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La justice égyptienne gèle les avoirs des principaux dirigeants islamistes

Les pro-Morsi n'étaient pas nombreux à manifester vendredi. [AP Photo/Sabry Khaled, El-Shorouk]
Les partisans de l'ex-président Mohamed Morsi ainsi que les Frères musulmans et ses alliés islamistes sont victimes d'une vaste campagne répressive. - [AP Photo/Sabry Khaled, El-Shorouk]
La justice égyptienne a ordonné mardi le gel des avoirs des principaux dirigeants islamistes. Le porte-parole des Frères musulmans a par ailleurs été arrêté.

Le gel des avoirs des principaux dirigeants islamistes par la justice égyptienne mardi prive, au total, vise une quinzaine de figures de l'islam politique, dont des Frères musulmans.

Parmi les personnalités visées par cette sanction réclamée par le Parquet figurent Mohamed Badie, le guide suprême des Frères musulmans, et ses deux adjoints Khairat al-Chater et Rachad al-Bayoumi, actuellement détenus et jugés pour "incitation au meurtre" de manifestants anti-Morsi.

Salafistes aussi visés

M. Chater, riche homme d'affaires, passe pour être le grand argentier des Frères musulmans.

Outre les dirigeants de la puissante confrérie, plusieurs de leurs alliés sont également visés, notamment le chef salafiste Hazem Abou Ismaïl et le prédicateur pro-Morsi, Safwat Higazi, également incarcérés.

agences/olhor

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Le porte-parole des Frères musulmans arrêté

La police a arrêté mardi au Caire le porte-parole des Frères musulmans, Gehad el-Haddad, ont rapporté à l'AFP des sources au sein des services de sécurité.

M. Haddad, très actif sur les réseaux sociaux et qui s'exprimait régulièrement dans les médias, était sous le coup d'un mandat d'arrêt comme de nombreux dirigeants et membres de la confrérie de Mohamed Morsi, président destitué par l'armée début juillet, ont précisé ces sources.

Il a été arrêté dans un appartement de Nasr City en compagnie de cinq autres islamistes, dont Hossam Abou Bakr, ex-gouverneur de la province de Qalioubiya (au nord du Caire), nommé sous M. Morsi et remplacé par les nouvelles autorités installées par l'armée.

Répression des mouvements islamistes

Depuis la destitution et l'arrestation le 3 juillet de M. Morsi, les nouvelles autorités installées par l'armée ont lancé une vaste campagne contre son mouvement et ses alliés islamistes, à l'exception notable du parti salafiste al-Nour, qui a été associé à la transition.

L'implacable répression a connu son paroxysme le 14 août, lorsque l'armée et la police ont détruit deux campements de milliers d'islamistes réclamant le retour au pouvoir de M. Morsi, premier président élu démocratiquement du pays.

Dans ces violences et durant la semaine qui a suivi, plus d'un millier de personnes ont péri, en grande majorité des manifestants pro-Morsi. Dans le même temps, plus de 2000 membres des Frères musulmans ont été arrêtés.