Banner Ukraine du 28 novembre 2022 [Keystone]
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Le Kremlin justifie les frappes "nécessaires et inévitables" contre l'Ukraine

- Lors d'un entretien téléphonique d'une heure avec Vladimir Poutine, le chancelier allemand Olaf Scholz "a insisté auprès du président russe pour qu'une solution diplomatique soit trouvée le plus rapidement possible, ce qui implique le retrait des troupes russes". Le Kremlin a de son côté indiqué que les frappes massives de la Russie contre l'infrastructure énergétique de l'Ukraine étaient "nécessaires et inévitables".

- La Russie devrait être confrontée à partir de lundi au plafonnement du prix de son baril de pétrole à 60 dollars. C'est la conséquence de l'accord scellé par les pays de l'Union européenne, du G7 et de l'Australie afin de limiter les revenus de Moscou pour financer le conflit en Ukraine.

- Les forces armées ukrainiennes ont perdu entre 10'000 et 13'000 soldats depuis le début de la guerre contre la Russie en février, a déclaré jeudi le conseiller à la présidence Mikhaïlo Podoliak à la télévision ukrainienne.

- Le Kremlin a rejeté les conditions évoquées la veille par le président américain Joe Biden qui s'était dit prêt à discuter avec Vladimir Poutine si ce dernier retirait ses troupes d'Ukraine pour mettre fin au conflit. "L'opération militaire continue", a déclaré le porte-parole de la présidence russe.

- Le nouveau gouvernement italien d'extrême droite a émis un décret qui entérine la poursuite de la fourniture d'armes à l'Ukraine, dans la continuité de la politique du précédent exécutif.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi du week-end

>> Suivez en détails la suite des événements samedi et dimanche : Un ex-chef de l'Otan critique la neutralité de la Suisse dans la guerre en Ukraine

19h00

Washington juge "bienvenu" le plafonnement des prix du pétrole russe par l'UE

La Maison Blanche a jugé vendredi "bienvenue" la nouvelle d'un accord de l'Union européenne (UE) pour plafonner le prix du pétrole russe à 60 dollars par baril.

"Nous continuons de penser qu'un plafonnement des prix aidera à limiter la capacité de Vladimir Poutine à profiter du marché du pétrole pour continuer à financer un appareil de guerre qui continue à tuer d'innocents Ukrainiens", a affirmé à des journalistes le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby.

18h00

Accord de l'UE sur plafonnement des prix du pétrole russe après aval de Varsovie

Les 27 pays de l'Union européenne ont trouvé un accord sur le plafonnement à 60 dollars par baril des prix du pétrole russe après le feu vert donné par Varsovie, a annoncé vendredi à Bruxelles le représentant de la Pologne.

La Pologne, qui réclamait un prix plus bas, a retiré ses objections et la mesure sera officialisée ce week-end, a indiqué à des journalistes Andrzej Sados, représentant permanent de la Pologne auprès de l'Union européenne.

15h30

Des chars allemands pour l'Ukraine

L'Allemagne va fournir à l'Ukraine sept chars anti-aériens Guépard supplémentaires, en plus des 30 qu'elle lui a déjà livrés, rapporte un site gouvernemental allemand.

Selon le magazine Der Spiegel, qui a rapporté l'information en premier, les sept blindés qui devaient partir à la casse sont en cours de réparation chez Krauss-Maffei Wegmann (KMW) à Munich et devraient arriver en Ukraine au printemps prochain.

Berlin compte également fournir des munitions destinées aux deux canons anti-aériens du Guépard, même si la Suisse, qui en dispose de stocks importants, refuse de les livrer en invoquant sa neutralité.

>> Relire à ce sujet : La Suisse interdit à l'Allemagne de transmettre des munitions suisses à l'Ukraine

14h55

Bruxelles veut taxer lourdement les entreprises violant les sanctions

La Commission européenne a présenté une proposition visant à sanctionner d'une taxe d'au moins 5% de leur chiffre d'affaires les entreprises contournant les sanctions européennes contre la Russie.

Cette proposition, qui doit être approuvée par le Parlement européen et les pays membres de l'UE, prévoit également, afin d'harmoniser la position des Vingt-Sept, de criminaliser les violations individuelles, qui seraient passibles de peines d'emprisonnement d'au moins cinq ans.

Certains pays membres infligent des sanctions pénales en cas de violation, d'autres des sanctions administratives.

"Trop de divergences demeurent entre les pays membres s'agissant de la punition de la violation des sanctions de l'UE", a déclaré le commissaire européen à la Justice Didier Reynders dans un communiqué.

14h10

Des ambassades ukrainiennes destinataires de paquets "sanglants"

Plusieurs représentations diplomatiques de l'Ukraine dans le monde ont été destinataires de "paquets ensanglantés" contenant des yeux d'animaux, a déclaré le ministère ukrainien des Affaires étrangères.

Ces incidents font suite à l'envoi d'une série de lettres piégées en Espagne, dont l'une destinée à l'ambassade d'Ukraine à Madrid.

Les paquets, imbibés d'un liquide à la couleur et à l'odeur caractéristiques, ont été envoyés aux ambassades d'Ukraine en Hongrie, aux Pays-Bas, en Pologne, en Croatie et en Italie, aux consulats généraux de Naples et Cracovie et au consulat de Brno, en République tchèque, a précisé le porte-parole du ministère.

>> Lire aussi : Mesures de sécurité renforcées en Espagne après plusieurs courriers piégés

12h35

Des frappes "nécessaires" selon la présidence russe

Lors d'un entretien téléphonique d'une heure avec Vladimir Poutine, le chancelier allemand Olaf Scholz "a insisté auprès du président russe pour qu'une solution diplomatique soit trouvée le plus rapidement possible, ce qui implique le retrait des troupes russes", a indiqué le porte-parole du gouvernement.

Le dirigeant allemand a également condamné "les attaques aériennes russes contre les infrastructures civiles en Ukraine et souligné la détermination de l'Allemagne à aider l'Ukraine à assurer sa capacité de défense contre l'agression russe", poursuit le communiqué.

Le président russe Vladimir Poutine a de son côté signifié à Olaf Scholz que les frappes massives de la Russie contre l'infrastructure énergétique de l'Ukraine étaient "nécessaires et inévitables", dénonçant en outre la position "destructrice" de l'Occident qui soutient Kiev.

"Il a été souligné que les forces armées russes ont longtemps évité les frappes de missiles de haute précision sur certaines cibles en Ukraine, mais de telles mesures sont devenues nécessaires et inévitables face aux attaques provocatrices de Kiev", a indiqué le Kremlin dans un communiqué, résumant les propos de Vladimir Poutine à Olaf Scholz.

Selon le président russe, Kiev est responsable des explosions qui ont détruit en partie le pont de Crimée et d'autres installations russes, et donc Moscou est dans son droit en bombardant les infrastructures énergétiques de l'Ukraine.

11h10

Le Kremlin rejette les conditions de Biden pour des discussions avec Poutine

Le Kremlin a rejeté les conditions évoquées la veille par le président américain Joe Biden qui s'était dit prêt à discuter avec Vladimir Poutine si ce dernier retirait ses troupes d'Ukraine pour mettre fin au conflit.

"Biden a dit de facto que des négociations seraient possibles uniquement après que Poutine sera parti d'Ukraine", ce que Moscou rejette "bien évidemment", a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. "L'opération militaire continue", a-t-il ajouté.

Tout en rejetant les conditions de Joe Biden, Vladimir Poutine "est et reste ouvert à des contacts, à des négociations, ce qui est très important", a ajouté le porte-parole.

Mais les Etats-Unis ne reconnaissent pas l'annexion de quatre territoires ukrainiens revendiquée par Moscou en septembre, ce qui "complique de manière significative la recherche d'un terrain (d'entente) pour une possible discussion", a conclu Dmitri Peskov.

>> Lire à ce sujet : Joe Biden "prêt à parler" avec Poutine s'il cherche "à mettre fin à la guerre"

10h25

Une raffinerie russe placée sous tutelle en Italie

Le gouvernement italien a placé sous "administration provisoire" de l'Etat une raffinerie du géant pétrolier russe Loukoïl située à Priolo en Sicile. L'objectif est d'éviter sa fermeture et de garantir la continuité de l'approvisionnement énergétique national.

La raffinerie ISAB, qui est l'une des plus grandes d'Europe, risquait de devoir arrêter sa production en raison de l'entrée en vigueur le 5 décembre de l'embargo de l'Union européenne sur l'importation de pétrole brut russe par voie maritime.

En mettant sous tutelle la raffinerie, Rome suit l'exemple de Berlin. En septembre, le gouvernement allemand avait pris le contrôle des activités du groupe pétrolier russe Rosneft, qui gère de nombreuses raffineries en Allemagne.

10h00

A Kherson, le témoignage d'un homme qui recherche les cadavres des soldats

Quelques semaines après la libération de Kherson et de sa région, dans le sud de l'Ukraine, la RTS a recueilli le témoignage difficile d'un homme qui enlève les cadavres des soldats une fois que la situation militaire le permet.

"On trouve des corps qui gisent depuis le printemps. On fouille la zone. On se renseigne auprès des habitants. Ils ont parfois dû enterrer à la va-vite les corps, de manière à ce qu'ils ne soient pas dévorés par les chiens et les animaux sauvages", témoigne vendredi dans La Matinale Olexander Babich, ex-policier et archéologue.

Lui et ses compagnons sont régulièrement appelés en renfort par l'armée pour trouver et récupérer les cadavres des soldats. "On trouve souvent des corps auxquels il manque des membres. Il y a aussi ces moments où tu ne sais pas dans quel sac mortuaire mettre ce bras ou cette jambe", explique-t-il encore.

En une semaine, Olexander et son groupe de volontaires ont pu retrouver 70 corps. Il a sur son téléphone portable des dizaines d'images. Des prélèvement ADN sont réalisés pour tenter de les identifier. Les corps des soldats ukrainiens seront ensuite rendus aux familles qui pourront organiser des funérailles.

>> Le reportage de La Matinale :

Un paysage en ruine dans la région de Kherson en Ukraine. [RTS - Maurine Mercier]RTS - Maurine Mercier
Témoignage d'un ukrainien qui prend en charge les soldats morts au combat / La Matinale / 5 min. / le 2 décembre 2022

>> Lire aussi : A Kherson, le témoignage d'un homme qui recherche les cadavres des soldats

08h50

La guerre en Ukraine montre que l'Europe n'est "pas assez forte"

La Première ministre finlandaise Sanna Marin a dressé un bilan "très honnête" des capacités de l'Europe à l'aune de la guerre menée par la Russie contre l'Ukraine, déclarant sans ambages qu'elle n'est "pas assez forte" pour tenir seule tête à Moscou.

En visite en Australie, la dirigeante du pays candidat à l'adhésion à l'Otan a souligné que l'invasion et l'occupation de l'Ukraine voisine par la Russie ont révélé les faiblesses et les erreurs stratégiques de l'Europe face Moscou.

"Je dois être très honnête (....) avec vous, l'Europe n'est pas assez forte en ce moment, nous serions en difficulté sans les Etats-Unis", a-t-elle pointé.

Sanna Marin a insisté sur le fait que l'Ukraine devait être aidée par "tous les moyens", ajoutant que les Etats-Unis ont joué un rôle central dans l'approvisionnement de Kiev en armes, en moyens financiers et en aide humanitaire nécessaires pour freiner l'avancée de la Russie.

"Nous devons nous assurer que nous renforçons également ces capacités en matière de défense européenne, d'industrie de défense européenne et que nous pouvons faire face à différents types de situations", a-t-elle préconisé.

07h00

L'Italie va continuer de fournir des armes à l'Ukraine

Le nouveau gouvernement italien d'extrême droite a émis un décret qui entérine la poursuite de la fourniture d'armes à l'Ukraine, dans la continuité de la politique du précédent exécutif. Le texte prolonge jusqu'au 31 décembre 2023 l'autorisation des transferts d'équipements militaires.

Depuis qu'elle a pris ses fonctions en octobre, la Première ministre Giorgia Meloni, dirigeante du parti Fratelli d'Italia, a réitéré son soutien à Kiev et l'importance de l'Otan. Dans son premier discours devant le Parlement, elle avait promis de "continuer à être un partenaire fiable" de l'organisation dans le soutien à l'Ukraine.

Le Parlement italien a désormais 60 jours pour transformer le décret en loi.

01h00

L'Ukraine va limiter les activités des organisations religieuses affiliées à Moscou

L'Ukraine va limiter les activités sur son territoire des organisations religieuses affiliées à la Russie et remettre en question le statut de l'Eglise orthodoxe dépendante du patriarcat de Moscou, a annoncé le président Volodymyr Zelensky.

"Le Conseil de sécurité nationale et de défense a chargé le gouvernement de proposer à la Verkhovna Rada (le Parlement, ndlr) un projet de loi pour rendre impossible les activités en Ukraine des organisations religieuses affiliées aux centres d'influence en Russie", a déclaré Volodymyr Zelensky dans son discours vidéo du soir.

Selon Volodymyr Zelensky, l'Etat ukrainien devra également "s'assurer de l'expertise religieuse du statut de l'Eglise orthodoxe ukrainienne sur la présence d'un lien canonique avec le patriarcat de Moscou et, si nécessaire, prendre les mesures prévues par la loi".

00h00

L'Ukraine aurait perdu entre 10'000 et 13'000 soldats

Les forces armées ukrainiennes ont perdu entre 10'000 et 13'000 soldats depuis le début de la guerre contre la Russie en février, a déclaré jeudi le conseiller à la présidence Mikhaïlo Podoliak à la télévision ukrainienne.

La dernière estimation officielle par l'Ukraine de ses pertes militaires remontait à août dernier, le chef d'état-major des armées ayant alors annoncé près de 9000 morts.

"Nous avons des chiffres officiels de l'état-major, nous avons des chiffres officiels du haut commandement et ils s'élèvent à entre 10'000 et 12'500 à 13'000 tués", a déclaré Mikhaïlo Podoliak à la chaîne Kanal 24.

Le mois dernier, un général américain avait estimé à plus de 100'000 le nombre de soldats russes tués ou blessés en Ukraine, ajoutant que les forces ukrainiennes devaient "probablement" avoir subi des pertes similaires.

Un conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky a aussi déclaré mercredi que le bilan russe était environ sept fois plus lourd que celui de l'Ukraine.

21h30

Biden "prêt à parler" avec Poutine s'il cherche "à mettre fin à la guerre"

Le président américain Joe Biden s'est dit "prêt" jeudi à parler avec son homologue russe Vladimir Poutine si ce dernier "cherche un moyen de mettre fin à la guerre" en Ukraine.

"Je suis prêt à parler à Poutine s'il cherche un moyen de mettre fin à la guerre. Il ne l'a pas encore fait", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse commune avec Emmanuel Macron.

Avant l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février, le président Biden et son secrétaire d'Etat Antony Blinken ont tous deux parlé avec la Russie l'avertissant des conséquences d'une telle attaque.

Mais depuis Joe Biden n'a eu aucun contact direct même si des hauts responsables américains ont gardé des "canaux de communication" ouverts avec Moscou.

Le chef de la diplomatie américaine s'est lui entretenu à au moins une reprise avec son homologue russe Sergueï Lavrov.

>> Le sujet de Tout un monde sur la rencontre Biden-Macron :

Les président français Emmanuel Macron et américain Joe Biden tiennent une conférence de presse commune le 1er décembre 2022 à Washington. [Keystone - EPA/SHAWN THEW]Keystone - EPA/SHAWN THEW
Macron et Biden affichent une entente parfaite malgré leurs différends / Tout un monde / 4 min. / le 2 décembre 2022

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie