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Le marché du ramonage ne sera pas libéralisé dans le canton de Fribourg

Le marché du ramonage ne sera pas libéralisé dans le canton de Fribourg. [krizz7]
Le marché du ramonage ne sera pas libéralisé dans le canton de Fribourg / La Matinale / 2 min. / le 21 décembre 2023
Le marché du ramonage ne sera pas libéralisé dans le canton de Fribourg. Ce mercredi, le Grand Conseil a refusé une demande pour mettre fin aux zones attribuées et aux tarifs réglementés par l’Etat. Pour la majorité des députés, il n’y a aucune raison de changer un système qui fonctionne.

Les ramoneurs sont responsables du contrôle des installations dans un périmètre qui leur a été attribué. Historiquement, ce système se justifie par des raisons de sécurité contre les incendies. Une mission de police du feu qui aurait été mise à mal en cas de libéralisation du marché, estime Cédric Hostettler, président de l’Association des maîtres ramoneurs du canton de Fribourg.

"Sur mon secteur, je suis responsable de mes clients. Je veille à ce que leurs installations soient dans les normes, que les locaux soient dans les normes. Si on libéralisait le marché, le maître ramoneur ne serait plus responsable de la police du feu", explique-t-il jeudi au micro de La Matinale.

Crainte d'une augmentation des prix

Selon les expériences des autres cantons, une libéralisation pourrait par ailleurs engendrer une augmentation des prix entre 10 et 15%. Pour la députée du Centre Gauche-PCS Sophie Tritten, les propriétaires n'avaient donc rien à y gagner.

"Les distances parcourues sont facturées aux propriétaires. Et actuellement, c'est un forfait de 88 francs de l'heure. Peu importe le temps que le ramoneur fait pour venir chez vous pour faire son travail. Donc là dessus, on arrivait à une augmentation des tarifs qui pouvait desservir les propriétaires."

La survie du métier pas assurée

Reste qu'aujourd'hui, seuls 5% des Fribourgeois qui changent de chauffage choisissent une solution qui a besoin d'un service de ramonage. La survie du métier n'est donc pas assurée. Selon le député UDC Jean-Daniel Chardonnens, la libéralisation aurait permis aux entreprises d'étendre leurs activités.

"Les ramoneurs perdent tous les jours des clients, une centaine par ramoneur chaque année", déplore-t-il. "Il faut se réinventer à l'instar des autres cantons qui ont déjà libéralisé car ils voient qu'il y a un changement qui va s'opérer."

Ailleurs en Suisse romande, le canton de Neuchâtel, lui, se prépare actuellement à libéraliser le marché du ramonage.

Mehdi Piccand/fgn

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