Le Fribourgeois Marc-Antoine Pittet fait partie des 23'000 producteurs de lait que compte la Suisse. A 27 ans, il est co-responsable d'une exploitation qu'il gère avec son oncle. Son troupeau est composé d'une quarantaine de Holstein.
Pour chaque litre de lait qu'il vend, il reçoit en moyenne 65 centimes. "Le lait, c'est notre production principale, mais si on n'avait que le lait, on ne pourrait pas vivre. Les coûts de production d'un litre de lait sont supérieurs au prix qu'on peut en tirer avec notre acheteur. Ce qui fait notre revenu aujourd'hui, ce sont les aides de la Confédération", explique-t-il lundi dans l'émission basik.
"Miss vache"
L'idée de diversifier les revenus fait aussi son chemin dans la profession. Benjamin Borioli possède un troupeau de vaches laitières et il présente certaines d'entre elles à des concours de beauté. Ces événements nécessitent une certaine préparation, car l'agriculteur neuchâtelois doit faire un brushing à ses bêtes et leur apprendre à défiler, mais ils peuvent s'avérer intéressants financièrement.
Toutefois, même si on peut lui proposer jusqu'à 30'000 francs pour une vache classée, Benjamin Borioli assure que sa passion est plus grande que l'appât du gain. "Ce sont des animaux qu'on a frottés dans la paille depuis qu'ils sont nés, on les a vus se développer, grandir et on n'attend qu'une seule chose, c'est de les voir continuer de grandir."
Un patrimoine génétique convoité
Chez Swissgenetics, les éleveurs du monde entier peuvent commander une dose de sperme d'un taureau de race suisse. La société propose un catalogue avec des prix allant de 30 à 150 francs.
"Deux des races les plus répandues au niveau mondial ont leur origine en Suisse, la race Simmental et la race Brown Swiss. On a beaucoup de retours sur la fécondité des semences qu'on vend. Et c'est finalement le premier but qu'on veut: avoir une vache portante. Et au niveau mondial, on est au top", explique Thomas Feitknecht, chef du service international chez Swissgenetics.
La semence des taureaux est prélevée deux fois par semaine. Et si le prix de leur sperme est plus cher au kilo que l'or ou encore la cocaïne, c'est parce que les taureaux ne sont pas choisis au hasard. Ils sont sélectionnés dès leur plus jeune âge par des experts.
Lea Huszno/boi