Un congé paternité de 40 jours, c'est plus que ce qui se fait globalement dans les administrations publiques en Suisse. La plupart offrent aujourd’hui un maximum de 20 jours, soit 4 semaines.
Mais la majorité rose-verte au Conseil Général de la Ville de Fribourg, le législatif, a voulu donner l'exemple lundi et envoyer un signal pour l'égalité entre hommes et femmes. "C'est avec des exemples concrets comme cela qu'on peut progressivement intégrer l'idée qu'un congé parental est totalement gérable", a expliqué dans La Matinale la conseillère générale verte Monica Mendez.
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Contre l'avis de l'exécutif
En Ville de Fribourg, le congé paternité était déjà passé de 10 à 30 jours en 2019. Mais depuis, au niveau national, la population suisse a accepté d’accorder un congé de 10 jours, une mesure entrée en vigueur en 2021. Le législatif fribourgeois a donc décidé d'additionner le congé fédéral aux 30 jours déjà existants dans la commune et ainsi proposer un total de 40 jours de congé paternité.
La décision a été prise au grand dam de l’exécutif de la Ville de Fribourg, pourtant lui aussi à majorité de gauche. Pour celui-ci, ces huit semaines vont sérieusement peser sur le fonctionnement de la commune. L’UDC aussi s’est opposée au projet et a tenté en vain de conserver le statu quo, arguant qu’avec un congé paternité de 30 jours, la Ville de Fribourg faisait partie des collectivités les plus généreuses.
Et déjà, la conseillère générale verte Monica Mendez veut aller plus loin: "On ne doit pas s'arrêter là sur le congé parental, il faut continuer à avancer. [La décision de lundi soir] permettra de constater concrètement ce qui, avec un congé paternité de 40 jours, peut se passer dans la réalité pour les employés, pour les finances communales et de manière générale pour le monde du travail."
Sujet radio : Mehdi Piccand
Adaptation web: made