etat, les HUG, le 144 – l'ont relevé: les premières minutes sont capitales: "Les cinq, six premières minutes sont essentielles pour avoir quelqu'un qui survit en bon état neurologique", souligne Robert Larribau, médecin responsable de la centrale d'appel du 144: "Pour avoir ce délai-là de réponse, la seule option, c'est d'avoir des gens que nous pouvons mobiliser tout de suite".

A l'heure actuelle, à Genève, il faut compter en moyenne dix minutes avant l'arrivée des secours professionnels.

Ce réseau de premiers répondants, qui existe déjà dans d'autres cantons, devrait donc contribuer à augmenter le taux de survie: "L'exemple tessinois est assez bon", remarque Robert Larribau: "Ils ont plus que doublé la survie en mettant en place un réseau tel que le nôtre. A Genève, nous avons aussi des secours avancés qui arrivent vite, donc j'espère qu'on aura même peut-être un effet plus important qu'ailleurs", conclut le professionnel.

Pour atteindre ces objectifs, "Save a Life" cherche donc des citoyennes et des citoyens volontaires... Le but étant d'avoir au moins 1500 premiers répondants inscrits d'ici fin 2020.

>> Les explications de Robert Larribau, médecin responsable de la centrale d'appel du 144 :

L'application "Save a life" lancée à Genève. Les explications de Robert Larribau, médecin
L'application "Save a life" lancée à Genève. Les explications de Robert Larribau, médecin / 12h45 / 2 min. / le 12 septembre 2019

Sujet radio: Guillaume Rey

Adaptation web: Stéphanie Jaquet

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