Un tribunal égyptien a interdit lundi les "activités" des Frères musulmans et ordonné la confiscation des biens de l'influente confrérie dont est issu Mohamed Morsi, le président islamiste destitué par l'armée début juillet.
Depuis la destitution de Mohamed Morsi et son arrestation, les nouvelles autorités installées par l'armée répriment dans le sang les manifestations de ses partisans et ont arrêté les principaux dirigeants des Frères musulmans (lire: La justice égyptienne gèle les avoirs des principaux dirigeants islamistes).
Le jugement rendu peut faire l'objet d'un appel.
Retrait exclu
Les Frères musulmans égyptiens ont qualifié lundi le jugement interdisant leurs activités de "politique et entaché de corruption", et promis de rester "présents sur le terrain".
La confrérie a réagi sur son compte Twitter officiel.
agences/moha
Un millier de morts dans les manifestations
L'implacable répression visant les Frères musulmans et les partisans de Mohamed Morsi a connu son paroxysme le 14 août, lorsque l'armée et la police ont détruit deux campements de milliers d'islamistes réclamant le retour au pouvoir du premier président élu démocratiquement du pays.
Dans ces violences et durant la semaine qui a suivi, plus d'un millier de personnes ont péri, en grande majorité des manifestants pro-Morsi. Dans le même temps, plus de 2.000 membres des Frères musulmans ont été arrêtés.