Publié

L'Agroscope vide ses cuves de vin pour en faire du gel hydroalcoolique

Le vin utilisé est issu de la production dédiée à la recherche (image d'illustration). [CC-BY-SA - Minette Lontsie]
L'Agroscope vide ses cuves de vin pour en faire du gel hydroalcoolique / La Matinale / 1 min. / le 2 avril 2020
Le centre fédéral de recherche de Changins apporte lui aussi sa contribution à la lutte contre la pandémie. L'Agroscope distille désormais ses stocks de vin pour produire du gel hydroalcoolique destiné aux milieux hospitaliers, a appris la RTS.

Plusieurs entreprises privées se sont déjà mises à transformer de la bière ou des spiritueux pour fabriquer du désinfectant. Le centre de compétences de la Confédération pour la recherche agricole, lui, a entamé cette transformation il y a une semaine dans une optique de solidarité.

Le vin en vrac utilisé - plusieurs milliers de litres en cuves - est issu de la production et de la vinification dédiée à la recherche. Etant donné la pénurie de solutions désinfectantes, l'Agroscope a décidé de valoriser ces stocks en misant sur sa capacité de mobilisation rapide.

"Ce sont des soldes d'essais qui sont rassemblés dans des cuves sans millésime", explique le responsable du groupe d'oenologie à Changins (VD) Gilles Bourdin jeudi dans La Matinale. Les raisins proviennent des vignes d'Agroscope au Tessin, en Valais, sur la Côte vaudoise et à Lavaux.

Logistique assurée par l'armée

La logistique, elle, est assurée en grande partie par l'armée suisse qui transporte ces volumes de vin de la cave expérimentale de Changins vers les lieux où s'opèrent les distillations, à Wädenswil dans le canton de Zurich et à Ins, dans le canton de Berne. L'armée récupère ensuite l'alcool distillé pour l'acheminer vers la pharmacie de l'armée.

"Au total, ce sont environ 20'000 litres de vin qui vont être transformés en quelque 3000 litres d'alcool à 80%", précise Gilles Bourdin. Les pharmacies militaires ajoutent ensuite les additifs - glycérine et eau oxygénée - et les transmettent dans les services médicaux.

Pierre-Etienne Joye/oang

Publié