Banner Ukraine du 28 novembre 2022 [Keystone]
Publié

Joe Biden "prêt à parler" avec Poutine s'il cherche "à mettre fin à la guerre"

- Le président américain Joe Biden s'est dit "prêt" jeudi à parler avec son homologue russe Vladimir Poutine si ce dernier "cherche un moyen de mettre fin à la guerre" en Ukraine.

- Les forces armées ukrainiennes ont perdu entre 10'000 et 13'000 soldats depuis le début de la guerre contre la Russie en février, a déclaré jeudi le conseiller à la présidence Mikhaïlo Podoliak à la télévision ukrainienne.

- Près de la moitié du réseau électrique ukrainien demeure hors d'usage, une semaine après les dernières frappes russes sur les infrastructures énergétiques, a indiqué l'opérateur privé DTEK, tout en soulignant les efforts "de jour comme de nuit" des électriciens pour les réparer.

- Le Kremlin a affirmé que la création d'un tribunal pour juger les actions de Moscou en Ukraine, notamment de possibles crimes de guerre, n'aurait "aucune légitimité", Bruxelles s'étant déclaré la veille favorable à un tel projet.

- Le CICR rejette les reproches de ne pas en faire assez pour accéder aux prisonniers de la guerre entre l'Ukraine et la Russie. Ces critiques sont "erronées", car "le CICR n'est pas resté silencieux", déclare un responsable de l'organisation.

- La somme des avoirs financiers bloqués de personnes es russes en lien avec la guerre en Ukraine s'élève à 7,5 milliards de francs au 25 novembre, indique le Secrétariat d’Etat à l’économie. Quinze biens immobiliers ont aussi été bloqués dans six cantons.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de vendredi

21h30

Biden "prêt à parler" avec Poutine s'il cherche "à mettre fin à la guerre"

Le président américain Joe Biden s'est dit "prêt" jeudi à parler avec son homologue russe Vladimir Poutine si ce dernier "cherche un moyen de mettre fin à la guerre" en Ukraine.

"Je suis prêt à parler à Poutine s'il cherche un moyen de mettre fin à la guerre. Il ne l'a pas encore fait", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse commune avec Emmanuel Macron.

Avant l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février, le président Biden et son secrétaire d'Etat Antony Blinken ont tous deux parlé avec la Russie l'avertissant des conséquences d'une telle attaque.

Mais depuis Joe Biden n'a eu aucun contact direct même si des hauts responsables américains ont gardé des "canaux de communication" ouverts avec Moscou.

Le chef de la diplomatie américaine s'est lui entretenu à au moins une reprise avec son homologue russe Sergueï Lavrov.

>> Le sujet de Tout un monde sur la rencontre Biden-Macron :

Les président français Emmanuel Macron et américain Joe Biden tiennent une conférence de presse commune le 1er décembre 2022 à Washington. [Keystone - EPA/SHAWN THEW]Keystone - EPA/SHAWN THEW
Macron et Biden affichent une entente parfaite malgré leurs différends / Tout un monde / 4 min. / le 2 décembre 2022

20h15

Macron n'exigera "jamais un compromis inacceptable" pour l'Ukraine

Le président français Emmanuel Macron a assuré jeudi qu'il ne "pousserait jamais les Ukrainiens à accepter un compromis qui serait inacceptable pour eux" concernant l'agression russe, parce que cela ne permettrait pas de construire "une paix durable".

Lors d'une conférence de presse aux côtés de son homologue américain Joe Biden, il a remercié les Etats-Unis pour l'aide fournie à Kiev et mis en garde contre tout "abandon" de l'Ukraine qui mettrait en danger, selon lui, "la stabilité mondiale".

19h00

Joe Biden et Emmanuel Macron s'engagent à soutenir Kiev

Les Etats-Unis et la France continueront à soutenir l'Ukraine "aussi longtemps qu'il le faudra". C'est ce qu'ont déclaré jeudi Joe Biden et Emmanuel Macron dans un communiqué commun.

Les présidents américain et français "réaffirment le soutien continu de leurs pays à l'Ukraine" et s'engagent notamment à lui fournir "une aide politique, sécuritaire, humanitaire et économique aussi longtemps qu'il le faudra", selon ce document.

18h00

L'UE proche d'une décision pour plafonner les prix du pétrole russe

Les 27 pays de l'UE étaient proches de finaliser un accord jeudi soir pour imposer un plafond de 60 dollars par baril aux prix du pétrole russe vendu à des Etats tiers, en complément de leur embargo qui entre en vigueur lundi, selon des sources diplomatiques.

Le mécanisme prévoit d'interdire les services de transport maritime (fret, assurance...) pour le pétrole russe au delà du plafond, afin de limiter les recettes tirées par Moscou de ses livraisons aux pays qui n'imposent pas d'embargo, comme la Chine ou l'Inde.

Il s'agit de réduire les ressources qui permettent à la Russie de financer la guerre en Ukraine.

15h30

L'OSCE veut que la Russie paie la reconstruction de l'Ukraine

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a annoncé jeudi qu'il allait étudier avec ses partenaires de l'OSCE, dont la réunion s'est ouverte à Lodz en Pologne, "toutes les possibilités légales" destinées à contraindre la Russie à payer pour la destruction de Ukraine.

"Nous avons saisi près de 20 milliards d'euros auprès d'oligarques et de personnes soutenant la Russie et nous contrôlons environ 300 milliards de ressources financières de la banque centrale russe", a-t-il dit.

"Cet argent doit être utilisé pour la reconstruction de l'Ukraine", a-t-il insisté au cours de cette réunion ministérielle de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

L'organisation compte 57 membres, dont la Russie et l'Ukraine.

14h55

Alerte aérienne dans toute l'Ukraine

Une alerte aérienne a été déclenchée dans toute l'Ukraine dans les sillages d'avertissements des autorités ukrainiennes sur des préparatifs par la Russie d'une nouvelle salve de tirs de missiles et d'attaques de drones.

"Une alerte aérienne générale est en vigueur en Ukraine. Gagnez les abris", a prévenu le service ukrainien de contrôle des frontières via la messagerie Telegram.

14h35

L'Hôtel de la Vue-des-Alpes (NE) va accueillir des réfugiés ukrainiens

Le canton de Neuchâtel a signé jeudi un bail de six à neuf mois au maximum avec la commune de Val-de-Ruz (NE) pour pouvoir temporairement loger des personnes ayant obtenu le statut de protection provisoire S à l’Hôtel de la Vue-des-Alpes. Les réfugiés ukrainiens pourraient y être accueillis dès janvier.

Face à cette situation de l'asile qui devient de plus en plus tendue, le canton recherche activement des solutions d’hébergement supplémentaires pour pouvoir recevoir dans les meilleures conditions possibles les personnes qui lui sont attribuées par la Confédération et éviter le recours aux abris de la protection civile", a-t-il indiqué jeudi. Plusieurs bâtiments ont déjà été identifiés.

Des travaux sont en cours pour les rendre fonctionnels. "Toutefois, cela nécessitera plusieurs mois et ne permettra pas de répondre à la situation d’urgence attendue pour cet hiver", a précisé le canton.

>> Plus d'informations : L'Hôtel de la Vue-des-Alpes va accueillir des réfugiés ukrainiens

14h20

Kiev limoge le nouveau directeur de la centrale de Zaporijjia

L'opérateur nucléaire ukrainien Energoatom a annoncé limoger le nouveau directeur ukrainien de la centrale de Zaporijjia, nommé la veille par la Russie qui s'est appropriée le site, tout en appelant une nouvelle fois les employés à ne pas collaborer avec Moscou.

Mercredi, Iouriï Tchernitchouk, qui travaillait déjà dans la centrale, avait annoncé dans un communiqué "accepter" la proposition russe de diriger ce site nucléaire.

"Iouriï Tchernitchouk, (jusque-là) ingénieur en chef adjoint de la centrale, qui a exercé ses fonctions pendant la guerre, a trahi l'Ukraine et est passé du côté de l'ennemi", a déploré le chef d'Energoatom. "Au lieu de tout mettre en oeuvre pour libérer la centrale au plus vite, il a décidé d'aider les occupants russes à légaliser leur appropriation criminelle (du site) et incite désormais d'autres employés à le faire", a-t-il encore regretté.

14h00

Le statut de protection S a dans l'ensemble bien fonctionné

Le statut de protection S pour les réfugiés ukrainiens a dans l'ensemble bien fonctionné, selon le groupe d'évaluation nommé par le Conseil fédéral. Cet organe identifie toutefois plusieurs aspects qui pourraient être améliorés.

Dans son rapport intermédiaire remis à la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter, le groupe d'évaluation évoque notamment la possibilité de préciser les bases légales concernant l'octroi du statut S, sa révocation ou le déroulement de la procédure, indique le Département fédéral de justice et police.

La question se pose aussi d'inscrire dans la loi la nécessité d'une coordination avec l'Union européenne, la planification d'urgence ou encore les contributions de soutien de la Confédération. Le groupe d'évaluation considère aussi que des clarifications supplémentaires sont nécessaires concernant la procédure à suivre pour les demandes d'asile déposées par des personnes à protéger au moment de l'octroi ou de la levée du statut S.

13h35

Kiev appelle les Occidentaux à sanctionner l'industrie russe de production de missiles

Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a appelé les Occidentaux à sanctionner l'industrie russe de production de missiles, à la suite des frappes massives qui ont infligé de lourds dommages aux infrastructures énergétiques en Ukraine. "Josep Borrell et moi sommes d'accord: une guerre totale (de la Russie, ndlr) contre l'Ukraine signifie un soutien total à l'Ukraine", a déclaré le ministre.

"J'ai remercié l'UE pour son aide continue en matière de défense et souligné que les prochaines sanctions de l'UE devraient inclure (...) l'industrie russe de production de missiles: il faut mettre un terme" à cette production, a-t-il exhorté.

L'Union européenne interdit à l'heure actuelle les exportations vers la Russie de "biens à double usage et de produits technologiques qui pourraient contribuer aux capacités de défense et de sécurité de la Russie". Elle proscrit également "le commerce des armes et des armes à feu à usage civil" et "le commerce de munitions, de véhicules militaires et d'équipements paramilitaires".

12h50

L'Inde plaide pour la fin de la guerre

L'Inde a inauguré sa présidence du G20 sur un appel du Premier ministre Narendra Modi à mettre un terme à la guerre, tançant implicitement la Russie, son alliée de longue date, pour l'invasion de l'Ukraine. Le chef du gouvernement a lancé cet appel dans une tribune exposant les ambitions de l'Inde pour sa présidence du G20.

"Aujourd'hui, nous n'avons pas besoin de nous battre pour notre survie, notre époque ne doit pas être celle de la guerre. Elle ne doit vraiment pas en être une!", a exhorté Narendra Modi. Il avait déjà transmis un message similaire au président russe Vladimir Poutine lors de leur rencontre en marge du sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai en septembre.

L'Inde s'est toujours abstenue de condamner explicitement la Russie pour l'invasion de l'Ukraine, ignorant à plusieurs reprises les appels des Etats-Unis pour qu'elle se prononce en ce sens, bien qu'elle cherche à renforcer ses liens avec Washington en matière de sécurité.

Mais New Delhi et Moscou entretiennent des liens de longue date qui remontent à la Guerre froide, et la Russie reste de loin son premier fournisseur d'armes.

12h00

Le Kremlin rejette l'idée de créer un tribunal pour juger ses actions en Ukraine

Le Kremlin a affirmé que la création d'un tribunal pour juger les actions de Moscou en Ukraine, notamment de possibles crimes de guerre, n'aurait "aucune légitimité", Bruxelles s'étant déclaré favorable à un tel projet.

"En ce qui concerne ces tentatives de créer des tribunaux, elles n'auront aucune légitimité, nous ne les accepterons pas et nous les condamnerons", a indiqué à la presse le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov. Il a aussi affirmé que les enquêteurs russes menaient un travail "minutieux" pour documenter en Ukraine "tous les crimes du régime de Kiev".

La Commission européenne a proposé mercredi de travailler à la création d'un tribunal spécial pour juger les "crimes d'agression de la Russie" en Ukraine, une entreprise qui pour aboutir nécessiterait toutefois un large soutien international.

La création d'un tel tribunal a été réclamée à plusieurs reprises par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ainsi que par les pays baltes.

11h30

40% du réseau électrique ukrainien toujours hors d'usage

Près de la moitié du réseau électrique ukrainien demeure hors d'usage, une semaine après les dernières frappes russes sur les infrastructures énergétiques, a indiqué l'opérateur privé DTEK, tout en soulignant les efforts "de jour comme de nuit" des électriciens pour les réparer.

"La Russie a détruit 40% du système énergétique ukrainien avec des attaques terroristes aux missiles. Des dizaines de travailleurs de l'énergie ont été tués et blessés", a affirmé DTEK.

Après avoir essuyé des défaites sur le terrain, la Russie a commencé en octobre à viser des installations énergétiques ukrainiennes, provoquant de graves dégâts et entraînant des graves pénuries d'électricité qui

Une commerçante ukrainienne travaille dans la nuit à Kiev. [Keystone - EPA/Oleg Petrasyuk]
Une commerçante ukrainienne travaille dans la nuit à Kiev. [Keystone - EPA/Oleg Petrasyuk]

affectent des millions d'Ukrainiens chaque jour.

Le 24 novembre, les dernières frappes massives sur ces sites ont laissé dans le noir et le froid des régions entières, y compris la capitale Kiev. Et de nouvelles frappes russes risquent d'aggraver considérablement la situation énergétique, et de provoquer une nouvelle crise de réfugiés au plein coeur de l'hiver.

"Les ingénieurs électriciens font tout ce qui est possible et impossible pour stabiliser la situation concernant l'approvisionnement énergétique", a indiqué DTEK, affirmant que ses équipes techniques travaillent "de jour comme de nuit" pour réparer rapidement ces infrastructures. L'opérateur privé a aussi dit "tout faire pour qu'il y ait de l'électricité dans chaque maison de Kiev au moins une ou deux fois" par jour.

Pour avoir un peu de lumière ou de chaleur durant les multiples tranches horaires quotidiennes où ils sont privés d'électricité, les Ukrainiens doivent recourir à des solutions alternatives, utilisant notamment des bougies ou encore des générateurs, ce qui entraînent parfois des incendies accidentels meurtriers. Mercredi, les secours ukrainiens avaient dit avoir recensé la veille neuf morts et huit blessés dans ces incendies domestiques.

11h00

Lavrov dénonce les propos du pape

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a dénoncé des propos "pas chrétiens" du pape François, après que ce dernier eut qualifié de "cruels" les soldats russes issus de certaines minorités ethniques et combattant en Ukraine.

"Le pape François a fait il y a peu des déclarations pas du tout compréhensibles, absolument pas chrétiennes, désignant deux peuples de Russie, pour dire qu'on doit s'attendre de leur part à des atrocités lors de combats militaires", a estimé le ministre russe lors d'une conférence de presse. "Ca n'aide pas à l'autorité du Saint-Siège", a-t-il ajouté.

Depuis trois jours différents responsables russes se sont offusqués de propos tenus par le pape lors d'un entretien avec un journal jésuite et dans lequel François évoquait la cruautés des Tchétchènes et Bouriates servant dans l'armée russe en Ukraine.

10h35

Kherson à nouveau privée d'électricité

Kherson, ville du sud de l'Ukraine reprise le mois dernier par les forces ukrainiennes, est privée d'électricité après d'intenses bombardements russes, a déclaré le gouverneur régional. Après des semaines sans eau courante ni électricité, le courant avait été partiellement rétabli la semaine dernière dans cette ville restée pendant neuf mois sous occupation russe.

Une partie de la ville est désormais soumise à des bombardements réguliers de l'armée russe, qui s'est repliée sur la rive du fleuve Dniepr faisant face à Kherson.

Dans son point quotidien de situation, l'état-major ukrainien a affirmé que les effectifs russes, en hommes et en matériel, avaient baissé à Olechky, ville proche de Kherson sur la rive du Dniepr contrôlée par l'armée russe.

"Les troupes ennemies se sont retirées de certaines localités de la région de Kherson et se sont dispersées dans les bois le long de la section d'autoroute entre Olechky et Hola Prystan", a-t-il dit, en référence à une voie parallèle au fleuve. "L'essentiel de ces troupes est constitué de personnel mobilisé."

09h55

Les avoirs russes bloqués en Suisse atteignent 7,5 milliards de francs

La somme des avoirs financiers bloqués de personnes es russes en lien avec la guerre en Ukraine s'élève à 7,5 milliards de francs au 25 novembre, indique le Secrétariat d’Etat à l’économie. Quinze biens immobiliers ont aussi été bloqués dans six cantons.

Jusqu'au 3 juin 2022, des dépôts existants de ressortissants russes et de personnes physiques et morales en Russie ont été annoncés au Seco pour un montant de 46,1 milliards de francs, a encore relevé le Secrétariat d'Etat.

>> Plus de détails : Plus de sept milliards d'avoirs russes gelés en Suisse fin novembre

Il est interdit d'accepter des dépôts de ressortissants russes ou de personnes physiques et morales établies en Russie si la valeur totale des dépôts par personne dépasse 100'000 francs. Les dépôts existants de plus de 100'000 francs devaient être annoncés au Seco avant le 3 juin.

>> L'interview de Sandrine Giroud dans Forum: La Confédération gèle 7,5 milliards de francs d'avoirs russes: interview de Sandrine Giroud

06h30

Important besoin d'aide humanitaire en Ukraine

L'ONU et ses partenaires demandent pour la première fois plus de 50 milliards de dollars pour leur assistance humanitaire en 2023. Ce volume dépasse d'un quart celui pour cette année. Près de 340 millions de personnes ont besoin d'aide dans près de 70 pays, un record.

L’éclatement de la guerre en Ukraine, conjugué à l’impact du changement climatique sur les communautés les plus vulnérables, ont lourdement contribué à l’augmentation des besoins.

Comme cette année, la Syrie va rester le conflit qui demande le plus de financements, en considérant les réfugiés dans les pays voisins. Elle aura besoin de près de 10 milliards de dollars. Avec près de 6 milliards, la crise ukrainienne arrive ensuite.

>> Plus de détails : Plus de 50 milliards de dollars nécessaires à l'assistance humanitaire de l'ONU en 2023

04h10

Le CICR dit ne pas rester silencieux sur l'Ukraine

Le CICR rejette les reproches de ne pas en faire assez pour accéder aux prisonniers de la guerre entre l'Ukraine et la Russie. Ces critiques sont "erronées", car "le CICR n'est pas resté silencieux", déclare un responsable de l'organisation.

"Dès le premier jour, nous avons été en contact avec les parties en présence pour leur rappeler leurs obligations et, depuis lors, nous maintenons avec eux le dialogue", ajoute dans un entretien diffusé par Le Temps Christian Cardon, responsable des activités de protection au Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Il reconnaît cependant que les délégués du CICR ont eu un accès limité aux prisonniers, "à quelques centaines de prisonniers, d'un côté comme de l'autre". "On sait qu'il y a des milliers de détenus", poursuit-il. C'est "très frustrant", mais il y a des "signaux semblant montrer que nous pourrons peut-être reprendre ces visites".

L'accès aux prisonniers n'est pas tout, explique le responsable. "Le premier objectif, c'est de s’assurer que nous savons où se trouvent ces prisonniers et qu'ils sont bien traités". Il remarque aussi qu'une visite dans une prison ne résout pas le problème. "L'essentiel, c'est que les conditions de détention s'améliorent".

Christian Cardon note que l'organisation a rarement dû faire face à des pressions d'une telle ampleur en 160 ans d'histoire. "Il y a sans conteste une dimension spéciale face à cette guerre, du fait de la proximité ressentie en Europe". Il précise cependant que le CICR ne va pas modifier son action.

Le 15 novembre dernier, lors de la réunion du G20 à Bali, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait parlé de "l'autodestruction de la Croix-Rouge en tant qu'organisation autrefois respectée", soulignant un manque de soutien.

>> Revoir aussi l'interview de Robert Mardini, directeur général du CICR, dans le 19h30 :

Robert Mardini, directeur général du CICR, répond aux critiques qui visent l'organisation en Ukraine
Robert Mardini, directeur général du CICR, répond aux critiques qui visent l'organisation en Ukraine / 19h30 / 3 min. / le 29 novembre 2022

01h00

L'Assemblée française condamne l'agression russe

L'Assemblée nationale française a affirmé son "soutien le plus total" à Kiev et condamné "le crime d'agression" de la Russie envers l'Ukraine, dans une résolution adoptée à une forte majorité.

Déposé par les groupes de la majorité présidentielle, à l'initiative de Pieyre-Alexandre Anglade, le texte appelle à "une zone de protection autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia", la plus grande d'Europe, et affirme le "soutien le plus total" de l'Assemblée "à l'Ukraine, son peuple, sa souveraineté et son intégrité territoriale".

La résolution, qui n'a pas de valeur législative, a été adoptée avec 303 voix pour. Les groupes LFI et RN se sont largement abstenus, un député LFI a voté contre.

Une large partie de l'Assemblée a applaudi son adoption, se tournant vers l'ambassadeur d'Ukraine en France Vadym Omelchenko, présent dans l'hémicycle.

La résolution "condamne avec la plus grande fermeté l'attaque brutale, injustifiée et illégale" de la Russie et ses "crimes de guerre, voire crimes contre l'humanité". Elle demande d'"intensifier les sanctions" contre la Russie et son président Vladimir Poutine et à ce que le gouvernement français et l'Union européenne soutiennent "toute initiative de nature à encourager la fin du conflit". Elle plaide également pour que "la France continue de prendre une part active dans l'accueil des réfugiés ukrainiens".

00h10

Lettre piégée à l'ambassade d'Ukraine en Espagne

Un employé de l'ambassade d'Ukraine à Madrid a été légèrement blessé par l'explosion d'une lettre piégée destinée à l'ambassadeur, amenant Kiev à ordonner un renforcement de la sécurité dans toutes ses représentations diplomatiques.

La déflagration s'est produite à l'intérieur de l'ambassade lorsque l'un des employés manipulait une lettre, a indiqué une source policière. Il a été légèrement blessé à la main et a rapidement pu sortir de l'hôpital.

La justice espagnole a ouvert une enquête préliminaire portant sur des faits présumés de "terrorisme". Aucune piste n'a toutefois été avancée par les autorités espagnoles.

Interrogé sur d'éventuels soupçons, l'ambassadeur ukrainien Serhii Pohoreltsev a implicitement accusé la Russie dans un entretien à la télévision publique espagnole. "Nous connaissons bien les méthodes terroristes du pays agresseur", a répondu l'ambassadeur ukrainien, ajoutant que "les méthodes, les attaques de la Russie nous obligent à être prêts à n'importe quel type d'incident, de provocation, ou d'attentat".

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie