Banner Gaza 7.12
Publié Modifié

"Nous atteindrons tous nos objectifs: éliminer le Hamas et libérer tous nos otages", assure Benjamin Netanyahu

- "Nous atteindrons tous nos objectifs: éliminer le Hamas, libérer tous nos otages et faire en sorte que Gaza ne redevienne pas un centre de terrorisme, d'incitation ou d'attaques contre l'Etat d'Israël", a assuré dimanche le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, promettant aux familles des otages de se battre "jusqu'au bout" pour obtenir leur libération.

- Les proches des otages ont multiplié les appels au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour le pousser à conclure un accord sur la libération des captifs alors que l'armée a admis avoir tué "par erreur" trois d'entre eux dans le territoire palestinien.

- Israël a lancé de nouvelles frappes sur Gaza dimanche au moment où les dirigeants israéliens font face à une pression croissante pour négocier et obtenir la libération d'otages enlevés par le Hamas.

- Cinq Palestiniens ont été tués dans le camp de réfugiés de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, lors d'un raid de l'armée israélienne, a annoncé dimanche le ministère palestinien de la Santé. Dans ce territoire occupé, 293 personnes au moins ont été tuées par les tirs israéliens et les attaques des colons depuis le 7 octobre, selon des responsables palestiniens.

- Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé que les bombardements israéliens dans la bande de Gaza ont tué près de 19'000 personnes - en grande majorité des femmes, des enfants et des jeunes de moins de 18 ans - et fait près de 50'600 blessés en deux mois de guerre.

- Au total, 115 soldats israéliens ont été tués depuis le début de l'offensive terrestre à Gaza, selon l'armée. En Israël, l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre a fait 1200 morts, essentiellement des civils, et au moins 129 otages sont toujours détenus à Gaza, sur environ 240 enlevés le jour de l'attaque, selon les autorités israéliennes.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de lundi

16h25

"Nous atteindrons tous nos objectifs", assure Benjamin Netanyahu

"Nous atteindrons tous nos objectifs: éliminer le Hamas, libérer tous nos otages et faire en sorte que Gaza ne redevienne pas un centre de terrorisme, d'incitation ou d'attaques contre l'Etat d'Israël", a assuré dimanche le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, promettant aux familles des otages de se battre "jusqu'au bout" pour obtenir leur libération.

Plusieurs d'entre elles se sont rassemblées samedi soir à Tel Aviv, exhortant le gouvernement à présenter rapidement un nouveau plan pour obtenir la libération de leurs proches, après l'annonce de la mort de trois otages israéliens tués par erreur par l'armée dans la ville de Gaza.

16h00

L'armée israélienne dit avoir découvert le "plus grand tunnel" creusé sous la bande de Gaza

L'armée israélienne a affirmé dimanche avoir découvert au cours de son offensive "le plus grand tunnel" que le Hamas ait creusé sous la bande de Gaza et débouchant à seulement quelques centaines de mètres de son territoire.

Un photographe de l'AFP qui a été autorisé à s'y rendre a constaté qu'il était d'une dimension suffisante pour faire circuler de petits véhicules.

"Ce réseau massif de tunnels, qui se divise en plusieurs branches, s'étend sur plus de quatre kilomètres et n'arrive qu'à 400 mètres du point de passage d'Erez" entre Israël et le nord de la bande de Gaza, ont indiqué les forces armées israéliennes dans un communiqué.

Les forces israéliennes affirment qu'il a coûté des millions d'euros et a été creusé durant des années sous la direction de Mohamed Sinouar, frère de Yahya Sinouar, le chef du Hamas considéré comme l'architecte de l'attaque du 7 octobre.

Le tunnel est équipé d'un système de canalisation, de l'électricité, de ventilations, d'égouts, de réseaux de communication et de rails. Son sol est en terre battue et ses murs en béton armé, sauf à son débouché, renforcé par un cylindre en métal d'un centimètre et demi de diamètre environ.

L'armée israélienne affirme y avoir découvert un grand nombre d'armes.

"Métro de Gaza"

Surnommé "le métro de Gaza" par les militaires israéliens, le dédale de galeries a d'abord servi à contourner le blocus imposé par Israël après la prise de pouvoir du Hamas dans ce territoire en 2007.

Des centaines de galeries ont été creusées sous la frontière avec le Sinaï égyptien pour faire circuler personnes, marchandises, armes et munitions entre Gaza et le monde extérieur.

Dans une étude publiée le 17 octobre, l'Institut de la guerre moderne de l'académie militaire américaine West Point évoque 1300 galeries sur 500 kilomètres.

L'armée israélienne a indiqué début décembre avoir découvert plus de 800 descentes de tunnels, dont 500 ont été détruites.

15h45

Entrée du premier convoi d'aide par un point de passage israélien

Un premier convoi d'aide humanitaire est entré dimanche dans la bande de Gaza par le point de passage israélien Kerem Shalom, selon une source du Croissant-Rouge égyptien.

Au total, "79 camions ont commencé à entrer aujourd'hui (dimanche)", a déclaré cette source sous couvert d'anonymat.

Israël avait annoncé vendredi avoir approuvé "temporairement" l'entrée d'aide humanitaire dans la bande de Gaza par un de ses points de passage, afin de décongestionner celui de Rafah entre le territoire palestinien et l'Egypte, qui était depuis le début de la guerre l'unique point d'entrée des camions de vivres et médicaments dans Gaza.

Cette annonce a été faite après une visite en Israël du conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan.

Après plus de deux mois de guerre et un siège total imposé par Israël depuis le 9 octobre, les conditions de vie sur l'étroite bande de terre sont décrites comme cauchemardesques par l'ONU et les ONG pour des civils acculés dans des zones toujours plus petites pour tenter d'échapper aux bombes.

Quelque 1,9 million d'habitants, soit 85% de sa population, ont été déplacés, d'après l'ONU, dont beaucoup ont dû fuir plusieurs fois face aux combats qui s'étendaient.

>> Réécouter l'interview de Morgane Rousseau, directrice de Médecins du monde Suisse, dans Forum :

Morgane Rousseau, directrice de Médecins du Monde Suisse. [RTS]RTS
Nouveau point d’entrée temporaire pour l’aide humanitaire à Gaza: interview de Morgane Rousseau / Forum / 7 min. / le 16 décembre 2023

13h00

Cinq Palestiniens tués lors d'un raid israélien en Cisjordanie

Cinq Palestiniens ont été tués dans le camp de réfugiés de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, lors d'un raid de l'armée israélienne, a annoncé dimanche le ministère palestinien de la Santé.

L'opération militaire a débuté dans la nuit contre la ville de Tulkarem et son camp de réfugiés de Nour Shams au nord de la Cisjordanie, selon des témoignages d'habitants.

L'armée israélienne a indiqué avoir mené des opérations aériennes sur "plusieurs groupes terroristes armés qui ont tiré, lancé des explosifs et mis les troupes en danger".

Au cours de l'opération, "au moins quatre terroristes ont été tués et d'autres ont été blessés", affirme l'armée israélienne qui précise aussi avoir arrêté quatre personnes et saisi des armes.

La violence s'est intensifiée en Cisjordanie occupée après le déclenchement de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.

293 personnes au moins ont été tuées par les tirs israéliens et les attaques des colons depuis le 7 octobre, selon des responsables palestiniens.

Israël occupe la Cisjordanie depuis la guerre israélo-arabe de 1967. La ville de Jénine et son camp de réfugiés ont été le théâtre de raids israéliens répétés, faisant des dizaines de morts cette année.

>> Ecouter le reportage du 12h30 à Tulkarem :

Six Palestiniens ont été tués mercredi en Cisjordanie occupée, selon l'Autorité palestinienne. [Keystone]Keystone
L'armée israélienne intensifie ses opérations en Cisjordanie: reportage dans le camps de réfugiés de Tulkarem / Le 12h30 / 2 min. / le 17 décembre 2023

12h50

Le pape François déplore la mort de deux femmes dans une paroisse

Le pape François a déploré dimanche la mort samedi de deux femmes dans une paroisse catholique à Gaza où "des civils sans défense" sont visés par des tirs et des bombardements.

"Une mère et sa fille (...) ont été tuées et d'autres personnes blessées par des tirs de snipers", a déclaré le souverain pontife à l'issue de la prière de l'Angélus.

"Cela s'est produit même à l'intérieur de la paroisse de la Sainte-Famille où il n'y a pas de terroristes mais des familles, des enfants, des personnes malades ou handicapées", a souligné le pape.

Une mère et sa fille ont été tuées samedi par un soldat israélien dans le complexe abritant l'unique église catholique de la ville de Gaza, a affirmé le même jour le Patriarcat latin de Jérusalem.

"Vers midi aujourd'hui, un tireur d'élite de l'armée israélienne a tué deux chrétiennes dans la paroisse de la Sainte-Famille à Gaza, où la majorité des familles chrétiennes de Gaza ont trouvé refuge depuis le début de la guerre" entre Israël et le mouvement palestinien Hamas, a indiqué le Patriarcat dans un communiqué.

Sept autres personnes ont été blessées par balles alors qu'elles tentaient de se protéger des tirs dans la paroisse, selon la même source.

12h00

La France peut jouer un rôle "important" au Liban

La France peut jouer un rôle "important" au Liban pour éviter un embrasement des tensions régionales, sur fond d'échanges de tirs quasi quotidiens entre l'armée israélienne et le Hezbollah, a dit dimanche le chef de la diplomatie israélienne à son homologue française.

"Il y a encore une possibilité d'empêcher la guerre au Liban. Si la communauté internationale n'y parvient pas, nous n'aurons pas d'autre choix que de nous en charger nous-mêmes", a prévenu Eli Cohen à l'issue d'un entretien avec Catherine Colonna dès son arrivée à Tel-Aviv.

Après avoir déclaré la guerre au Hamas dans la bande de Gaza après les massacres commis le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien, "Israël n'a pas l'intention de déclencher un autre front à sa frontière nord", a assuré Eli Cohen.

"Mais nous ferons tout pour protéger nos compatriotes (...). Nous sommes tenus d'assurer leur sécurité pour qu'ils puissent revenir chez eux", a-t-il insisté, en exigeant le retrait du Hezbollah du sud Liban.

"Il y a deux façons de le faire: par la diplomatie ou par la force", a encore averti le chef de la diplomatie israélienne.

Depuis le 8 octobre, au lendemain du début de la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas, la frontière entre le Liban et Israël est le théâtre d'échanges de tirs de plus en plus nourris, principalement entre l'armée israélienne et le Hezbollah.

Ce dernier affirme être entré dans la bataille pour soutenir le Hamas palestinien, son allié.

Israël a évacué environ 50'000 habitants de la zone vivant au rythme des sirènes, sous la menace de frappes du Hezbollah.

Les violences dans le sud du Liban on fait depuis le 8 octobre au moins 129 morts, selon un décompte de l'AFP.

Au moins sept soldats israéliens et quatre civils ont été tués en Israël dans les attaques en provenance du Liban, selon les autorités.

11h30

Toujours des combats intenses

Dimanche, d'épais nuages de fumée provoqués par des frappes israéliennes s'élevaient du nord de la bande de Gaza.

Le ministère de la Santé du Hamas déplore 24 Palestiniens tués dans le camp de Jabaliya lors d'un bombardement israélien, "dont "beaucoup sont encore sous les décombres".

D'autres frappes ont tué au moins douze personnes dans la ville de Deir al-Balah dimanche, toujours selon le gouvernement du Hamas, classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne, le Canada, entre autres.

Des témoins ont aussi rapporté un bombardement israélien sur la ville méridionale de Bani Suheila, et l'AFPTV a constaté que d'intenses combats de rue se poursuivaient notamment dans la ville de Gaza.

09h00

La cheffe de la diplomatie française en Israël pour appeler à une trêve

La cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, est arrivée dimanche en Israël. Elle doit rencontrer son homologue israélien Eli Cohen à Tel Aviv.

Outre des entretiens officiels, Catherine Colonna devrait rencontrer des familles d'otages français et appeler "à une nouvelle trêve humanitaire immédiate et durable", devant conduire à un cessez-le-feu pérenne, afin d'obtenir la libération de tous les otages, et de pouvoir apporter de l'aide humanitaire à la population de Gaza, selon un communiqué du Quai d'Orsay.

Catherine Colonna va aussi exhorter à ne pas oublier les victimes en Israël des attaques du Hamas, en particulier les femmes.

08h00

Les urgences de l'hôpital al-Shifa sont "un bain de sang", selon l'OMS

Le service des urgences de l'hôpital al-Shifa dans le Nord de Gaza, dévasté par les bombardements israéliens, est "un bain de sang" et ce qui était le plus grand hôpital du territoire palestinien a maintenant besoin d'"être réanimé", écrit l'OMS dimanche.

Une équipe de l'Organisation mondiale de la santé et d'autres agences de l'ONU ont pu livrer du matériel médical samedi à l'hôpital, où "des dizaines de milliers de personnes déplacées" se sont réfugiées dans l'enceinte du complexe hospitalier pour se mettre à l'abri, souligne un communiqué de l'OMS publié dimanche, précisant que l'eau potable et la nourriture "manquent."

"L'équipe (qui s'est rendue dans l'hôpital, ndlr) a décrit le service des urgences comme un 'bain de sang', avec des centaines de patients blessés à l'intérieur et de nouveaux patients arrivant chaque minute", raconte l'organisation, ajoutant que "les patients souffrant de traumatismes étaient suturés à même le sol et que les moyens pour gérer la douleur sont très limités, voire inexistants".

Une équipe de l'OMS dans l'hôpital al-Shifa. [Reuters - WHO]
Une équipe de l'OMS dans l'hôpital al-Shifa. [Reuters - WHO]

L'hôpital ne fonctionne plus qu'a minima et avec une équipe très réduite et "les patients critiques sont transférés à l'hôpital Ahli Arab pour des interventions chirurgicales".

Les salles opératoires ne fonctionnent plus faute d'oxygène et, selon les mots de l'équipe de l'OMS, l'hôpital "a lui-même besoin d'être réanimé." Seulement 30 patients peuvent recevoir des dialyses.

05h30

Israël lance de nouvelles frappes sur Gaza, appels aux négociations sur les otages

Israël a lancé de nouvelles frappes sur Gaza dimanche au moment où les dirigeants israéliens font face à une pression croissante pour négocier et obtenir la libération d'otages enlevés par le Hamas.

Les proches des otages ont multiplié les appels au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour le pousser à conclure un accord sur la libération des captifs alors que l'armée a admis avoir tué "par erreur" trois d'entre eux dans le territoire palestinien.

Les trois otages tués faisaient partie des quelque 250 personnes capturées lors de l'attaque sans précédent lancée le 7 octobre par le Hamas sur le sol israélien qui a fait 1140 morts, selon les dernières données fournies par les autorités israéliennes.

04h00

Londres et Berlin pour un cessez-le-feu "durable" à Gaza

Le chef de la diplomatie britannique David Cameron et son homologue allemande Annalena Baerbock estiment qu'il y a "un besoin urgent" pour un "cessez-le-feu durable" dans la bande de Gaza, mais s'opposent à un "cessez-le-feu général et immédiat".

"Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour paver la voie à un cessez-le-feu durable, menant à une paix durable. Le plus tôt sera le mieux, le besoin est urgent", écrivent les deux ministres dans une tribune commune publiée dans le Sunday Times. "Trop de civils ont été tués", déplorent-ils.

Ils ajoutent néanmoins "ne pas penser qu'appeler maintenant à un cessez-le-feu général et immédiat, en espérant qu'il devienne permanent d'une manière ou d'une autre, soit la voie à suivre".

DIMANCHE 17 DECEMBRE

Un destroyer américain abat en mer Rouge 14 drones lancés du Yémen

Un destroyer américain opérant en mer Rouge a abattu samedi 14 drones lancés de "zones du Yémen contrôlées par les Houthis", a déclaré le commandement militaire américain au Moyen-Orient (CENTCOM). Aucun blessé ou dommage sur des navires n'a été signalé.

Les drones "ont été identifiés comme étant des drones d'attaque", a précisé le CENTCOM sur le réseau social X (ex-Twitter). L'opération, menée par le destroyer USS Carney, a eu lieu "au petit matin samedi" et "les partenaires de la région en mer Rouge ont été prévenus de la menace".

Les rebelles Houthis, proches de l'Iran, ont prévenu qu'ils viseraient des navires naviguant au large des côtes du Yémen et ayant des liens avec Israël, en riposte à la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.

>> Lire à ce sujet : Les attaques des Houthis poussent les géants des conteneurs à éviter la mer Rouge

23h00

Un agent du ministère français des Affaires étrangères tué à Rafah

Un agent du ministère français des Affaires étrangères est décédé après avoir été blessé mercredi lors d'un bombardement israélien à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a annoncé le ministère dans un communiqué.

L'agent, qui travaillait pour la France depuis 2022 et dont l'identité et la nationalité n'ont pas été précisées, avait trouvé refuge dans la maison d'un de ses collègues du consulat général de France, aux côtés de deux autres collègues et de membres de leur famille.

Cette maison a été frappée par un bombardement israélien mercredi soir, faisant une dizaine de victimes.

Paris a "condamné" le bombardement et a exigé que "tout la lumière soit faite" sur ce drame "dans les plus brefs délais".

22h00

Benjamin Netanyahu veut maintenir la "pression militaire"

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé samedi qu'il avait eu "le coeur brisé" à l'annonce de la mort de trois otages tués par l'armée israélienne dans la bande de Gaza, mais qu'il fallait y maintenir "la pression militaire".

"Cela m'a brisé le coeur. Cela a brisé le coeur de la nation toute entière", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. "Malgré tout le profond chagrin, je veux préciser une chose: la pression militaire est nécessaire tant pour le retour des otages que pour assurer la victoire sur nos ennemis".

21h15

"Cessez les combats et négociez", demandent des familles d'otages

Des familles d'otages retenus dans la bande de Gaza ont exhorté samedi le gouvernement israélien à mettre un terme aux combats et mener des négociations en vue de leur libération, plus de deux mois après le début de la guerre avec le Hamas.

"Nous ne récupérons que des corps morts. Nous voulons que vous arrêtiez les combats et commenciez les négociations", a déclaré Noam Perry, la fille d'un Israélien retenu à Gaza, lors d'un rassemblement de familles d'otages à Tel-Aviv.

L'événement survient au lendemain de l'annonce de la mort de trois otages, tués "par erreur" par l'armée israélienne.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Israël en deuil après la mort de trois de ses otages, tués par erreur par des soldats israéliens
Israël en deuil après la mort de trois de ses otages, tués par erreur par des soldats israéliens / 19h30 / 2 min. / le 16 décembre 2023

Dans ce contexte, une seconde phase de la trêve est-elle possible? Fin novembre, un cessez-le-feu d'une semaine avait permis une pause dans les combats ainsi que la libération d'une centaine d'otages détenus par le Hamas et de 240 prisonniers palestiniens écroués par Israël.

Après l'annonce de la mort des trois otages, le site d'informations Axios a indiqué que David Barnea, le chef du Mossad, les services secrets extérieurs israéliens, doit rencontrer dans le week-end le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

La rencontre est prévue en Europe et doit porter sur une seconde phase de trêve, afin de permettre la libération d'otages, selon Axios.

>> "Ce qui vient d'arriver va faire pencher la balance en faveur de ceux qui réclament un arrêt, au moins provisoire, des combats": les explications de Stéphane Amar, correspondant en Israël :

Otages tués par Tsahal : l'analyse de Stéphane Amar, notre correspondant en Israël
Otages tués par Tsahal : l'analyse de Stéphane Amar, notre correspondant en Israël / 19h30 / 1 min. / le 16 décembre 2023

21h10

Fin d'une opération autour d'un hôpital

L'armée israélienne a annoncé samedi avoir découvert des armes et arrêté environ 80 membres du Hamas dans le secteur d'un hôpital du nord de la bande de Gaza, une opération lors de laquelle elle a perpétré un "massacre" selon le mouvement islamiste palestinien.

Le porte-parole du ministère de la Santé du Hamas avait affirmé mercredi que l'armée avait tiré sur des chambres de patients de l'hôpital Kamal Adwan, dans la ville de Gaza, et dénoncé un "siège" de plusieurs jours, faisant état d'arrestations de membres du personnel.

Samedi, l'armée israélienne a indiqué avoir "terminé son opération" dans ce secteur, qui "a été utilisé par le Hamas comme un centre de commandement et de contrôle".

"Les soldats ont interpellé environ 80 terroristes", "détruit des infrastructures terroristes et localisé de nombreuses armes", d'après l'armée, qui a précisé que du personnel médical avait été "interrogé".

"Le personnel a admis que des armes étaient cachées dans des couveuses censées être utilisées pour des bébés prématurés", selon l'armée.

Le Hamas a lui dénoncé un "massacre horrible" dans l'hôpital, l'armée ayant "détruit avec des bulldozers les tentes des déplacés" qui s'y étaient réfugiés, provoquant "un certain nombre de décès".

Son ministère de la Santé a fait état de 18'800 morts dans des frappes israéliennes sur Gaza depuis le début de la guerre avec Israël.

21h00

Des combats intenses

Des dizaines de Palestiniens ont été tués ou blessés samedi par des frappes aériennes menées par Israël dans la bande de Gaza.

À Khan Younès, dans le sud, les autorités sanitaires palestiniennes ont déclaré que l'hôpital Nasser avait accueilli 20 Palestiniens tués dans des frappes aériennes nocturnes, ainsi que des dizaines de blessés.

Elles ont également indiqué que les frappes israéliennes sur la ville de Gaza, dans le nord, avaient touché le siège de la YMCA, qui abrite des centaines de personnes déplacées, et ont fait état de plusieurs morts et blessés.

Selon l'agence de presse officielle WAFA, une trentaine de personnes ont été tuées lors de frappes sur trois maisons du camp de réfugiés de Jabaliya, ce que les responsables de la santé n'ont pas été en mesure de confirmer.

Les habitants de Gaza ont également fait état de combats et de bombardements intenses au cours de la nuit à Sheijaia, Sheikh Radwan, Zeitoun, Tuffah et Beit Hanoun dans le nord, ainsi que dans le centre, l'est et le nord de Khan Younès.

L'armée israélienne a indiqué samedi avoir bombardé un bâtiment à Jabaliya depuis les airs après que ses forces ont essuyé des tirs et que des militants du Hamas ont été vus sur le toit.

Elle a également déclaré avoir tué des militants retranchés dans deux écoles de la ville de Gaza et effectué une descente dans des appartements de Khan Younès où se trouvaient des armes, découvrant ce qu'elle a décrit comme une infrastructure souterraine utilisée par les militants du Hamas.

20h10

Deux femmes tuées dans la paroisse catholique de Gaza

Une mère et sa fille ont été tuées samedi par un soldat israélien dans le complexe abritant l'unique église catholique de la ville de Gaza, a affirmé le Patriarcat latin de Jérusalem.

"Vers midi aujourd'hui, un tireur d'élite de l'armée israélienne a tué deux chrétiennes dans la paroisse de la Sainte-Famille à Gaza, où la majorité des familles chrétiennes de Gaza ont trouvé refuge depuis le début de la guerre" entre Israël et le Hamas, indique le Patriarcat dans un communiqué.

Elles ont été tuées "par balles alors qu'elles marchaient vers le Couvent des soeurs", ajoute le communiqué, sans préciser l'âge des victimes.

Selon la même source, sept autres personnes ont été blessées par balles alors qu'elles tentaient de se protéger des tirs dans la paroisse.

19h35

L'armée israélienne fait état d'un soldat tué près de la frontière libanaise

L'armée israélienne a annoncé qu'un soldat avait été tué et que deux autres avaient été blessés par un "véhicule aérien ennemi" dans la région de Margaliot, dans le nord d'Israël, près de la frontière libanaise.

Le militaire "est tombé au cours d'une activité opérationnelle. Il était âgé de 53 ans au moment de sa mort", a déclaré l'armée dans un communiqué.

19h15

Des manifestants à Genève demandent la démission d'Ignazio Cassis

"Gaza, Gaza, Genève est avec toi!": Malgré le froid, environ 3000 personnes se sont rassemblées samedi en fin d'après-midi à Genève pour demander un cessez-le-feu au Proche-Orient. En tête, certaines demandaient la démission du conseiller fédéral Ignazio Cassis.

"Cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza!", scandaient la plupart des participantes et participants comme principale revendication. Depuis octobre, les rassemblements pro-palestiniens se sont multipliés, accusant Israël d'être "assassin" et "criminel".

"Cela fait des semaines que les Genevoises et les Genevois disent non au génocide", a affirmé une Palestinienne devant les manifestants. Comme souvent, plusieurs pays occidentaux ont été ciblés ou même hués.

Complicité suisse dénoncée

Parmi eux, la Suisse a été à nouveau accusée de complicité. "Des armes suisses tuent à Gaza! Honte à nous", affichait une banderole. "Berne doit cesser toute collaboration militaire avec Israël", renchérissait une autre.

Les reproches se sont aussi resserrés sur une personnalité, le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). "Cassis démission!", criaient plusieurs manifestants en première ligne du rassemblement.

>> Lire : Appels à la démission d'Ignazio Cassis lors d'une manifestation pro-palestinienne à Genève

Cette semaine, le vote au Conseil national pour une coupure de la contribution suisse à l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a provoqué une polémique auprès de hauts responsables onusiens. Le patron de cette entité, le Neuchâtelois Philippe Lazzarini, s'était ensuite dit jeudi soulagé par une décision contraire au Conseil des Etats.

La question sera à nouveau lundi au menu du Conseil national. La Suisse donne 20 millions de francs par an à l'entité onusienne.

19h05

Deux Palestiniens tués par des tirs israéliens en Cisjordanie occupée

Deux Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens lors de deux incidents distincts en Cisjordanie occupée, a annoncé le ministère de la Santé du Hamas.

Un jeune homme de 20 ans a succombé à ses blessures après avoir reçu dans l'abdomen une balle tirée par les forces israéliennes dans la ville de Beit Ummar. Un autre, âgé de 25 ans, a été tué dans la ville de Tulkarem, précise le ministère dans un communiqué.

Ces décès portent à 290 le nombre de Palestiniens tués en Cisjordanie occupée depuis le 7 octobre.

18h50

Morgane Rousseau: "On a l'impression de faire de la dentelle avec l'aide humanitaire"

Au moment où les pressions se multiplient pour une meilleure protection des civils dans la bande de Gaza, Israël a autorisé l'ouverture temporaire d'un nouveau point d'entrée pour l'aide humanitaire dans le territoire palestinien assiégé, afin de décongestionner le point de Rafah à la frontière avec l’Egypte, jusqu'ici le seul point d'entrée de vivres et de médicaments.

Pour Morgane Rousseau, directrice de Médecins du monde Suisse, cette nouvelle entrée est une "petite bouffée d'air frais" mais reste largement insuffisante. "Sans cessez-le-feu et avec des bombardements incessants, on ne peut délivrer une aide humanitaire" qui soit adaptée aux besoins "absolument énormes dans cette zone", rappelle-t-elle dans l'émission Forum de la RTS.

Une aide organisée impossible

La responsable souligne que le problème réside principalement dans le déplacement à l'intérieur de Gaza. "Toute l'aide humanitaire est concentrée depuis plusieurs semaines sur le sud", là où la majorité de la population est déplacée, "mais elle ne parvient pas dans les zones du nord et la quantité est encore clairement insuffisante".

L'acheminement de cette aide sous les bombardements est par ailleurs impossible. "On a l'impression de faire de la dentelle, on bouge des petites lignes, et en parallèle on continue d'assister à un massacre délibéré d'une population entière", dénonce Morgane Rousseau, pour qui la seule solution est un cessez-le-feu durable.

La directrice alerte également sur les capacités opérationnelles de l'ONG dans la bande de Gaza, actuellement "anéanties", avec des équipes qui "se battent pour leur propre survie et celle de leurs familles". "Nos bureaux ont été partiellement endommagés, nous n'avons plus de véhicules et nous n'arrivons pas à nous déplacer. Certaines de nos équipes vont prêter main forte dans les hôpitaux et sur des initiatives communautaires qui se mettent en place, mais elles ne sont pas en capacité de fournir une aide correcte et organisée",

>> L'interview complète de Morgane Rousseau dans Forum :

Morgane Rousseau, directrice de Médecins du Monde Suisse. [RTS]RTS
Nouveau point d’entrée temporaire pour l’aide humanitaire à Gaza: interview de Morgane Rousseau / Forum / 7 min. / le 16 décembre 2023

17h15

L'armateur suisse MSC interrompt ses trajets par le canal de Suez

Suite à des attaques de rebelles yéménites Houthis contre des navires en mer Rouge, la compagnie de transport maritime MSC, dont le siège est à Genève, interrompt provisoirement ses trajets par le canal de Suez. Elle veut ainsi protéger la vie de ses marins.

Un cargo de la compagnie a été attaqué vendredi par un drone alors qu'il traversait la mer Rouge, indique MSC samedi. Tous les membres de l'équipage du "MSC Palatium III" sont sains et saufs. Un incendie a toutefois endommagé le navire, qui a été retiré de la circulation.

En raison de cet incident, les navires MSC ne navigueront plus dans le canal de Suez en direction de l'est et de l'ouest jusqu'à ce que le passage par la mer Rouge soit sûr. A la place, les bateaux contourneront le Cap de Bonne Espérance, à la pointe sud de l'Afrique. Les voyages dureront ainsi plusieurs jours de plus.

De son côté, le géant CMA CGM, premier transporteur maritime français, a aussi annoncé qu'il suspendait, comme les groupes Maersk, Hapag-Lloyd et MSC, la traversée de la mer Rouge par ses porte-conteneurs.

17h00

Le lourd tribut des journalistes à Gaza

Des dizaines de journalistes ont participé aux funérailles d'un caméraman de la chaîne qatarie Al Jazeera, tué la veille par une frappe israélienne dans le sud de la bande de Gaza.

La dépouille de Samer Abou Daqa, sur laquelle avaient été posés son gilet pare-balles siglé "presse" et son casque, a été transportée à travers la foule à Khan Younès, avant d'être enterré dans une fosse creusée par des confrères.

Des collègues et des membres de la famille prient sur le corps du caméraman d'Al Jazeera Samer Abu Daqa, qui a été tué lors d'un bombardement israélien, lors de ses funérailles à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 décembre 2023. [AFP - Mahmud HAMS]
Des collègues et des membres de la famille prient sur le corps du caméraman d'Al Jazeera Samer Abu Daqa, qui a été tué lors d'un bombardement israélien, lors de ses funérailles à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 décembre 2023. [AFP - Mahmud HAMS]

Abou Daqa, né en 1978, faisait un reportage dans une école de Khan Younès lorsqu'il a été touché par une attaque de drone israélien.

Journalistes "systématiquement ciblés"

Plus de 60 journalistes et employés de médias, en majeure partie des Gazaouis, sont morts depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël le 7 octobre, déclenchée par l'attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien, selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ).

Le chef du bureau d'Al Jazeera à Gaza, Wael Dahdouh, a lui été blessé au bras dans la frappe ayant tué son collègue, quelques semaines après avoir perdu son épouse et deux de ses enfants dans un autre bombardement israélien.

Al Jazeera "tient Israël pour responsable du fait de systématiquement cibler et tuer des journalistes d'Al Jazeera et leurs familles", a réagi la chaîne vendredi. L'armée israélienne a assuré par ailleurs qu'elle ne "cible jamais délibérément les journalistes" et prend "toutes les mesures opérationnelles possibles pour protéger civils et journalistes".

14h45

Les otages tués ont brandi un drapeau blanc

L'armée israélienne a indiqué que les otages tués par ses soldats à Gaza ont brandi un drapeau blanc et parlé en hébreu, dans un secteur où les troupes subissent des embuscades, d'après les premiers éléments de l'enquête.

Les trois otages, âgés de 25 à 28 ans, ont surgi "à quelque dizaines de mètres de l'une de nos positions", dans le quartier de Choujaïya, dans la ville de Gaza, a déclaré un responsable militaire à des journalistes.

"Un des soldats les a vus lorsqu'ils sont apparus. Ils ne portent pas de t-shirts et ils ont un bâton avec un tissu blanc dessus. Le soldat s'est senti menacé et tire, il déclare qu'ils sont terroristes. Deux (otages) sont tués", a ajouté cette source.

"Immédiatement, un autre est blessé et se rue dans le bâtiment", a ajouté cette source, précisant que les soldats ont ensuite "entendu un appel à l'aide en hébreu".

"SOS" inscrit sur un bâtiment

"Le commandant du bataillon ordonne de cesser les tirs, mais de nouveau des rafales sont tirées en direction de la troisième personne et elle meurt", a poursuivi le responsable militaire, ajoutant que l'incident allait "à l'encontre de nos règles d'engagement".

L'armée a fait état d'un "événement tragique", survenu dans un secteur de la bande de Gaza où les soldats font face à une "grande pression", d'"intenses combats" et "de nombreuses embuscades".

D'après le responsable, un bâtiment sur lequel a été inscrit "SOS" se trouve à "quelques centaines de mètres" du lieu de l'incident et l'armée enquête pour savoir "s'il y a un lien avec les otages".

14h40

Campagne nationale d'affichage contre le racisme et l'antisémitisme lancée par deux fondations

"Pas chez nous!", tel est le slogan de la campagne nationale d'affichage contre le racisme et l'antisémitisme en Suisse. Cette action a été lancée cette semaine par la Fondation contre le racisme et l’antisémitisme et la Fondation pour l’éducation à la tolérance avec le soutien du Service fédéral de lutte contre le racisme.

Ces organisations observent une augmentation des incidents racistes, antisémites et islamophobes depuis le début la guerre au Proche-Orient début octobre.

>> Ecouter le développement du 12h30 :

Campagne nationale d'affichage contre le racisme et l'antisémitisme lancée par deux fondations [www.gra.ch]www.gra.ch
Campagne nationale d'affichage contre le racisme et l'antisémitisme lancée par deux fondations / Le 12h30 / 1 min. / le 16 décembre 2023

14h30

Des survivants du festival Nova pansent leurs plaies

En première ligne des massacres du 7 octobre, les Israéliens présents au festival Nova tentent de panser leurs plaies. Ils ont recommencé à se réunir pour tenter de se réparer, avec leurs propres armes. Ils ont notamment recours à toutes sortes de thérapies douces. Reportage avec des survivant sur une plage de Césarée, au nord de Tel Aviv.

>> Le reportage du 12h45 :

En première ligne des massacres du 7 octobre, les Israéliens présents au festival Nova tentent de penser leurs plaies. Reportage
En première ligne des massacres du 7 octobre, les Israéliens présents au festival Nova tentent de penser leurs plaies. Reportage / 12h45 / 2 min. / le 16 décembre 2023

11h00

Poursuite des combats et pressions internationales

Tôt samedi, le Hamas a fait état de "combats acharnés" dans le secteur de Jabaliya (nord), de frappes aériennes et de tirs d'artillerie intenses à Khan Younès, nouvel épicentre des combats dans le sud du territoire.

Au moins 14 personnes sont mortes dans des frappes qui ont touché deux maisons de Jabaliya et des dizaines ont été tuées dans le bombardement d'une autre maison située dans la ville, selon l'agence de presse officielle WAFA.

Israël continue par ailleurs à être visé par des roquettes lancées depuis la bande de Gaza. Des journalistes de l'AFP en ont vu vendredi soir plusieurs d'entre elles être interceptées au-dessus de Jérusalem, peu de temps après le déclenchement des sirènes d'alerte, qui n'avaient pas retenti sur la ville depuis fin octobre.

Pressions internationales

Face aux pressions internationales, notamment de son allié américain, Israël a autorisé vendredi l'ouverture "temporaire" d'un nouveau point d'entrée pour l'aide humanitaire dans la bande de Gaza via le terminal de Kerem Shalom.

Cette décision vise à décongestionner celui de Rafah, unique point d'entrée de vivres et de médicaments, alors qu'Israël resserre l'inspection des camions acheminant de l'aide. C'est actuellement l'unique point d'entrée des camions de vivres et médicaments dans l'étroite bande de terre, et à un rythme très inférieur à celui d'avant la guerre.

De passage en Israël jeudi et vendredi, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan a demandé aux responsables israéliens de passer à court terme à une phase de "plus faible intensité".

Dans un signe de crispation inédit face à l'ampleur des pertes palestiniennes, le président américain Joe Biden avait d'ailleurs dénoncé des bombardements "aveugles", prévenant son allié israélien qu'il risquait de perdre son soutien international.

10h00

Nouvelle trêve possible?

Après l'annonce de la mort des trois otages, le site Axios a indiqué que David Barnea, le chef du Mossad, les services secrets extérieurs israéliens, doit rencontrer dans le week-end le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

La rencontre est prévue en Europe et doit porter sur une seconde phase de trêve, afin de permettre la libération d'otages, poursuit Axios sans préciser le lieu de cette rencontre ni le nombre d'otages qui pourraient être ainsi libérés.

Un accord de trêve obtenu grâce à une médiation du Qatar avait permis fin novembre une pause d'une semaine dans les combats, la libération d'une centaine d'otages détenus par le Hamas et de 240 prisonniers palestiniens écroués en Israël, ainsi que l'acheminement d'une aide humanitaire d'urgence.

Quelque 250 personnes ont été prises en otage lors de l'attaque sans précédent lancée le 7 octobre par le Hamas sur le sol israélien, qui a fait environ 1200 morts, en majorité des civils, selon les autorités. A ce jour, 129 otages sont toujours retenus à Gaza

SAMEDI 16 DECEMBRE

Israël en deuil après la mort de trois otages tués "par erreur"

Israël est en deuil samedi après la mort de trois otages tués par ses soldats dans la bande de Gaza assiégée. Les 3 hommes "identifiés par erreur" comme une "menace" ont été tués par des soldats opérant à Choujaiya, dans le nord de la bande de Gaza.

Peu après l'annonce de l'armée israélienne, des familles d'otages et des sympathisants ont défilé avec des photos de captifs devant le ministère israélien de la Défense à Tel-Aviv pour demander un accord immédiat en vue de leur libération.

"Chaque jour, un otage meurt", pouvait-on lire sur une affiche alors qu'un drapeau israélien placé dans la rue a été aspergé de peinture rouge évoquant du sang.

>> Le sujet du 12h45 :

Dans le Nord de la bande de Gaza, trois otages israéliens du Hamas ont été abattus par erreur par Tsahal
Dans le Nord de la bande de Gaza, trois otages israéliens du Hamas ont été abattus par erreur par Tsahal / 12h45 / 1 min. / le 16 décembre 2023

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a, dès l'annonce de l'armée, regretté "une insupportable tragédie" qui plonge "tout l'Etat d'Israël dans le deuil", tandis qu'à Washington la Maison Blanche évoquait une "erreur tragique".

"Des leçons immédiates ont été tirées de cet événement, qui ont été transmises à toutes les troupes sur le terrain", a indiqué l'armée dans un communiqué publié vendredi soir.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

Des familles et des sympathisants des otages détenus par des militants palestiniens depuis l'attaque du 7 octobre ont manifesté devant le ministère israélien de la Défense à Tel Aviv le 15 décembre 2023. [AFP - AHMAD GHARABLI]AFP - AHMAD GHARABLI
Manifestations à Tel Aviv après la mort de trois otages tués “par erreur” par l’armée israélienne à Gaza / Le 12h30 / 1 min. / le 16 décembre 2023

00h00

Retour sur les évènements de mardi

21h50

Le Hamas annonce un nouveau bilan de 18'800 morts

Le gouvernement du Hamas a annoncé que les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza avaient tué 18'800 personnes depuis le début de la guerre le 7 octobre.

Les victimes palestiniennes, tuées en majorité dans des frappes aériennes, sont à 75% des enfants (8000) et des femmes (6200), a précisé dans un communiqué le bureau de presse du Hamas, qui estime à 7500 le nombre des disparus.

19h50

Les critiques à l'encontre d'Israël se multiplient aux Etats-Unis

Le conseiller américain à la Sécurité nationale Jake Sullivan s’est rendu vendredi en Cisjordanie occupée. Il a notamment évoqué l'objectif commun avec Israël d'éliminer le Hamas dans la bande de Gaza. Mais alors que le gouvernement israélien parle d’un assaut qui pourrait encore durer des mois, l'administration du président Joe Biden presse l'Etat hébreu à passer rapidement à un assaut terrestre avec des frappes plus ciblées visant les chefs du Hamas.

Aux Etats-Unis, l'inquiétude quant à la situation humanitaire à Gaza est, elle, plus vive que jamais. Le bilan des morts civils, qui approche les 20'000 personnes, devient un problème de politique intérieure et génère des contestations jusque dans le camp de Joe Biden. Il y a deux jours, des collaborateurs et collaboratrices de l'administration ont manifesté devant la Maison Blanche et appelé à un cessez-le-feu, allant à l'encontre de la ligne officielle du président américain, une situation inédite.

>> Les précisions dans Forum du correspondant de la RTS aux Etats-Unis :

Aux États-Unis, les critiques à l’encontre d’Israël se multiplient
Aux États-Unis, les critiques à l’encontre d’Israël se multiplient / Forum / 2 min. / le 15 décembre 2023

Une position américaine hypocrite

Interrogé vendredi dans Forum sur les demandes américaines adressées à Israël concernant la précision de ses frappes, l'expert militaire français Guillaume Ancel répond qu'il s'agit d'"un bal des hypocrites". "A partir du moment où l'on utilise des bombes de 250 kilos pour une offensive dans un camp de réfugiés qui est en surdensité absolue, on sait très bien que l'on fait essentiellement des victimes collatérales", estime-t-il.

De plus, "Israël n'a pas de stock de munitions, ni de bombes guidées ni d'obus d'artillerie. Les 450 frappes quotidiennes que [le pays] conduit actuellement le sont donc grâce à des munitions livrées au fur et à mesure par les Américains. Quand le président Biden ou son administration prennent un air désespéré sur les conséquences de ces frappes, on a l'impression qu'ils ont oublié que ce sont eux qui ont le robinet et qu'à partir du moment où ils le ferment, les Israéliens seront obligés dans les trois jours de stopper leurs bombardements", souligne Guillaume Ancel.

"Si le gouvernement Netanyahu peut aujourd'hui mener une offensive - qui ressemble plus à un carnage qu'à une offensive militaire - sur la bande de Gaza, c'est parce qu'il a le soutien sans faille des Etats-Unis. Le fait que [Washington] mette en scène une tension qui monte dévoile simplement que, contrairement à ce que dit Benjamin Netanyahu, il n'a pas des mois de guerre devant lui, mais sans doute que quelques semaines" avant que les Etats-Unis décident de ne plus fournir Israël militairement.

>> L'interview complète de Guillaume Ancel dans Forum :

Les États-Unis demandent à Israël de mener des frappes aériennes plus précises: interview de Guillaume Ancel
Les États-Unis demandent à Israël de mener des frappes aériennes plus précises: interview de Guillaume Ancel / Forum / 4 min. / le 15 décembre 2023

19h15

Récit de l'incursion israélienne meurtrière à Jénine, en Cisjordanie occupée

Pendant trois jours, l'armée israélienne a mené un raid sur Jénine, ville du nord de la Cisjordanie occupée connue comme le coeur de la lutte armée palestinienne. Israël affirme qu'il s'agissait d'une opération qui a permis "la découverte de laboratoires, de tunnels et de fabriques d’explosifs".

Pendant cette incursion lors de laquelle douze Palestiniens ont été tués, le camp de réfugiés de Jénine a été complètement assiégé, les habitants ne pouvant ni entrer ni sortir de chez eux, rapporte la correspondante de la RTS dans les Territoires palestiniens, vendredi dans l'émission Forum.

Le camp est devenu durant trois jours le coeur de ce raid armé: "Il y avait des Jeep, des colonnes de blindés, des snipers sur les toits… Il y avait des échanges de tirs permanents et les soldats passaient de maison en maison pour les fouiller", raconte la journaliste, qui fait état de centaines d’arrestations. A Jénine, des personnes ont été blessées par balle dans l'enceinte de l'hôpital gouvernemental, une zone supposée être sécurisée.

>> Le récit du raid armé israélien sur Jénine dans Forum :

Fin du raid de l’armée israélienne sur Jénine et son camp de réfugiés palestiniens
Fin du raid de l’armée israélienne sur Jénine et son camp de réfugiés palestiniens / Forum / 3 min. / le 15 décembre 2023

Volonté de vengeance

L'opération israélienne a laissé des traces dans la ville. Les routes ont été totalement détruites par le passage des bulldozers, des voitures écrasées, des fenêtres et des portes explosées. Les murs de la ville, sur lesquels l'impact des balles est visible, reflètent l'intensité des combats.

Mais malgré la tristesse et la colère, la population soutient les combattants palestiniens, vus comme des résistants face à une armée qui envahit, tue et détruit. Les habitants de Jénine ont l'impression de subir une vengeance depuis le 7 octobre, relate la correspondante de la RTS. Si les raids israéliens n'ont pas commencé à cette date, l'armée de l’Etat hébreu envahissant Jénine de manière quasi quotidienne depuis deux ans, on observe à présent des étoiles de David peintes sur les magasins, la date du 7 octobre taguée sur des devantures ou encore des chants de Hanouka dans une mosquée.

>> Lire aussi : La profanation d'une mosquée par l'armée israélienne suscite l'indignation