Banniere ukraine 15 juillet [Keystone]
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Au moins 40 morts en trois jours dans des bombardements russes sur des zones urbaines, selon Kiev

- Selon les autorités ukrainiennes, au moins 40 personnes ont été tuées dans les bombardements russes des zones urbaines au cours des trois derniers jours.

- L'Ukraine a demandé l'aide de la Suisse pour enquêter sur des crimes de guerre. "Des demandes d'entraide judiciaire ont été déposées par l'Ukraine. Elles sont actuellement en cours d'examen", a indiqué au SonntagsBlick un porte-parole de l'Office fédéral de la justice.

- La Russie a menacé la Neue Zürcher Zeitung (NZZ) de poursuites judiciaires après la publication d'articles critiques et d'une caricature du chef du Kremlin Vladimir Poutine. L'ambassade russe a publié une lettre en ce sens adressée au rédacteur en chef de la NZZ.

- Une réunion des ministres des Finances et gouverneurs de banques centrales du G20 en Indonésie s'est achevée sans communiqué conjoint faute de consensus entre les pays membres après des désaccords sur l'offensive russe en Ukraine. Pour la ministre canadienne des Finances Chrystia Freeland, convier la Russie à cette réunion équivalait à "inviter un pyromane à une réunion de pompiers".

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

La suite des événements

23h00

La journaliste à la pancarte antiguerre a été interpellée

La journaliste russe Marina Ovsiannikova, devenue célèbre après son irruption en direct à la télévision avec une pancarte critiquant l'offensive de Moscou en Ukraine, a été interpellée dimanche en Russie, ont indiqué son entourage et son avocat.

"Marina a été arrêtée. Il n'y a aucune information sur l'endroit où elle se trouve", indique un message publié par son entourage sur le compte Telegram de la journaliste, ce qu'a également dit son avocat à l'agence de presse Ria-Novosti. Aucune déclaration officielle n'a été faite dans l'immédiat sur les raisons de cette interpellation.

22h10

Zelensky demande plus de pression sur Moscou de la part du Canada

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est entretenu dimanche par téléphone avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau, soulignant que la position internationale sur les sanctions contre la Russie devait être basée sur les "principes" et la pression sur Moscou accrue plutôt qu'allégée.

Il s'agit du premier entretien téléphonique entre les deux dirigeants depuis la décision canadienne de permettre le retour en Europe de turbines destinées au gazoduc russe Nord Stream, qui a été vivement critiquée par le président ukrainien.

La vice-Première ministre canadienne Chrystia Freeland avait défendu samedi la décision canadienne en soulignant que c'était "la bonne décision", même si elle a été "très difficile" à prendre.

Ottawa justifie sa décision, qui exempte ces turbines réparées au Canada des sanctions économiques imposées à la Russie, par la nécessité de ne pas compromettre l'approvisionnement énergétique de l'Europe et de l'Allemagne en particulier.

19h10

La Russie renforce ses positions dans le sud

La Russie "renforce ses positions défensives" dans les zones qu'elle occupe dans le sud de l'Ukraine, déplaçant "des effectifs, de l'équipement et des stocks défensifs entre Marioupol et Zaporijjia, et à Kherson" et "accroissant les mesures de sécurité" à Melitopol, affirme le ministère britannique de la Défense.

Les forces ukrainiennes mènent une contre-offensive dans la région de Kherson depuis plus d'un mois et Kiev a averti à plusieurs reprises que la reconquête de son territoire allait monter en puissance instamment.

Les autorités britanniques notent aussi un "renforcement" des positions russes au sud qui, alors que la lutte pour le Donbass se poursuit, "indique probablement le sérieux avec lequel les commandants russes considèrent la menace" ukrainienne.

18h45

Des sanctions vraiment efficaces ?

La Commission européenne propose un nouveau train de sanctions contre la Russie, parmi lesquelles l’interdiction d’importer de l’or russe. Toutefois, l’économie russe souffre-t-elle vraiment de ces mesures?

Agathe Demarais, la directrice des prévisions mondiales du centre de recherche du magazine The Economist (Economist Intelligence Unit), explique dans Forum que, malgré les dires de Vladimir Poutine, "l'économie russe ne va pas bien et s’achemine vers une récession".

"Se tirer une balle dans le pied"

"L’économie du pays dépend fortement des exportations de matières premières comme le gaz et les sanctions à ce niveau sont donc efficaces", précise Agathe Demarais.

Toutefois, elle rappelle aussi que "dans une économie mondialisée, il est impossible d’imposer des sanctions très efficaces sans se tirer une balle dans le pied". Les sanctions touchent ainsi également les entreprises européennes.

"Il faudrait aussi que tous les pays s’alignent, ce qui ne fonctionne pas. La Chine par exemple continue d'acheter des matières premières russes", souligne la spécialiste.

>> L'interview d'Agathe Demarais dans Forum :

Mise au point sur les effets des sanctions occidentales sur l'économie russe: interview d'Agathe Demarais
Mise au point sur les effets des sanctions occidentales sur l'économie russe: interview d'Agathe Demarais / Forum / 5 min. / le 17 juillet 2022

16h20

Manifestation contre la "Terrorussie" à Varsovie

Près de 2000 manifestants ukrainiens et polonais se sont rassemblés devant l'ambassade de Russie à Varsovie pour protester contre l'invasion de l'Ukraine par les forces armées russes.

Portant des drapeaux ukrainiens jaunes et bleus et des banderoles dénonçant la "Terrorussie", ils ont réclamé en polonais, en ukrainien et en anglais que le pays agresseur soit reconnu comme "Etat terroriste", reprenant un thème développé souvent par le président Volodymyr Zelensky.

L'ambassade de Russie, un imposant bâtiment proche du ministère de la Défense et du siège du Premier ministre polonais, était protégée par ses immenses grilles et par un dispositif policier qui n'a jamais eu à intervenir lors de nombreuses manifestations du même genre organisées depuis le 24 février.

Le trottoir en face de la mission diplomatique est orné depuis plusieurs mois par l'inscription "Slava Ukraini" (gloire à l'Ukraine) en caractères géants jaunes et bleus.

15h50

Au moins 40 morts en 3 jours dans des zones urbaines

Selon les autorités ukrainiennes, au moins 40 personnes ont été tuées dans les bombardements russes des zones urbaines au cours des trois derniers jours.

Une voiture détruite par une frappe russe à Vinnytsia, en Ukraine. [Keystone - EPA/Roman Pilipey]
Une voiture détruite par une frappe russe à Vinnytsia, en Ukraine. [Keystone - EPA/Roman Pilipey]

Des roquettes ont ainsi frappé la ville de Chuhuiv, dans le nord-est du pays, dans la région de Kharkiv, dans la nuit de vendredi à samedi, tuant trois personnes et en blessant trois autres, a déclaré le gouverneur de la région.

Au sud, plus de 50 roquettes russes Grad ont pilonné la ville de Nikopol sur le fleuve Dnipro, tuant deux personnes retrouvées dans les décombres.

Moscou, qui qualifie l'invasion d'"opération militaire spéciale" visant à démilitariser son voisin et à éradiquer les nationalistes, affirme utiliser des armes de haute précision pour dégrader l'infrastructure militaire de l'Ukraine et protéger sa propre sécurité. La Russie a nié à plusieurs reprises avoir pris des civils pour cible.

15h05

Le chef de l'armée britannique dément les rumeurs sur la santé de Vladimir Poutine

Le chef d'état-major des armées britanniques, l'amiral Tony Radakin, s'est inscrit en faux contre des rumeurs concernant la santé du président russe Vladimir Poutine ou la possibilité qu'il puisse être assassiné.

"Je pense que certains commentaires sur le fait qu'il ne soit pas en bonne santé ou qu'il finisse par se faire assassiner sont des voeux pieux", a déclaré le militaire sur la BBC.

Vladimir Poutine (image d'illustration). [Keystone - Mikhaïl Metzel/EPA/Sputnik]
Vladimir Poutine (image d'illustration). [Keystone - Mikhaïl Metzel/EPA/Sputnik]

"En tant que professionnels militaires, nous voyons un régime relativement stable en Russie, le président Poutine a été en mesure d'étouffer toute opposition (...) et personne au sommet n'a la motivation de le défier", a-t-il soutenu.

Selon lui, "le défi que pose la Russie va durer" potentiellement pendant "des décennies en termes de menace" et le Premier ministre qui succédera à Boris Johnson, démissionnaire, devra être conscient que la Russie est "la plus grande menace" pour le Royaume-Uni.

Tony Radakin a affirmé à la BBC que l'armée ukrainienne était "absolument" convaincue qu'elle allait gagner la guerre déclenchée par l'invasion du pays par la Russie en février.

13h40

La Russie prépare la prochaine étape de son offensive, selon l'Ukraine

La Russie prépare la prochaine étape de son offensive en Ukraine, a déclaré un responsable militaire ukrainien, après que Moscou a annoncé que ses forces allaient intensifier leurs opérations militaires dans "toutes les zones opérationnelles".

Les roquettes et les missiles russes ont pilonné les villes dans des frappes qui, selon Kiev, ont tué des dizaines de personnes ces derniers jours.

"Il ne s'agit pas seulement de frappes de missiles depuis l'air et la mer", a déclaré samedi Vadym Skibitskyi, porte-parole du renseignement militaire ukrainien. "Nous pouvons voir des bombardements le long de toute la ligne de contact, le long de toute la ligne de front. Il y a une utilisation active de l'aviation tactique et des hélicoptères d'attaque".

Une maison en feu dans le village de Shevchenkove, dans le sud de l'Ukraine. [Keystone - State emergency service of Ukraine]
Une maison en feu dans le village de Shevchenkove, dans le sud de l'Ukraine. [Keystone - State emergency service of Ukraine]

"Il est clair que les préparatifs sont en cours pour la prochaine étape de l'offensive", a-t-il ajouté.

L'armée ukrainienne a déclaré que la Russie semblait regrouper des unités en vue d'une offensive vers Sloviansk, une ville dont la capture aurait une importante portée symbolique.

11h15

L'UE veut encore durcir les sanctions contre la Russie

Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne vont débattre lundi d'un durcissement des sanctions contre la Russie, au moment où Moscou est accusé d'avoir déployé des lanceurs pour tirer des missiles depuis la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine.

Les ministres de l'UE devront se pencher entre autres sur une proposition de la Commission européenne d'interdire les achats d'or à la Russie pour aligner les sanctions de l'UE sur celles de ses partenaires du G7.

Une autre proposition vise à inscrire de nouvelles personnalités russes sur la liste noire de l'UE.

"Moscou doit continuer à payer le prix fort pour son agression", a affirmé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen après avoir transmis les nouvelles mesures aux Vingt-Sept.

Selon un haut fonctionnaire européen, lors d'une première discussion à Bruxelles sur ces nouvelles sanctions, aucune décision n'est attendue.

09h00

L'aide de la Suisse sollicitée pour enquêter sur les crimes de guerre

L'Ukraine a demandé l'aide de la Suisse pour enquêter sur des crimes de guerre. "Des demandes d'entraide judiciaire ont été déposées par l'Ukraine. Elles sont actuellement en cours d'examen", a indiqué au SonntagsBlick un porte-parole de l'Office fédéral de la justice (OFJ).

La Confédération ne donne aucune indication sur leur contenu exact. Il est probable que Kiev demande à Berne d'interroger des témoins de crimes de guerre qui se sont réfugiés en Suisse.

Il est aussi possible que l'Ukraine soupçonne la présence d'auteurs présumés en Suisse. Dans ce cas, le Ministère public de la Confédération pourrait ouvrir sa propre procédure pénale pour crimes de droit international. Aucune procédure en ce sens n'est en cours actuellement, précise l'hebdomadaire.

08h10

Les chauffeurs ukrainiens ne peuvent pas travailler en Suisse

Bien que confrontées à une pénurie de chauffeurs, les entreprises de transports suisses ne peuvent pas recruter des réfugiés ukrainiens, indique dimanche la SonntagsZeitung.

Pour être engagés, les candidats doivent passer un examen théorique. Or celui-ci n'existe que dans les langues nationales, sans possibilité de traduction.

Les chauffeurs de camion ukrainien n'ont donc pas la possibilité de travailler dans leur domaine. Sans cela, beaucoup d'entre eux auraient déjà trouvé un emploi, indique le journal alémanique.

07h45

Un mystérieux avion ukrainien s'écrase en Grèce

Un avion cargo immatriculé en Ukraine s'est écrasé samedi soir près de la ville de Kavala, dans le nord de la Grèce, ont annoncé les pompiers et la chaîne de télévision officielle ERT. Huit personnes se trouvaient à bord.

>> Plus d'informations dans notre article : Un avion-cargo immatriculé en Ukraine s'écrase dans le nord de la Grèce

L'avion, un modèle Antonov An-12, se rendait en Jordanie depuis la Serbie, selon ERT. Pour l'heure, les secouristes ne peuvent pas s'approcher de crainte d'un chargement dangereux. Des munitions pourraient se trouver dans l'épave.

Des experts de l'armée et de la Commission grecque de l'énergie atomique devraient utiliser un drone dimanche pour s'approcher de l'avion par crainte de la toxicité de sa cargaison inconnue.

La police a demandé aux journalistes proches du crash de mettre des masques. [Keystone/EPA - Achilleas Chiras]
La police a demandé aux journalistes proches du crash de mettre des masques. [Keystone/EPA - Achilleas Chiras]

DIMANCHE 03h30

Ferme condamnation de la Russie à la réunion ministérielle du G20

De nombreux pays du G20 ont condamné l'invasion de l'Ukraine par la Russie lors de la réunion des ministres des Finances et des banquiers centraux du groupe, vendredi et samedi à Bali. C'est ce qu'indique une déclaration de la présidence indonésienne rendue publique dimanche.

Cette réunion des grands argentiers du G20 s'est achevée sans communiqué conjoint en raison de divergences entre les pays concernant l'offensive russe en Ukraine. En lieu et place de ce communiqué, l'Indonésie, qui tente de concilier sa neutralité dans le conflit et le fait qu'elle est l'hôte du G20 cette année, a publié une déclaration en son propre nom, dans laquelle elle fait état de ces divergences.

"De nombreux membres sont convenus que la reprise de l'économie mondiale a ralenti et est confrontée à un revers majeur en raison de la guerre de la Russie contre l'Ukraine, qui a été fermement condamnée, et ils ont appelé à la fin de la guerre", indique cette déclaration.

"Un membre a exprimé l'opinion selon laquelle les sanctions aggravent les difficultés actuelles", ajoute le texte, apparemment en référence à la Russie. La déclaration fait également état de l'absence de consensus concernant la crise alimentaire mondiale, exacerbée par l'invasion de l'Ukraine.

"La majorité des membres sont convenus qu'il existe une aggravation alarmante de l'insécurité alimentaire et énergétique", et "de nombreux membres se déclarent prêts à agir promptement", indique-t-elle. La Russie avait envoyé un vice-ministre à la réunion de Bali, son ministre des Finances participant de façon virtuelle.

La semaine dernière, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait claqué la porte d'une réunion avec ses homologues du G20 à Bali après une pluie de condamnations de l'invasion de l'Ukraine. La prochaine réunion financière du G20 est prévue en octobre à Washington.

20h55

La Russie au G20: un pyromane dans une réunion de pompiers, estime le Canada

La participation de la Russie à la réunion ministérielle du G20 en Indonésie était "absurde" et "équivalait à inviter un pyromane à une réunion de pompiers", a fustigé la ministre canadienne des Finances Chrystia Freeland.

"Nous avons objecté fermement et clairement à la présence d'officiels russes", a rappelé la vice-Première ministre canadienne, qui a des racines ukrainiennes, lors d'un point de presse téléphonique.

"L'invasion illégale" de l'Ukraine par la Russie est la seule responsable des "conséquences économiques" subies actuellement dans le monde entier, a ajouté Chrystia Freeland, avant d'attaquer la délégation russe.

"Les technocrates russes de l'économie qui travaillent pour financer la machine de guerre de Poutine sont personnellement complices des crimes de guerre de la Russie tout comme ses généraux", a-t-elle lancé.

18h50

Moscou demande à ses troupes d'intensifier les frappes

La Russie a ordonné à ses forces en Ukraine d'intensifier les opérations pour empêcher des frappes dans l'est de l'Ukraine, a annoncé le ministère de la Défense, alors que des roquettes et des missiles se sont abattus sur le pays ces derniers jours, faisant des dizaines de morts selon Kiev.

Lors des dernières frappes, des missiles ont touché la ville de Chuhuiv, dans le nord-est de la région de Kharkiv, tuant trois personnes dont une femme de 70 ans et en blessant trois autres, selon le gouverneur régional.

Au sud, le gouverneur régional Valentyn Reznichenko a déclaré qu'une cinquantaine de roquettes russes Grad étaient tombées sur la ville de Nikopol, sur le fleuve Dnipro. Deux personnes ont été tuées.

L'Ukraine affirme qu'une quarantaine de personnes ont été tuées dans des attaques contre des zones urbaines ces trois derniers jours.

18h05

Fin de la pause opérationnelle?

Les forces russes sont "probablement en train de sortir de la pause opérationnelle" qu'elles avaient décrété il y a huit jours pour se régénérer, affirme l'Institut américain d'étude de la guerre.

Les troupes de Moscou ont mené "une série d'assauts terrestres", "encore à petite échelle" et "largement infructueux", au nord-ouest de Sloviansk, au sud-est de Siversk, le long de la route Bakhmout-Lyssytchansk, au sud-est de Bakhmout et au sud-ouest de la ville de Donetsk, énumère-t-il.

Les offensives russes dans le Donbass restent "réduites", confirme le ministère britannique de la Défense, les combats se concentrant sur Siversk et Bakhmout, "malgré les affirmations russes d'avoir pénétré dans les faubourgs de Siversk" cette semaine.

Depuis qu'elles ont abandonné début juillet Lyssytchansk, les troupes ukrainiennes ont "raccourci" leur ligne de défense, ce qui leur permet de "concentrer" leurs forces "contre des attaques russes réduites et a contribué à réduire l'élan de la Russie", constate aussi les experts à Londres.

17h00

La Russie menace un journal suisse après une critique de Poutine

La Russie a menacé la Neue Zürcher Zeitung (NZZ) de poursuites judiciaires après la publication d'articles critiques et d'une caricature du chef du Kremlin Vladimir Poutine. L'ambassade russe a publié une lettre en ce sens adressée au rédacteur en chef de la NZZ.

"Nous sommes extrêmement indignés par la publication de la caricature insultante du président de la Fédération de Russie", indique la lettre publiée samedi par le service de presse de l'ambassade de Russie en Suisse sur son site internet.

"Nous pensons que la liberté d'expression n'est en aucun cas compatible avec la liberté de diffusion d'insultes et de fake news", écrit l'ambassade russe. Celle-ci se réserve le droit de porter plainte pour diffamation et calomnie contre l'article ainsi que contre d'éventuelles futures publications "calomnieuses et offensantes" à l'égard des dirigeants russes.

L'article incriminé de la NZZ est paru le 9 juillet sous le titre "Superhéros et vilains déploient leur puissance sur internet". Le journal y écrivait que la guerre en Ukraine était aussi une bataille des narratifs. Pour illustrer son propos, il faisait référence aux mèmes sur internet qui montreraient "des outsiders ('underdogs') en pleine ascension et des méchants déchus", en allusion à Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine.

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Le texte était notamment illustré par une photo retouchée de Vladimir Poutine affublé d'un nez de clown rouge et de couleurs arc-en-ciel sur le visage. La photo avait été diffusée auparavant sur Twitter sous le hashtag "#PutinWarCriminal" ("#PoutineCriminelDeGuerre").

L'ambassade russe avait déjà critiqué par le passé la NZZ pour ses articles sur la Russie et la guerre en Ukraine. Le journal n'a pas réagi dans l'immédiat.

15h40

"Nous sommes en vie, c'est une bonne journée"

A Konstantinovka, une bourgade de la ligne de front dans l'est de l'Ukraine, les frappes se multiplient et de nombreuses maisons sont entièrement ou à moitié détruites. Des dizaines d'habitants contemplent le spectacle, les yeux las. devant cette routine lugubre de la guerre.

Olga Dekanenko en sourirait presque. "Nous sommes en vie, c'est une bonne journée", dit cette femme de 67 ans, en déambulant, s'appuyant sur sa canne, dans les ruines de sa maison. "La maison où sont nés mes deux enfants", explique-t-elle fièrement en ramassant dans les gravats des photos de famille.

Olga n'a même pas souvenir de ce qui s'est passé à l'aube. Sa petite chambre ravagée donne sur le jardin où est tombée la roquette, elle s'est retrouvée au pied de son lit, sous des couvertures, des oreillers, des pierres.

D'un calme impressionnant, cette ancienne ouvrière d'une des usines métallurgiques qui ont fait la gloire de Konstantinovka sous la période soviétique, déroule ses souvenirs. Le travail dans l'usine de nickel, un bon salaire, la retraite à 50 ans en raison de l'exposition au métal.

"Je ne peux pas dire que je regrette cette période, mais bien sûr, nous, les vieux, nous avons une nostalgie de l'époque soviétique" dit Olga avec son doux sourire. Mais elle a conscience que "ce n'est pas la même chose pour les jeunes".

Dans cette région industrielle, nombre d'habitants ont le sentiment d'avoir été abandonnés par Kiev et cultivent des sentiments prorusses. "Moi, j'ai peur de tous, des Russes comme des Ukrainiens", soupire Nina, la soeur d'Olga, qui travaillait dans une usine fabriquant des piles.

Pourquoi ce quartier modeste et emblématique de l'histoire soviétique a-t-il été frappé trois fois en quatre jours? "Il y a peut-être des soldats ukrainiens dans l'école" nichée au milieu des habitations, marmonne un sexagénaire en short et torse nu, qui refuse de donner son nom.

14h30

Intérêt russe pour des drones iraniens

Des responsables russes ont visité l'Iran au moins deux fois cet été afin d'inspecter des drones de combat que devrait livrer Téhéran à Moscou, englué dans son offensive en Ukraine, a affirmé le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.

L'armée iranienne a présenté ses drones à une délégation russe le 8 juin et le 5 juillet sur la base aérienne de Kachan, à 200 km au sud de Téhéran, selon des images satellites dévoilées par le gouvernement américain, la Russie cherchant à muscler son arsenal face à la résistance de l'armée ukrainienne dans l'est du pays.

"Nous publions ces images prises en juin montrant les drones iraniens que la délégation russe a passé en revue ce jour-là. Cela suggère un intérêt soutenu des Russes pour acquérir des drones de combat iraniens", a souligné Jake Sullivan.

"De ce que nous savons, c'est la première fois qu'une délégation russe visite cette base aérienne pour une telle présentation", a-t-il ajouté.

La Maison Blanche avait déjà annoncé lundi dernier que selon ses informations l'Iran s'apprêtait à livrer des centaines de drones, dont des appareils de combat, à la Russie, et que l'armée iranienne devait débuter des séances de formation au maniement de ce matériel dès juillet.

11h55

L'impuissance du G20

Une réunion des ministres des Finances et gouverneurs de banques centrales du G20 en Indonésie s'est achevée sans communiqué conjoint faute de consensus entre les pays membres après des désaccords sur l'offensive russe en Ukraine.

Les ministres des Finances des pays du G20 sont parvenus à un "consensus fort" sur des questions telles que la sécurité alimentaire mondiale , mais ils sont restés divisés sur la guerre en Ukraine.

La secrétaire au Trésor des États-Unis, Janet Yellen, a déclaré que les divergences avaient empêché les dirigeants de publier un communiqué officiel ou une déclaration conjointe, mais que le groupe était d'accord sur la nécessité de faire face à une crise de sécurité alimentaire qui s'aggrave.

Les pays occidentaux ont imposé des sanctions strictes à la Russie et l'ont accusée de crimes de guerre en Ukraine, ce que Moscou a nié. D'autres pays du G20, dont la Chine, l'Inde et l'Afrique du Sud, ont été plus discrets dans leur réponse.

"C'est une période difficile parce que la Russie fait partie du G20 et n'est pas d'accord avec nous sur la façon de caractériser la guerre", a déclaré Janet Yellen.

Mais les analystes soulignent que l'incapacité à s'entendre sur un communiqué reflétait l'impuissance du G20.

10h00

Gazprom réclame une turbine essentielle

Le géant gazier russe Gazprom a annoncé avoir officiellement demandé au groupe allemand Siemens de lui remettre une turbine réparée au Canada afin d'assurer les opérations du gazoduc Nord Stream, qui alimente l'Europe.

Le sort de cette turbine, présentée par Gazprom comme essentielle au fonctionnement d'une station de compression de gaz de Nord Stream, jette depuis plusieurs semaines le doute sur l'avenir des livraisons d'or bleu russe vers l'Europe.

Cet équipement avait été envoyé par Siemens au Canada pour être réparé. Malgré les sanctions qui visent Moscou pour son offensive en Ukraine, Ottawa a annoncé qu'il allait bien renvoyer la turbine en Allemagne, Siemens devant la remettre à Gazprom. Mais le groupe russe dit n'avoir aucune garantie de pouvoir la récupérer.

08h20

Plusieurs villes frappées dans la nuit

La quasi-totalité de l'Ukraine a été placée en état d'alerte aérienne pour la nuit de vendredi à samedi et plusieurs bombardements ont été répertoriés de sources officielles mais également non officielles sur les réseaux sociaux comme dans les régions de Mykolaïev ou de Donetsk.

Des missiles russes ont frappé tard vendredi la ville de Dnipro, dans le centre de l'Ukraine, tuant trois personnes et en blessant 15, a annoncé sur Telegram le gouverneur régional. Les sirènes d'alerte ont aussi retenti samedi à Kiev.

Une frappe russe a aussi touché dans la nuit la ville de Chuhuiv, dans la région de Kharkiv, tuant trois personnes, dont une femme de 70 ans, et en blessant trois autres.

Par ailleurs, huit personnes ont été tuées et 13 autres blessées dans des bombardements dans la région de Donetsk, dans l'est du pays, a déclaré le gouverneur Pavlo Kyrylenko lors d'un entretien télévisé.

03h00

Des lanceurs de missiles dans la centrale nucléaire de Zaporijjia

L'opérateur ukrainien de l'énergie nucléaire accuse l'armée russe d'avoir déployé des lanceurs de missiles sur le site de la centrale nucléaire de Zaporijjia.

"Les occupants russes ont installé des systèmes de tirs de missiles sur le territoire de la centrale nucléaire de production électrique de Zaporijjia", a indiqué Petro Kotin, président d'Energoatom, sur Telegram, après un entretien télévisé sur la chaîne ukrainienne United News.

"La situation (à la centrale) est extrêmement tendue et la tension s'accroît de jour en jour", a-t-il indiqué.

Jusqu'à 500 soldats russes se trouvent toujours sur le site de la centrale et qu'ils le "contrôlent", selon lui. La plus importante centrale d'Ukraine est tombée aux mains des forces russes début mars, peu après l'invasion de l'Ukraine le 24 février.

Les Russes ont pris le contrôle de la centrale de Zaporijjia début mars. [AFP - Sputnik]
Les Russes ont pris le contrôle de la centrale de Zaporijjia début mars. [AFP - Sputnik]

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie