Il va falloir choisir entre Markus Söder, ministre président de la Bavière et président de la CSU, le plus populaire des deux, et Armin Laschet, qui dirige, lui, la Rhénanie du Nord Westphalie, préside la CDU depuis janvier et qui s'inscrit dans la continuité d'Angela Merkel.
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Maintenant que ces deux candidats se sont officiellement déclarés, la pression monte d'un cran sur le parti conservateur allemand. Car il a grand besoin d'un nouveau départ: les sondages le concernant sont en berne (10 points de moins depuis février), la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement est considérée comme chaotique jusqu'à présent, et CSU et CDU sont par ailleurs touchées par des scandales de malversations financières autour de l'achat de masques médicaux.
Pression du temps
Celui qui sera choisi aura donc pour mission de sortir au plus vite la droite allemande de l'ornière. Le problème, c'est que CDU et CSU assistent à une guerre des chefs qui semblent les dépasser, et qui risque de ralentir leur décision.
Les conservateurs ont promis choisir leur candidat "entre Pâques et la Pentecôte" (le 24 mai), mais le calendrier devrait s'accélérer. "Nous avons besoin d'une décision rapide, très prochaine", a plaidé dimanche Armin Laschet, à l'unisson avec Markus Söder. Les rencontres des responsables conservateurs vont se succéder dans les prochains jours pour tenter d'aboutir à un choix.
L'urgence de désigner un candidat s'avère d'autant plus grande que les sociaux-démocrates (SPD) ont réglé la question depuis plusieurs mois, en choisissant l'actuel ministre des Finances, Olaf Scholz. Les Verts trancheront le 19 avril.
Blandine Milcent/kkub