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Les manifestations reprennent en Irak, un an après la "révolte d'octobre"

Un an après la "révolte d'octobre", les manifestations en Irak dénonçant un pouvoir incapable de se réformer ont repris de plus belle un peu partout dans le pays. [keystone - ahmed jalil]
Nouvelles révoltes en Irak / Le Journal horaire / 55 sec. / le 26 octobre 2020
Des dizaines de jeunes et de policiers s'affrontent de nouveau lundi sur la place Tahrir de Bagdad, après une nuit de heurts notamment à Kerbala, au sud-ouest de la capitale, au lendemain du premier anniversaire de la révolte en Irak.

Un an jour pour jour après la révolution avortée et réprimée dans le sang en Irak, des manifestants descendent à nouveau dans les rues du pays pour dénoncer un pouvoir incapable de se réformer et incapable de leur fournir les services de base.

>> Lire aussi : Des milliers d'Irakiens dans la rue pour le 1er anniversaire de la révolte

A Bagdad, sur le pont al-Joumhouriya, qui sépare Tahrir de la Zone verte où siègent les autorités irakiennes et l'ambassade américaine, des dizaines de jeunes ont tenté dimanche de prendre d'assaut les trois barrages de béton installés par les forces de l'ordre. Ils jetaient des pierres tandis que les policiers répondaient par des tirs de grenades lacrymogènes et assourdissantes. Des heurts qui se prolongent ce lundi.

Un peu partout dans le pays

Ailleurs dans le pays, comme dans la ville sainte chiite de Kerbala, où l'an dernier déjà le mouvement était nocturne, des heurts entre policiers et jeunes manifestants ont été observés jusque tôt lundi matin.

A Nassiriya (sud), bastion historique des révoltes en Irak, des centaines de manifestants rassemblées sur l'emblématique place Habboubi ont chanté jusqu'à tard dans la nuit l'hymne national et ont scandé des slogans appelant à maintenir un mouvement pacifique.

A Diwaniya (sud), de jeunes manifestants ont brièvement incendié dans la nuit des pneus dans les rues du centre-ville.

Un test pour le nouveau Premier ministre

Ces heurts sont un test pour le nouveau Premier ministre Moustafa al-Kazimi qui n'a cessé de répéter aux troupes de faire preuve de retenue alors que son prédécesseur est toujours conspué dans la rue pour la répression sanglante de l'an dernier.

La contestation, éclipsée par les tensions entre l'Iran et les Etats-Unis puis par la pandémie de Covid-19, s'était soldée par près de 600 morts et 30'000 blessés.

>> Les images des manifestations de 2019 en Irak :

Manifestations sanglantes en Irak
Manifestations sanglantes en Irak / L'actu en vidéo / 2 min. / le 4 octobre 2019

fgn avec les agences

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