La Hongrie et la Pologne rejettent la politique migratoire européenne
Les deux dirigeants conservateurs sont critiqués à Bruxelles pour ce refus mais aussi pour la mainmise de plus en plus grande exercée par leurs gouvernements sur les médias et la justice.
La Commission européenne a annoncé le mois dernier qu'elle engageait une procédure contre la Pologne face au risque de violation de l'Etat de droit, procédure susceptible en théorie de déboucher sur une suspension des droits de vote de Varsovie au sein du Conseil européen.
"La politique migratoire de l'UE est un échec"
"En terme de migrations et des quotas qui devaient être imposés aux Etats membres, nous rejetons avec force une telle approche, qui porte atteinte aux décisions souveraines des Etats membres", a déclaré Mateusz Morawiecki à l'issue de sa rencontre avec Viktor Orban.
Ce dernier a renchéri: "La politique migratoire de l'UE (...) est un échec".
reuters/ther
L'Autriche saluée par Viktor Orban
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a salué en outre l'entrée de l'extrême droite au gouvernement autrichien le 18 décembre dernier, comme le signe que les craintes sur l'immigration étaient largement partagées en Europe.
La démocratie a été "restaurée, dans la mesure où les Autrichiens, qui ne veulent pas d'immigration, ont élu un gouvernement qui s'y oppose. La même chose va se produire partout en Europe. Je pense que ce n'est qu'une question de temps", a-t-il encore dit.
Des bonnes relations personnelles
Viktor Orban et Mateusz Morawiecki ont fait la démonstration de bonnes relations personnelles, susceptibles de renforcer la proximité diplomatique de leurs deux pays au sein de l'UE.
En décembre, le Premier ministre hongrois a fait savoir qu'il s'opposerait à la suspension des droits de la Pologne dans le cadre de la procédure communautaire lancée par Bruxelles.