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Moins de journalistes tués mais davantage enlevés en 2014

Le secrétaire général de RSF Christophe Deloire. [AFP - Charly Triballeau]
Le secrétaire général de RSF Christophe Deloire. - [AFP - Charly Triballeau]
Le bilan publié annuellement par Reporters Sans Frontières souligne une mutation de la violence faite aux journalistes en 2014. RSF relève moins de décès mais davantage d'enlèvements.

Soixante-six journalistes ont été tués en 2014 - dont deux décapités - un nombre inférieur à 2013, mais les enlèvements se sont multipliés avec 119 cas, alors que 40 journalistes restent otages dans le monde, selon le rapport annuel de Reporters Sans Frontières (RSF).

Les deux tiers des assassinats se sont produits dans des zones de conflits: en Syrie, pays qui reste, comme l'an dernier, le plus dangereux pour les journalistes, avec 15 meurtres, dans les territoires palestiniens, surtout à Gaza (7 morts), dans l'est de l'Ukraine (6), en Irak (4) et en Libye (4) où, en cinq mois, trois journalistes ont été assassinés en pleine rue.

Nombreux enlèvements en Ukraine

Les enlèvements, en hausse de 37%, ont été particulièrement nombreux en Ukraine (33), Libye (29) et en Syrie (27), ainsi qu'en Irak (20), à cause notamment de l'offensive du groupe de l'Etat islamique et de l'insécurité qui règne en Libye.

afp/pym

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Quarante otages

A ce jour, 40 journalistes et trois citoyens-journalistes (essentiellement des blogueurs) restent otages dans le monde.

Il s'agit à 90% de journalistes locaux: en Syrie, parmi les 22 journalistes toujours détenus par des groupes armés, 16 sont syriens.
En Irak, les huit otages encore retenus sont tous irakiens.

Propagande barbare

"Rarement la mort des reporters aura été perpétrée avec une science aussi barbare de la propagande", estime RSF. Une référence aux vidéos de la décapitation des journalistes américains James Foley et Steven Sotloff.