Ce bilan ne comprend pas le nombre de journalistes tués cette année qui sera annoncé par l'ONG à la fin du mois de décembre.
L'augmentation du nombre de journalistes retenus en otage (54, dont une femme) est liée à l'explosion des enlèvements de journalistes au Yémen cette année, explique RSF.
La Syrie compte le plus grand nombre de journalistes retenus en otages par des groupes non étatiques (26). A lui seul, le groupe Etat islamique en détient 18, principalement en Syrie et en Irak.
Moins de rapts
Le nombre de journalistes incarcérés (153) a en revanche diminué par rapport à l'an passé (-14%), tout comme le nombre de journalistes enlevés (79 enlèvements, une baisse de 34% par rapport à 2014). RSF explique cette baisse par l'accalmie en Ukraine, qui concentrait le plus d'enlèvements de journalistes en 2014 et n'enregistre aucun rapt en 2015.
"La Chine, l'Egypte, l'Iran et l'Erythrée demeurent parmi les plus grandes prisons du monde pour les journalistes", détaille RSF.
ats/jvia
"Une arme de dissuasion"
Huit journalistes ont été portés disparus en 2015, selon les données de RSF, qui explique qu'un journaliste est considéré comme disparu "quand il n'y a pas suffisamment d'éléments pour déterminer qu'il a été victime d'un homicide ou d'un enlèvement, et qu'aucune revendication crédible n'a été diffusée".
Pour RSF, "l'incertitude qui plane sur le sort des disparus constitue une arme redoutable de dissuasion envers ceux qui souhaiteraient se rendre en mission dans des zones à risques".