Dépassements de budget à répétition pour les grands chantiers fribourgeois

Récemment, le gouvernement a demandé une rallonge d'un million et demi pour le chantier de la ferme-école de Grangeneuve et de 3,6 millions pour la rénovation de l'Hôtel cantonal.

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Pour la législature en cours, il y a encore eu des requêtes additionnelles pour l'assainissement d'un collège - 5 millions - et potentiellement 10 millions de plus pour la construction d'une halle triple. 

A quoi bon voter des crédits s'ils sont systématiquement sous-estimés et dépassés? C'est la question que se pose une majorité du Parlement fribourgeois, à l'instar du président de la commission de finance et gestion, le PLR Claude Brodard: "Le canton de Fribourg a des problèmes de gestion des grands ouvrages publics. Il y en a eu plusieurs qui ont fait l'objet de demandes de crédits supplémentaires, et je suis navré de cette situation qui révèle des problèmes importants, tant au sein du service des bâtiments qu'au niveau de la gestion des projets."

Nouvelles méthodes pour réduire les dépassements

Président du gouvernement fribourgeois et conseiller d'Etat en charge des constructions, le socialiste Jean-François Steiert reconnaît des erreurs: "Il y a peut-être une certaine tradition dans le canton de Fribourg de dire qu'il faut se serrer la ceinture et faire pas cher, et in fine, on paie quand même les choses derrière, mais ce n'est pas d'une grande transparence face aux députés qui doivent faire le contrôle financier." Et d'ajouter: "Ce n'est pas bon pour l'image du Conseil d'Etat et pour la crédibilité de l'Etat en général, raison pour laquelle nous avons changé les méthodes."

Le conseiller d'Etat souligne que les nouveaux projets qui voient le jour ont été élaborés en suivant ces nouvelles méthodes: "Et j'espère que dans trois-quatre ans, quand nous ferons le bilan, ces nouvelles méthodes montreront qu'elles sont plus efficaces."

Le gouvernement promet de lever le pied sur les demandes de rallonges à répétition. D'autant plus qu'il doit encore se faire pardonner la déshérence du centre cantonal de stockage des archives et surtout le fiasco de la pisciculture d'Estavayer.

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Fabrice Gaudiano/ebz