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La soeur de Skander Vogt dénonce des conditions de détention "militaires"

Senda Vogt, la soeur de Skander Vogt, sans qui le procès n'aurait pas eu lieu. [Jean-Christophe Bott]
La sœur de Skander Vogt auditionnée en tant que plaignante / Le 12h30 / 1 min. / le 19 novembre 2013
La suite du procès Skander Vogt a permis l'audition mardi de la soeur du détenu mort dans sa cellule à Bochuz en 2010. Elle a dénoncé des conditions de détention "moins humaines qu'ailleurs".

"Je suis le porte-parole de mon frère, c'est la première fois que l'on me donne la parole, c'est très important." Senda Vogt, la soeur de Skander Vogt, mort en détention en mars 2010 aux Etablissements pénitentiaires de la plaine de l'Orbe à Bochuz, s'est exprimée mardi devant le Tribunal correctionnel de la Broye et du Nord vaudois à Renens (VD).

La plaignante a d'abord raconté leur enfance, notamment le décès de leur mère lorsque Skander était âgé de deux ans, l'abandon peu après de leur père et leur placement en famille d'accueil en Suisse. Elle a également évoqué la "colère" de son frère tandis que son incarcération "de 20 mois à l'origine, est passée à 10 ans".

"Les conditions de détention se sont durcies"

Mais Senda Vogt a avant tout mis en avant "la peur bleue" de son frère de retourner à Bochuz, alors que "ses conditions de détention se sont durcies". "Je ne reconnaissais plus mon frère, il avait beaucoup d'inquiétudes sur son avenir, c'était épouvantable." Selon elle, "à Bochuz, c'était très militaire, il y avait moins d'humanité que dans d'autres prisons où il est passé".

Elle s'est également révoltée contre le refus systématique des demandes d'expertise. Elle a cependant reconnu que "Skander n'était pas un enfant de choeur", mais se dit "blessée qu'on ne parle que de sa dangerosité".

Pauline Turuban à Renens/vkiss

Le suivi en direct du procès:

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La question des soins dentaires

Selon Senda Vogt, l'une des revendications de son frère concernait des soins dentaires qui lui auraient été refusés malgré le versement d'une somme d'argent.

Son avocat, Me Nicolas Mattenberger, confirme que ces soins ne lui ont été accordés qu'un mois plus tard, après que Skander Vogt fut monté sur le toit en signe de protestation.