Banner Gaza du 10 novembre 2023
Publié Modifié

Un bombardement sur une école accueillant des déplacés aurait fait plus de 50 morts à Gaza

- Israël a mené dans la nuit de jeudi à vendredi des frappes aériennes contre ou à proximité d'au moins trois hôpitaux de la bande de Gaza, selon le Ministère de la santé du gouvernement du Hamas. Un bombardement près d'une école aurait, lui, fait près de 50 morts.

- L'UNRWA, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, a annoncé vendredi que 101 de ses employés sont morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, ce qui en fait le conflit le plus meurtrier jamais connu par l'ONU en si peu de temps.

- Les sirènes ont retenti dans la ville israélienne de Tel Aviv et ses environs vendredi alors que le Hamas a annoncé avoir tiré des roquettes sur Israël en réponse, affirme le groupe islamiste, à la hausse des morts de civils à Gaza.

- L'armée israélienne a accepté d'observer des pauses de quelques heures chaque jour dans le nord de la bande de Gaza, pour permettre aux civils palestiniens de quitter cette zone où les combats avec le Hamas font rage.

- Le Ministère de la santé gazaoui a annoncé vendredi que 11'078 personnes avaient été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre. Le nombre de blessés atteint lui 27'490.

- Israël a revu de 1400 à 1200 morts le bilan de l'attaque du Hamas menée le 7 octobre sur son territoire après avoir identifié des corps comme étant ceux des hommes du mouvement islamiste.

Suivi assuré par RTSinfo

05h00

Le Hezbollah libanais dit que sept de ses combattants ont été tués

Le Hezbollah libanais a affirmé vendredi que sept de ses combattants avaient été tués par des frappes israéliennes, sans préciser où ni quand. Les tensions à la frontière libanaise se sont aggravées depuis le début de la guerre le 7 octobre entre Israël et le Hamas palestinien.

Le mouvement islamiste libanais a décliné l'identité des sept combattants dans un communiqué indiquant qu'ils étaient des "martyrs sur la route de Jérusalem". Au total, il a perdu 68 combattants depuis le début des affrontements à la frontière israélo-libanaise il y a plus d'un mois.

04h30

Gel de l'aide suisse aux ONG palestiniennes et israéliennes dénoncé

L'ancienne conseillère fédérale Ruth Dreifuss critique le gel du financement par la Suisse des organisations non gouvernementales (ONG) palestiniennes et israéliennes. Cette décision, "plus que mauvaise", affaiblit le mouvement pour la paix des deux côtés, selon elle.

Les ONG encouragent la paix et la coopération au sein de la société civile, relève Mme Dreifuss dans un entretien diffusé samedi dans Schweiz am Wochenende. "Où ailleurs qu'au Proche-Orient autant de personnes s'engagent-elles depuis si longtemps et avec des activités concrètes pour la paix et les droits de l'homme dans une situation aussi tendue?", interroge-t-elle.

A la fin octobre, après l'attaque du mouvement islamiste palestinien du Hamas contre Israël et le déclenchement de la riposte israélienne, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a suspendu son aide financière à six ONG palestiniennes et cinq israéliennes. Il a expliqué vouloir s'assurer que les moyens financiers sont utilisés à bon escient.

04h00

Les dirigeants arabes et musulmans à Ryad pour réclamer l'arrêt des violences à Gaza

Les dirigeants arabes et le président iranien se retrouvent samedi en Arabie saoudite pour des sommets qui devraient souligner l'urgence de mettre fin aux attaques d'Israël contre Gaza avant que le conflit n'embrase la région.

Les réunions d'urgence de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) se tiennent à Ryad un peu plus d'un mois après le début de la guerre déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre.

Environ 1200 personnes ont été tuées côté israélien, en majorité des civils le jour de l'attaque du Hamas, selon un nouveau bilan officiel revu à la baisse vendredi par les autorités. Et 239 personnes ont été enlevées et emmenées dans la bande de Gaza, selon les autorités israéliennes

23h00

Emmanuel Macron demande l'arrêt des bombardements touchant des civils

Le président français Emmanuel Macron a exhorté vendredi Israël à cesser de bombarder des civils dans la bande de Gaza, dans un entretien accordé à la BBC.

S'il a rappelé que la France "condamne clairement" les actions "terroristes" du Hamas, partage la douleur d'Israël et partage aussi sa "volonté de se débarrasser du terrorisme", il a affirmé qu'il n'y avait "pas d'autre solution" qu'une "pause humanitaire conduisant à un cessez-le-feu, qui permettra de protéger [...] tous les civils qui n'ont rien à voir avec les terroristes".

"De fait, aujourd'hui, des civils sont bombardés. Des bébés, des femmes, des personnes âgées sont bombardées et tuées. Il n'y a aucune raison et aucune légitimité à cela. Nous exhortons donc Israël à arrêter", a-t-il poursuivi.

21h45

Le patron de l'OMS alerte à son tour sur l'écroulement du système de santé de Gaza

Quelques heures après l'alerte lancée par le CICR (voir notre traitement de 17h40), le patron de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a pointé du doigt la situation actuellement dramatique dans les hôpitaux palestiniens devant le Conseil de sécurité de l'ONU, notant que la moitié des 36 hôpitaux de l'enclave ne fonctionnaient "plus du tout".

"La situation sur le terrain est impossible à décrire: des couloirs d'hôpitaux où s'entassent blessés, malades et mourants, des morgues qui débordent, des chirurgies sans anesthésie, des dizaines de milliers de personnes réfugiées dans les hôpitaux", a lancé Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Selon ses chiffres, "plus de 250 attaques" sur des établissements liés à la santé à Gaza et en Cisjordanie ont été comptabilisées depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas le 7 octobre dernier.

21h05

Reportage dans l'hôpital al-Shifa quelques jours avant les bombardements

C’est devenu une ville au cœur de la ville dévastée. L'hôpital al-Shifa est le dernier refuge de dizaines de milliers de Palestiniens pris au piège.

Depuis le 9 octobre, aucune livraison d’eau, de nourriture ou de carburant n’a atteint la ville de Gaza. Par conséquent, l'hôpital ne reçoit que des eaux souterraines salées.

Dans la rue, la terreur est telle que les civils s’engouffrent jusque dans les couloirs d'al-Shifa. Les alentours de l'hôpital, les ambulances, les panneaux solaires ont été ciblés par l’armée israélienne, qui a sommé plusieurs fois l'hôpital d'évacuer.

Dans plusieurs sections du bâtiment, comme en néo-natalogie, la vie des patients est suspendue à la présence continue d'électricité. L'hôpital, qui manquait déjà de médicaments vitaux avant l'assaut israélien sur Gaza, est désormais au bord de la rupture.

>> Regarder le reportage du 19h30 à al-Shifa quelques jours avant les bombardements :

Entre les bombardements et le manque de fournitures médicales et de médicaments, l’hôpital Al-Shifa de Gaza est au bord de la rupture
Entre les bombardements et le manque de fournitures médicales et de médicaments, l’hôpital Al-Shifa de Gaza est au bord de la rupture / 19h30 / 3 min. / le 10 novembre 2023

20h55

Une militante palestinienne expulsée de France vers l'Egypte

La militante palestinienne Mariam Abou Daqqa a quitté vendredi soir la France pour Le Caire, après la validation de son expulsion par le Conseil d'Etat, a-t-on appris de source policière.

La plus haute juridiction administrative française avait donné son feu vert mercredi à l'expulsion de cette militante du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), une organisation de gauche radicale qualifiée de "terroriste" par Israël et l'Union européenne.

"Le procès que j'ai subi n'est pas digne d'un gouvernement démocratique. C'est le procès de la révolution palestinienne", a estimé Mariam Abou Daqqa.

20h35

Israël baisse le bilan du nombre de ses victimes du 7 octobre de 1400 à 1200

Israël a revu de 1400 à 1200 morts le bilan de l'attaque du Hamas menée le 7 octobre sur son territoire après avoir identifié des corps comme étant ceux des hommes du mouvement islamiste, a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères vendredi.

Les autorités israéliennes ont "mis à jour" ce bilan car elles estiment désormais que "beaucoup de corps qui n'avaient pas été identifiés" sont ceux de personnes ayant participé à "l'attaque terroriste du Hamas et non des victimes israéliennes", a précisé Lior Haiat.

20h10

Plus de 100'000 Gazaouis ont fui vers le sud

Plus de 100'000 habitants de la bande de Gaza ont fui vers le sud de l'enclave palestinienne au cours des deux derniers jours alors que les forces israéliennes opèrent "en profondeur dans la ville de Gaza", a déclaré vendredi le porte-parole en chef de l'armée israélienne.

Lors d'un point de presse télévisé, le contre-amiral Daniel Hagari a également assuré que des efforts "complexes" étaient en cours pour libérer des otages détenus par le Hamas depuis son attaque du 7 octobre contre Israël. "Il faudra du temps", a-t-il averti.

Les habitants de la bande de Gaza fuient vers le sud. [AP photo / Keystone - Fatima Shbair]
Les habitants de la bande de Gaza fuient vers le sud. [AP photo / Keystone - Fatima Shbair]

18h30

Le point sur les combats autour des hôpitaux de Gaza

L'armée israélienne a resserré l'étau vendredi sur plusieurs hôpitaux de Gaza, où elle affirme que des membres du Hamas sont retranchés. Les soldats israéliens "tueront" les combattants "qui tirent à partir des hôpitaux", a encore déclaré en fin d'après-midi un porte-parole de l'armée israélienne.

Ses soldats ont engagé des combats rapprochés à proximité de plusieurs sites hospitaliers de l'enclave palestinienne, notamment le grand hôpital al-Shifa. Pour l'heure, le bilan se monte à 13 morts dans cet hôpital, selon le Hamas.

"Nous n'abandonnerons pas les patients"

L'armée israélienne avait reconnu jeudi soir mener des opérations très proches de cet hôpital, qui abrite selon elle le centre névralgique des opérations du Hamas. Mais dans ces mêmes hôpitaux, de nombreux civils ont trouvé refuge. S'y trouvent aussi des patients en état grave qui ne peuvent pas être déplacés. "Nous n'abandonnerons pas les patients", a promis le directeur d'al-Shifa.

L'opération israélienne ne se limite pas à cet hôpital, en témoigne l'appel à l'aide d'un employé relayé par le grand quotidien israélien Yediot Aharonot sur son site internet: "Je travaille à l'hôpital pour enfants Nasser. Nous sommes encerclés par des chars à l'intérieur de l'hôpital et des tirs nourris sont dirigés contre nous".

Cycle de la violence perpétué

L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), de son côté, a annoncé vendredi que la barre des 100 morts parmi ses employés avait été franchie, un record macabre en si peu de temps selon elle (lire notre traitement de 15h45).

"Raser des quartiers entiers n'est pas une réponse aux crimes odieux commis par le Hamas. Au contraire, cela crée une nouvelle génération de Palestiniens lésés, susceptibles de perpétuer le cycle de la violence", a dénoncé son directeur, le Suisse Philippe Lazzarini.

>> Ecouter le compte-rendu du journaliste de la RTS Benjamin Luis depuis Tel-Aviv :

Plusieurs hôpitaux dont celui d'al-Quds de Gaza (ici le 31 octobre 2023) a été vendredi la cible de tirs de soldats d'élite israéliens, selon le Croissant-Rouge palestinien. [Keystone/EPA - Mohammed Saber]Keystone/EPA - Mohammed Saber
Combats entre Israël et Hamas autour du plus grand hôpital de Gaza / Forum / 2 min. / le 10 novembre 2023

17h40

Le système de santé à Gaza est à un "point de non retour, alerte le CICR

La destruction des hôpitaux à Gaza doit cesser, a réclamé le CICR vendredi, soulignant que le système de santé a désormais atteint un "point de non-retour" mettant en danger la vie de milliers de personnes.

"La destruction des hôpitaux à Gaza devient insupportable. La vie de milliers de civils, de patients et de membres du personnel médical est en danger", a alerté le chef de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Gaza William Schomburg.

Ces derniers jours, affirme le CICR, ses équipes distribuant des fournitures essentielles aux structures médicales de Gaza ont été "témoins d'images horribles qui se sont encore aggravées en raison de l'intensification des hostilités".

Hôpitaux pour enfants pas épargnés

L'organisation souligne que les hôpitaux pour enfants n'ont pas été épargnés par la violence, notamment l'hôpital Nasser, lourdement endommagé par les hostilités, et l'hôpital Rantisi, qui a dû cesser ses activités.

L'hôpital al-Shifa, le plus grand hôpital de la bande de Gaza, "déjà submergé de patients, accueille maintenant des milliers de familles déplacées qui ont perdu leur maison au cours du mois dernier en raison du conflit", poursuit le CICR, qui rappelle que toute opération militaire autour d'un hôpital doit tenir compte de la présence de civils, qui sont protégés par le droit international humanitaire.

"Les règles de la guerre sont claires. Les hôpitaux sont des installations spécialement protégées par le droit international humanitaire", conclut le CICR.

17h20

Accusés de trahison par Israël, de grands médias démentent, scandalisés

De grands médias internationaux - The New York Times et CNN en tête, ainsi que les trois agences de presse mondiales AP, Reuters et l'AFP - ont vigoureusement démenti jeudi et vendredi avoir su en amont, par l'intermédiaire de photo-journalistes palestiniens qu'ils emploient, que le Hamas allait attaquer Israël le 7 octobre.

La polémique est partie d'un billet mis en ligne mercredi par l'organisation pro-israélienne HonestReporting, qui laissait entendre que ces photo-journalistes indépendants pouvaient avoir été avertis de l'attaque à l'avance par le mouvement islamiste Hamas. Largement relayées sur les réseaux sociaux, ces accusations ont été reprises par le gouvernement israélien.

"Complices de crimes contre l'Humanité"

"Ces journalistes sont complices de crimes contre l'Humanité; leurs actions étaient contraires à l'éthique professionnelle", a ainsi estimé jeudi le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu sur le réseau social X.

"L'agence de sécurité intérieure d'Israël a annoncé qu'elle allait éliminer tous les participants aux massacres du 7 octobre. Les 'photo-journalistes' qui ont participé à la couverture de l'attaque seront ajoutés à cette liste", a même déclaré sur le même réseau le député Danny Danon, membre du Likoud.

Une accusation "infamante et diffamatoire"

"L'accusation selon laquelle qui que ce soit au New York Times était au courant à l'avance des attaques du Hamas ou a accompagné des terroristes du Hamas durant les attaques est fausse et scandaleuse", a assuré le quotidien américain jeudi, soulignant que cette accusation "mettait en danger ses journalistes sur le terrain en Israël et à Gaza".

Démentant également toute connaissance préalable des événements, CNN a toutefois indiqué avoir cessé sa collaboration avec le principal photographe indépendant mis en cause par HonestReporting, tout en soulignant n'avoir "aucune raison à ce stade de douter de l'exactitude journalistique du travail" qu'il avait accompli par le passé. AP a également indiqué ne plus employer ce photographe indépendant.

L'AFP, elle, a dénoncé une accusation "infamante et diffamatoire", se réservant le droit de "prendre toute action en conséquence".

16h55

Un film des massacres du Hamas en Israël va être projeté à l'Assemblée nationale française

Des images des massacres commis par des commandos du Hamas le 7 octobre sur le territoire israélien seront projetées mardi à l'Assemblée nationale française, a annoncé le député Renaissance (le parti du président Emmanuel Macron) Mathieu Lefèvre, à l'origine de cette initiative. La diffusion est proposée aux 120 députés membres du groupe d'amitié France-Israël, a-t-il précisé.

Il s'agit d'un film d'environ trois quarts d'heure réalisé par les autorités israéliennes à partir d'extraits des caméras et téléphones de combattants du Hamas, tués ou faits prisonniers, et d'images captées par des victimes et des secouristes. Il montre sans filtre des images des tueries et des cadavres suppliciés d'adultes et d'enfants.

Déjà diffusées dans plusieurs pays

Israël a déjà diffusé ces images dans plusieurs pays à l'étranger. Elles ont ainsi été projetées mardi à Paris à une cinquantaine de journalistes par l'ambassade du pays en France, qui a expliqué vouloir montrer aux médias la réalité parfois questionnée du massacre.

16h45

Le prince héritier saoudien dénonce l'"agression" contre Gaza

Le prince héritier d'Arabie saoudite et dirigeant du royaume Mohammed ben Salmane a dénoncé vendredi l'offensive des forces israéliennes contre le Hamas à Gaza, à la veille des sommets arabe et musulman prévus à Ryad.

"Nous condamnons l'agression militaire observée dans la bande de Gaza, le ciblage des civils et les violations continues du droit humanitaire international par les forces d'occupation israéliennes", a-t-il affirmé dans sa première déclaration publique sur la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

Accord de normalisation en suspens

"Nous soulignons la nécessité de mettre fin à cette guerre et aux déplacements forcés, et de créer les conditions nécessaires au retour de la stabilité et à l'instauration de la paix", a-t-il ajouté.

La guerre a mis en suspend les discussions sur un possible accord de normalisation entre Israël et l'Arabie saoudite, dont Mohammed ben Salmane avait dit en septembre se "rapprocher" de jour en jour. Riyad a critiqué à plusieurs reprises les attaques contre les civils à Gaza à travers des communiqués.

15h50

Rencontre au sommet entre l'Egypte et le Qatar

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et l'émir du Qatar cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani se sont rencontrés vendredi au Caire pour faire le point sur "les efforts" déployés pour parvenir à un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hamas, selon la présidence égyptienne. Les deux pays sont d'importants médiateurs depuis le début de la guerre.

Les dirigeants égyptien et qatari "ont discuté de l'escalade militaire israélienne" à Gaza, des "défis régionaux qui en découlent et qui poussent la région sur une pente dangereuse", et des meilleurs moyens de protéger les civils innocents et de mettre fin à l'effusion de sang", selon un communiqué de la présidence égyptienne.

Eviter un embrasement

La réunion au Caire s'est déroulée la veille de sommets qui doivent avoir lieu samedi en Arabie saoudite, au cours desquels dirigeants arabes et musulmans devraient souligner l'urgence de mettre fin aux bombardements d'Israël dans la bande de Gaza avant que le conflit n'embrase la région.

Le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, basé au Qatar, s'était rendu jeudi en Egypte pour des discussions sur Gaza avec le chef du service de renseignement égyptien. L'Egypte - médiateur historique du conflit israélo-palestinien - et le Qatar ont été impliqués dans de précédents pourparlers ayant permis la libération, fin octobre, de deux femmes enlevées par le Hamas.

15h45

L'UNRWA déplore la mort de plus de 100 de ses employés depuis le début de la guerre

L'UNRWA, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, a annoncé vendredi que 101 de ses employés sont morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, ce qui en fait le conflit le plus meurtrier jamais connu par l'ONU en si peu de temps.

Certains ont été tués alors qu'ils faisaient la queue pour acheter du pain, d'autres sont morts avec leurs familles dans leurs maisons, a déclaré l'UNRWA à l'agence de presse Reuters. "Il se trouve qu'ils travaillent pour l'ONU, mais ils représentent ce qui arrive à la population de Gaza", a déclaré Juliette Touma, directrice de la communication de l'UNRWA. "Comme tous les autres civils de la bande de Gaza, ils n'auraient jamais dû être tués".

Minute de silence lundi

"L'UNRWA est en deuil, les Palestiniens sont en deuil, les Israéliens sont en deuil. Pour mettre fin à cette tragédie, il faut un cessez-le-feu humanitaire maintenant", a écrit le patron de l'UNRWA Philippe Lazzarini sur le réseau social X.

Afin de rendre hommage au personnel mort à Gaza, l'organisation a prévu d'organiser une minute de silence lundi dans tous ses centres dans le monde, à 9h30 locales dans chaque pays. Et les drapeaux de l'ONU seront en berne, a annoncé un porte-parole de l'organisation à Genève lors d'un point de presse.

15h25

Une frappe sur une école de Gaza aurait fait une cinquantaine de morts

Le directeur de l'hôpital al-Shifa, le plus grand de la bande de Gaza, a affirmé avoir reçu "une cinquantaine de corps après le bombardement vendredi matin d'une école" de la ville de Gaza, où s'abritent de nombreux déplacés.

"De nombreux chars [israéliens] sont postés à 200 mètres de l'école al-Bouraq sur la rue al-Nasr et encerclent quatre hôpitaux du secteur", a rapporté de son côté le bureau de presse du gouvernement du Hamas.

Tirs de soldats d'élite

Le Croissant rouge palestinien a de son côté fait état de "tirs de soldats d'élite israéliens" vendredi sur l'hôpital Al-Quds de Gaza-ville. Ils auraient fait au moins un mort et 20 blessés.

Les troupes israéliennes, elles, disent notamment viser un "quartier militaire" adjacent à al-Shifa, qu'elles décrivent comme le "coeur" des activités opérationnelles et de renseignement du Hamas.

Israël accuse le Hamas d'utiliser les hôpitaux pour mener des attaques et cacher des tunnels, ce que le mouvement dément, se disant prêt à accueillir "une équipe internationale" pour enquête.

L'hôpital al-Quds de Gaza (ici le 31 octobre 2023) a été vendredi la cible de tirs de soldats d'élite israéliens, selon le Croissant-Rouge palestinien. [Keystone/EPA - Mohammed Saber]
L'hôpital al-Quds de Gaza (ici le 31 octobre 2023) a été vendredi la cible de tirs de soldats d'élite israéliens, selon le Croissant-Rouge palestinien. [Keystone/EPA - Mohammed Saber]

15h15

La barre des 11'000 morts franchie dans la bande de Gaza

Le Ministère de la santé du Hamas palestinien a annoncé vendredi que 11'078 personnes avaient été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre, dont environ deux tiers de femmes et d'enfants. En outre, 27'490 personnes ont déjà été blessées.

Une explosion dans la bande de Gaza le 7 octobre 2023 après une frappe aérienne de l'armée israélienne. [Keystone - Fatima Shbair]
Une explosion dans la bande de Gaza le 7 octobre 2023 après une frappe aérienne de l'armée israélienne. [Keystone - Fatima Shbair]

14h40

Les civils palestiniens profitent des brèves pauses pour fuir le nord de Gaza

Après un mois de guerre ininterrompue, l'armée israélienne commence à observer des pauses de quatre heures par jour dans les combats.

Pendant ces interruptions, une longue procession de civils palestiniens fuient le nord de la bande de Gaza par des couloirs d'évacuation, où des combats continuent parfois de faire rage.

L'ONU dénonce un trêve cynique. "Quatre heures de cessez-le-feu, pour laisser les gens respirer et se souvenir du bruit de la vie sans bombardements avant de recommencer à les bombarder, c'est très cynique et cruel", dénonce Francesca Albanese, rapporteuse spéciale des Nations unies sur les territoires palestiniens.

>> Les précisions dans le 12h45 :

Les civils palestiniens profitent des brèves pauses journalières pour fuir le nord de Gaza
Les civils palestiniens profitent des brèves pauses journalières pour fuir le nord de Gaza / 12h45 / 1 min. / le 10 novembre 2023

14h10

Des pauses humanitaires jugées insuffisantes par les ONG

Des pauses de quatre heures annoncées trois heures à l'avance. Voilà ce à quoi a consenti Israël dans la bande de Gaza pour permettre une aide humanitaire.

Mais alors, comment imaginer la mise en place d'opérations en si peu de temps? Pour Morgane Rousseau, directrice de Médecins du Monde Suisse, ces "pauses ne permettront pas d'acheminer les volumes conséquents" dont la population a "désespérément besoin", ni d'organiser "la logistique".

>> Son interview :

Des Palestiniens qui fuient le nord de Gaza se déplacent vers le sud alors que les chars israéliens s'enfoncent plus profondément dans l'enclave. [reuters - Ibraheem Abu Mustafa]reuters - Ibraheem Abu Mustafa
Mise en place d'une aide humanitaire à Gaza pendant les courtes pauses: interview de Morgane Rousseau / Le 12h30 / 1 min. / le 10 novembre 2023

>> Et le reportage du 12h30 :

Israel accepte de faire des "pauses" quotidiennes de plusieurs heures, dit Washington. [AP photo - Mohammed Dahman]AP photo - Mohammed Dahman
Les pauses humanitaires quotidiennes dans la bande de Gaza ne sont pas suffisantes, dénoncent les ONG / Le 12h30 / 1 min. / le 10 novembre 2023

14h00

Emmanuel Macron appelle à aider les pays "vulnérables" au Moyen-Orient

Les pays "vulnérables" au Moyen-Orient doivent bénéficier de l'aide financière internationale pour ne pas être entraînés dans le conflit entre Israël et le Hamas, a souligné vendredi Emmanuel Macron lors du Forum de Paris sur la paix.

"Tout est lié", a déclaré le président français qui animait la première table ronde du Forum. "Aujourd'hui, on a des pays très vulnérables qui, si on ne les aide pas par la solidarité internationale, seront entraînés par le conflit qui est en cours" au Proche-Orient, a-t-il déclaré.

"L'action du Fonds monétaire international, en particulier en Jordanie, en Egypte dans le cadre du conflit, est absolument décisif".

13h40

Le Hezbollah libanais affirme que sept de ses combattants ont été tués

Le Hezbollah libanais a affirmé vendredi que sept de ses combattants avaient été tués par des frappes israéliennes, sans préciser où ni quand, alors que les tensions à la frontière se sont aggravées depuis le début de la guerre le 7 octobre entre Israël et le Hamas palestinien.

Le mouvement islamiste libanais a décliné l'identité des sept combattants dans un communiqué indiquant qu'ils étaient des "martyrs sur la route de Jérusalem", expression utilisée par le Hezbollah pour pleurer la mort de ses membres tués, au total 68 depuis le début des affrontements à la frontière israélo-libanaise il y a plus d'un mois.

13h30

Le Hamas tire des roquettes sur Israël, les sirènes retentissent à Tel Aviv

Les sirènes ont retenti dans la ville israélienne de Tel Aviv et ses environs vendredi alors que le Hamas a annoncé avoir tiré des roquettes sur Israël en réponse, affirme le groupe islamiste, à la hausse des morts de civils à Gaza.

Les services médicaux ont rapporté que deux femmes ont été victimes d'éclats d'obus dans cette salve qui fait suite à une accalmie relative dans les tirs de roquettes, alors que les forces israéliennes accentuent leur offensive terrestre à Gaza, à la cinquième semaine du conflit.

Quelque 9500 missiles, roquettes et drones ont été tirés sur Israël par Gaza depuis le 7 octobre, a annoncé l'armée israélienne qui ajoute que 2000 tirs ont été neutralisés par leurs systèmes de défense aérienne.

12h20

L'extension régionale de la guerre entre Israël et le Hamas "inévitable", selon l'Iran

L'extension régionale de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza est "désormais inévitable", a affirmé vendredi le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, allié du mouvement islamiste palestinien, sur fond de craintes d'escalade régionale du conflit.

"En raison de l'intensité croissante de la guerre sur les habitants civils de Gaza, l'expansion du champ de la guerre est désormais devenu inévitable", a dit le ministre lors d'un appel téléphonique à son homologue qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, selon le site internet du ministère.

12h00

Le patron de l'UNRWA appelle à la fin du "carnage"

Le patron de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) Philippe Lazzarini a appelé à l'arrêt du "carnage" dans la bande de Gaza et à la fin du siège imposé par Israël à ce territoire.

"Raser des quartiers entiers n'est pas une réponse aux crimes odieux commis par le Hamas. Au contraire, cela crée une nouvelle génération de Palestiniens lésés, susceptibles de perpétuer le cycle de la violence. Le carnage doit simplement cesser", a-t-il déclaré dans une tribune de presse, selon un communiqué de l'UNRWA transmis vendredi aux médias.

"Le siège de Gaza doit prendre fin et une aide humanitaire continue doit être autorisée à circuler dans la bande de Gaza sans restrictions", a-t-il ajouté.

11h30

Berlin appelle à ne "pas abandonner" la possibilité d'une paix entre Israël et ses voisins arabes

La perspective d'une paix entre Israël et ses voisins arabes "ne doit pas être abandonnée" malgré la guerre, a déclaré vendredi la ministre allemande des Affaires étrangères avant une tournée officielle en Israël et dans le Golfe.

"Dans ce conflit presque insoluble, il est central de ne pas perdre une vision de long terme. La chance historique d'une paix entre Israël et ses voisins arabes ne doit pas être abandonnée", a indiqué Annalena Baerbock dans un communiqué.

"C'est précisément l'objectif des terroristes", a-t-elle déclaré.

La ministre se rend dès vendredi soir dans le Golfe pour une visite officielle aux Emirats arabes unis, en Arabie saoudite et en Israël, alors que la guerre fait rage dans la bande de Gaza depuis l'attaque du Hamas du 7 octobre.

11h10

Treize morts dans une frappe israélienne sur le plus grand hôpital de Gaza, annonce le Hamas

Le plus grand complexe hospitalier de la bande de Gaza a subi vendredi une frappe meurtrière dans le nord du territoire palestinien où des combats font rage entre l'armée israélienne et le Hamas, alors que les civils continuent à fuir vers le sud.

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a fait état de 13 morts dans cette frappe sur le complexe de l'hôpital Shifa qu'il a attribuée à Israël, alors que l'armée israélienne n'a pas communiqué dans l'immédiat sur une telle opération.

Jeudi soir, un porte-parole de l'armée israélienne avait indiqué qu'une division de l'armée menait d'importantes opérations dans une zone "très très proche de l'hôpital Shifa".

11h05

Des syndicalistes bloquent une usine d'armements en Angleterre

Des dizaines de syndicalistes ont bloqué vendredi l'une des usines du fabricant d'armes BAE Systems dans le sud-est de l'Angleterre, accusant le groupe britannique de fabriquer des composants d'avions militaires utilisés par Israël pour bombarder Gaza dans la guerre contre le Hamas.

Réunis sous la bannière "Travailleurs pour une Palestine libre", les militants ont bloqué à partir de 7h00 du matin les entrées de la fabrique d'armes près de Rochester, dans le Kent, derrière une banderole "les armes fabriquées ici tuent à Gaza", ont constaté des journalistes de l'AFP.

Pour l'arrêt des ventes d'armes

Selon les organisateurs, plus de 400 représentants des syndicats Unite, Unison, GMB ou NEU travaillant dans l'enseignement, la santé ou encore l'hôtellerie ont participé au blocage, avec des drapeaux palestiniens et des pancartes "les contribuables ont du sang sur les mains" ou "arrêtez d'armer la machine de guerre israélienne".

Dans un communiqué, ils ont appelé le gouvernement britannique à mettre fin "à sa complicité dans les crimes de guerre commis en Palestine, en arrêtant de vendre des armes à Israël et en soutenant un cessez-le-feu immédiat".

Ce blocus a été organisé dans le cadre d'une journée d'action internationale à l'appel des syndicats palestiniens, avec des manifestations prévues dans plusieurs pays.

11h00

La Russie envoie 25 tonnes d'aide humanitaire à Gaza

La Russie a annoncé vendredi l'envoi de 25 tonnes d'aide humanitaire aux civils de la bande de Gaza à partir de l'Egypte voisine de cette enclave bombardée par l'armée israélienne à la suite de l'attaque sanglante lancée par le mouvement islamiste palestinien du Hamas.

"Un avion spécial du ministère russe des Situations d'urgence a livré 25 tonnes d'aide humanitaire à la République arabe d'Égypte", a indiqué le ministère russe dans un communiqué sur Telegram.

"La cargaison humanitaire a déjà été remise à des représentants de la branche égyptienne du Croissant-Rouge", a-t-il ajouté. "D'autres aides russes seront envoyées aux habitants de la bande de Gaza".

Le ministère n'a toutefois pas précisé quand cette aide devrait être livrée aux civils de ce petit bout de territoire où les combats font rage entre l'armée israélienne et le Hamas.

Depuis le 19 octobre, la Russie, qui appelle à la création d'un Etat palestinien indépendant tout en entretenant des relations de longue date avec Israël, a envoyé à plusieurs reprises des dizaines de tonnes d'aide humanitaire aux habitants de la bande de Gaza via l'Egypte.

10h50

Anthony Blinken déplore le nombre de Palestiniens tués

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a salué vendredi la décision d'Israël d'accepter des "pauses humanitaires" dans son offensive dans le nord de la bande de Gaza, tout en estimant qu'il restait "encore beaucoup à faire" pour protéger les civils.

"Je pense que des progrès ont été réalisés", a déclaré Anthony Blinken lors d'une visite éclair à New Delhi. "Mais j'ai également été très clair sur le fait qu'il restait encore beaucoup à faire en termes de protection des civils et d'acheminement de l'aide humanitaire", a-t-il ajouté.

Il a précisé que les Etats-Unis travaillaient sur des "plans concrets pour ce faire".

Il a affirmé que ces "pauses" de 4 heures tous les jours allaient permettre de "sauver des vies" et de procurer plus d'aide à la bande de Gaza, assiégée par l'armée israélienne depuis l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre.

"Mieux protéger les civils"

"Dans le même temps, beaucoup plus doit être fait pour protéger les civils et s'assurer qu'ils reçoivent de l'aide humanitaire", a-t-il ajouté.

"Bien trop de Palestiniens ont été tués", a encore dit Anthony Blinken dans un clair message à Israël.

Le chef de la diplomatie américaine achève vendredi une tournée au Moyen-Orient et en Asie qui l'a vu notamment se rendre en Israël vendredi dernier et en Cisjordanie occupée dimanche.

Il a réaffirmé par ailleurs vendredi que les Etats-Unis soutiennent à terme la solution de deux Etats, israélien et palestinien, seul moyen de parvenir à une "paix durable et juste".

10h40

Le personnel humanitaire ne peut pas travailler dans "ces conditions"

Dans la bande de Gaza, les convois humanitaires et les secours ne sont pas épargnés. Le Croissant-Rouge palestinien (CRP) a déclaré jeudi que deux de ses ambulances avaient été endommagées par des tirs israéliens près de l'hôpital Al-Awda, dans le nord de la bande de Gaza.

Mardi, un convoi de sept véhicules du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) livrant des fournitures médicales vers le nord a également été la cible de tirs.

"Ce ne sont pas des conditions dans lesquelles les humanitaires peuvent travailler et répondre aux besoins urgents de la population civile", a insisté William Schomburg, chef de la mission du CICR à Gaza.

>> Les images des ambulances et convois touchés :

Un convoi de la Croix-Rouge est la cible de tirs à Gaza
Un convoi de la Croix-Rouge est la cible de tirs à Gaza / L'actu en vidéo / 1 min. / le 10 novembre 2023

08h15

Le secteur touristique à l'arrêt à Bethléem

Alors que le conflit entre Israël et le Hamas continue de faire rage dans la bande de Gaza, la Cisjordanie essuie également de lourdes conséquences économiques. Le secteur du tourisme est particulièrement touché.

A Bethléem, les hôtels habituellement remplis de pèlerins sont désespérément vides.

>> Le reportage de La Matinale :

Une vue montre la zone déserte à l'extérieur de l'église de la Nativité à Bethléem, alors que le conflit fait des ravages dans le secteur du tourisme. [reuters - Ammar Awad]reuters - Ammar Awad
Le secteur touristique de Bethléem à l'arrêt / La Matinale / 2 min. / le 10 novembre 2023

07h45

Témoignage d'une évacuée de la bande de Gaza

Après un jour de suspension, les évacuations de la bande de Gaza vers l'Egypte ont pu reprendre jeudi au poste frontière de Rafah.

Un passage dont Alaa Ghazal a pu bénéficier mardi. Cette Franco-Egyptienne de 34 ans, employée de l'Institut français de Gaza, a été forcée de fuir les violences. Dans un témoignage accordé à la RTS, elle tient pour responsable les deux camps et dénonce l'hypocrisie de la communauté internationale.

>> Son interview dans La Matinale :

Une ambulance pour les Palestiniens blessés attend de se diriger vers le côté égyptien du passage de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 7 novembre 2023. [reuters - Ibraheem Abu Mustafa]reuters - Ibraheem Abu Mustafa
Les évacuations vers l'Egypte ont pu reprendre: témoignage d'une franco-égyptienne / La Matinale / 2 min. / le 10 novembre 2023

07h30

Tsahal accusée par le Hamas de bombarder à nouveau des hôpitaux

Israël a mené dans la nuit de jeudi à vendredi des frappes aériennes contre ou à proximité d'au moins trois hôpitaux de la bande de Gaza, ont déclaré des représentants locaux, des bombardements à même de nuire davantage à un système de santé débordé par des milliers de victimes et de déplacés.

"L'occupation israélienne a lancé des frappes simultanées contre plusieurs hôpitaux au cours des dernières heures", a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à la chaîne de télévision Al Jazeera

Ashraf Al Qidra a indiqué que l'armée israélienne a ciblé la cour de l'hôpital Al Chifa, le principal hôpital de la ville de Gaza, faisant des victimes. Il n'a pas donné de précisions.

Aucune confirmation d'Israël

D'après Israël, le Hamas a installé des centres de commandement et des tunnels sous l'hôpital d'Al Chifa, des accusations rejetées par le groupe palestinien.

Aucun commentaire n'a été effectué dans l'immédiat par l'armée israélienne. Reuters n'a pas pu vérifier indépendamment la véracité des propos du porte-parole du ministère gazaoui.

Des tirs israéliens au-dessus de la bande de Gaza, dans la nuit du 9 au 10 novembre 2023. [EPA/Keystone - Mohammed Saber]
Des tirs israéliens au-dessus de la bande de Gaza, dans la nuit du 9 au 10 novembre 2023. [EPA/Keystone - Mohammed Saber]

07h20

Israël bombarde la Syrie après la chute d'un drone à Eilat

L'armée israélienne a bombardé la Syrie vendredi à l'aube en réponse à un drone qui s'est abattu jeudi sur une école à Eilat (sud), a-t-elle indiqué  sur le réseau social X (ex-Twitter). Elle dit avoir "frappé l'organisation qui a mené l'attaque", sans préciser son nom.

Israël "tient le régime syrien responsable de tout acte terroriste qui émanerait de son territoire", a-t-elle ajouté.

Tsahal a également indiqué "poursuivre ses opérations pour détruire les infrastructures du mouvement terroriste Hezbollah au Liban". "Des avions de chasse ont frappé des cibles du Hezbollah en territoire libanais en riposte aux tirs vers Israël de la journée".

En soirée, l'armée israélienne avait annoncé avoir intercepté un missile au-dessus de la mer Rouge avec le système de défense anti-missile Arrow 3.

07h10

Antony Blinken en Inde pour obtenir son soutien sur la guerre entre Israël et le Hamas

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken participera à des discussions à New Delhi pour renforcer la coopération avec l'Inde face à la montée en puissance de la Chine en Asie-Pacifique et obtenir son soutien sur la guerre entre Israël et le Hamas.

En provenance de Corée du Sud, Antony Blinken est arrivé jeudi soir dans la capitale indienne, dernière étape d'une tournée marathon qui l'a conduit au Moyen-Orient mais aussi au Japon où il a assisté à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 pour chercher un terrain d'entente après plus d'un mois de guerre entre Israël et le Hamas.

L'Inde, prompte à condamner le Hamas après les attaques en Israël le 7 octobre, partage la position de Washington en faveur de la création d'un Etat palestinien indépendant.

Une Inde "solidaire d'Israël"

"Le gouvernement indien a été direct dans sa condamnation de l'attaque terroriste du Hamas et s'est également joint au choeur des nations, y compris les Etats-Unis, qui ont appelé à un accès humanitaire durable à Gaza", a déclaré Donald Lu, le plus haut diplomate américain pour l'Asie du Sud et l'Asie centrale.

Le Premier ministre Narendra Modi s'est déclaré "solidaire d'Israël" et l'Inde a envoyé de l'aide, en Egypte, destinée aux civils palestiniens de la bande de Gaza assiégée.

Le conflit actuel pose un défi majeur au projet de création d'une route commerciale reliant l'Europe, le Moyen-Orient et l'Inde, dévoilé lors du sommet du G20 à Delhi en septembre.

"Avec l'Inde, nous partageons les objectifs consistant à empêcher la propagation de ce conflit, à préserver la stabilité au Moyen-Orient et à faire avancer une solution à deux Etats", a ajouté Donald Lu.

06h50

Le plaidoyer pro-Hamas de la Turquie complique sa relation avec l'UE

Le plaidoyer pro-Hamas affiché par le président turc Recep Tayyip Erdogan vient compliquer davantage la relation de son pays avec l'Union européenne, déjà mise à mal par des années de crises et d'incompréhension.

La Turquie est officiellement candidate à rejoindre l'UE, mais les négociations, ouvertes en 2005, sont gelées depuis 2018.

Dans son dernier rapport sur l'état des négociations avec les pays candidats, publié mercredi, la Commission européenne a constaté, une nouvelle fois, qu'Ankara s'éloignait toujours davantage des valeurs démocratiques que l'Union européenne dit défendre.

Recep Tayyip Erdogan, fervent musulman et défenseur de la cause palestinienne, a durci ses positions à mesure que le nombre de victimes palestiniennes augmentait du fait des représailles israéliennes après le 7 octobre. La Turquie a qualifié les incessants bombardements israéliens de crimes de guerre et rappelé son ambassadeur à Tel-Aviv.

La rhétorique du président turc "en soutien au groupe terroriste du Hamas après son attaque contre Israël (...) est en totale opposition avec l'approche européenne", a déploré la Commission européenne dans son rapport publié mercredi.

06h30

"Nous ne cherchons pas à gouverner Gaza", affirme Benjamin Netanyahu

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé que son intention n'était ni de gouverner, ni d'occuper Gaza, où l'armée progresse "exceptionnellement bien" dans son offensive contre le Hamas.

"Je pense que l'armée israélienne se comporte de manière exceptionnelle", a-t-il déclaré jeudi soir sur la chaîne américaine Fox News, avant d'ajouter: "Nous ne cherchons pas à gouverner Gaza. Nous ne cherchons pas à l'occuper, mais nous cherchons à lui donner, ainsi qu'à nous, un avenir meilleur".

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Retour sur les événements de mercredi