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Une Iranienne, docteur de l'EPFL, refoulée de deux vols vers les USA

Samira Asgari, une doctorante de l’EPFL iranienne, a tenté de rejoindre Harvard une seconde fois
L'Iranienne de l’EPFL empêchée une seconde fois de rejoindre Harvard / 12h45 / 2 min. / le 1 février 2017
Parmi les personnes affectées par le décret "anti-musulmans" de Donald Trump figure une Iranienne, qui a obtenu un doctorat à l'EPFL. Elle a été empêchée par deux fois d'embarquer pour les Etats-Unis alors qu'un contrat l'attendait à Harvard.

Samira Asgari est une généticienne, docteur de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Vendredi dernier, elle avait obtenu son visa pour poursuivre ses recherches à l'Université d'Harvard, aux Etats-Unis. Mais c'est le même jour que Donald Trump a signé son décret suspendant l'admission aux Etats-Unis de citoyens de sept pays.

Parmi les Etats concernés figure l'Iran, le pays de Samira. Samedi passé, elle a été refoulée une première fois à Francfort, où elle transitait après être partie de Genève. Et une deuxième tentative a été infructueuse à l'aéroport de Zurich en début de semaine, a-t-elle annoncé à la RTS.

Swiss la refuse

Sur conseil de son service juridique, Swiss ne l'a pas laissée embarquer, précisant agir sur les indications des autorités américaines et sous peine d'amende.

>> Lire : Swiss contrainte d'appliquer le décret de Donald Trump vers les Etats-Unis

Alors que l'Etat du Massachussetts était prêt à l'accueillir, la chercheuse se retrouve bloquée en Suisse, sans travail et sans appartement. Et surtout se demandant sur Twitter si tout cela est bien légal.

>> Le sujet du 19h30 après la première interdiction :

Le décret de Trump brise les rêves d’une scientifique iranienne
Le décret de Trump brise les rêves d’une scientifique iranienne / 19h30 / 2 min. / le 29 janvier 2017

Isabelle Fiaux/Jean-Marc Heuberger/boi

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Le décret de Donald Trump

Vendredi passé, Donald Trump a signé un décret interdisant aux ressortissants de sept pays musulmans d'Afrique et du Moyen-Orient l'accès au territoire américain.

Cet "executive order" censé "protéger la nation de l'arrivée de terroristes étrangers aux Etats-Unis" suspend pour 90 jours au moins l'admission sur le sol américain de ressortissants d'Iran, d'Irak, de Libye, de Syrie, du Yémen, de Somalie et du Soudan.

Depuis lors, l'émotion ne retombe pas et les condamnations internationales et même nationales ne cessent pas. De nombreux gouvernements se sont indignés d'une mesure jugée "discriminatoire" et le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a publiquement douté de son efficacité.

L'Association du transport aérien international (IATA) a aussi protesté devant le flou entourant l'application de la mesure, qui a selon elle "alourdi le fardeau imposé aux compagnies aériennes".