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Le nouveau commandement Cyber est la "colonne vertébrale" de l'armée suisse

L'invité de La Matinale (vidéo) - Alain Vuitel, chef du projet commandement cyber de l'armée
L'invité de La Matinale (vidéo) - Alain Vuitel, chef du projet commandement cyber de l'armée / La Matinale / 12 min. / le 20 avril 2022
Invité mercredi dans La Matinale, le chef du projet commandement Cyber de l'armée suisse Alain Vuitel explique que les compétences en informatique sont essentielles à l'armée face à la multiplication des attaques. Le commandement, qui se déploiera dès 2024, n'aura toutefois pas vocation à aider les acteurs civils.

Le chef du projet commandement Cyber de l'armée suisse Alain Vuitel explique que l'armée est attaquée quotidiennement, "comme n'importe quelle entité privées et publiques", et doit se défendre. "Ce commandement Cyber est à l'armée ce que la colonne vertébrale est à chacun d'entre nous", souligne-t-il, mercredi dans La Matinale.

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"Les cyberrisques sont partout. (...) Ils vont de l'acteur individuel qui cherche à se mesurer en essayant d'attaquer l'armée suisse à des acteurs étatiques", ajoute-t-il. L'objectif du commandement Cyber est que l'armée "dispose des bonnes informations pour pouvoir engager les moyens adéquats à la bonne place et au bon moment".

Alain Vuitel se dit préoccupé par le manque de personnel qualifié dans ce domaine. Il voit toutefois dans l'armée de milice un avantage: "Les militaires de milice viennent se greffer sur notre outil professionnel. Ainsi, ils nous permettent d'avoir certaines expertises spécifiques et la capacité d'être opérationnel 24 heures/24 et 365 jours par an."

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Pas un appui pour les acteurs civils

Si un bataillon Cyber de 575 militaires a déjà été créé, le commandement Cyber se déploiera dès 2024. Il n'aura cependant pas vocation à venir en aide aux acteurs civils. "L'armée n'est pas là lors d'un cambriolage. C'est donc la même chose pour le cyber", image le divisionnaire.

"Comme nous le faisons pour d'autres domaines, le Covid-19 par exemple, nous pouvons appuyer de manière subsidiaire les autorités civils, si c'est nécessaire. C'est-à-dire si les moyens civils ne fonctionnent pas, si l'armée peut apporter une contribution et si une décision politique le demande", énumère Alain Vuitel.

Propos recueillis par David Berger/vajo

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