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En Suisse, les défibrillateurs sauvent des vies, mais surtout pendant les heures de bureau

Le Grand Conseil bâlois souhaite améliorer l'accessibilité et la visibilité des défibrillateurs. [Keystone - Gaetan Bally]
Bâle veut rendre les défibrillateurs plus accessibles et plus visibles / La Matinale / 1 min. / le 14 février 2024
Le Grand Conseil bâlois veut améliorer l'accessibilité et la visibilité des défibrillateurs. Une grande majorité d'entre eux sont en effet installés dans les entrées de musées, bâtiments administratifs ou écoles et ne sont donc disponibles que pendant leurs heures d'ouverture.

Lors d'un d'arrêt cardiaque, chaque minute compte, car c'est en intervenant dans les trois à cinq premières minutes que les chances de survie sont les plus grandes. L'ambulance, elle, arrive souvent trop tard, d'où l'importance des défibrillateurs.

Bâle en compte plus de 200 dans toute la ville, mais le 80% n'est accessible que lorsque les bâtiments où ils sont accrochés sont ouverts, soit du lundi au vendredi, généralement jusque 17h ou 18h environ. Les députés bâlois se sont donc emparés du sujet.

Tous partis confondus, ils soutiennent l'interpellation de la socialiste Amina Trevisan, qui demande à ce que ces appareils soient placés à l'extérieur et bien visibles.

Un problème national

Le canton de Bâle n'est pas un cas isolé. Selon le responsable des secouristes bâlois Mathias Meyer, la Suisse a en effet encore beaucoup de progrès à faire. "Il y a en Suisse 8000 à 10'000 réanimations chaque année. Or, les chances de survie au niveau national sont à moins de 5%", a-t-il expliqué mercredi dans La Matinale de la RTS.

Le Tessin fait toutefois figure d'exception: là-bas, jusqu'au fin fond des vallées et à l'entrée de chaque petit village, l'emplacement du fameux appareil de survie est indiqué. "Ça fait la différence", assure Mathias Meyer. "Pourquoi, au Tessin, environ la moitié des personnes survivent, et dans le reste de la Suisse, moins de 5%?", s'interroge-t-il.

Même fixés à l'extérieur, les défibrillateurs ne sont pas vandalisés, montrent des études. De quoi encourager, peut-être, d'autres cantons à suivre l'exemple bâlois et à légiférer sur la question.

Sandra Zimmerli/edel

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