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Hausse de 12,5% des voitures neuves en Suisse

775'409 voitures ont changé de main en 2010. [Martin Oeser / Keystone]
En 2010, 74'028 voitures neuves ont été mises en circulation. - [Martin Oeser / Keystone]
Le net redressement du marché automobile suisse après la crise, amorcé en 2010 déjà, se poursuit voire se renforce cette année. Une tendance que confirment les données publiées cette semaine par l'Office fédéral des statistiques (OFS) pour le 1er trimestre.

De janvier à fin mars, 74'028 voitures neuves ont ainsi été mises en circulation, 12,5% de plus que durant les trois premiers mois de 2010. La crise financière et économique s'était traduite en 2009 par un coup de frein brutal.

Mais les affaires ont repris de l'élan l'année dernière, avec 296'597 nouvelles mises en circulation, contre 266'478 un an plus tôt. A titre de comparaison, leur nombre avait atteint 314'580 en 2001, pour se tasser les années suivantes.

Andreas Burgener, directeur de l'Association des importateurs suisses d'automobiles (auto-suisse), se montre confiant: "La crise passée, les Suisses se préoccupent à nouveau de leur voiture. Jusqu'au début de 2010, les acquisitions d'automobiles neuves marquaient encore le pas. Mais depuis, le remplacement de véhicules anciens a bien repris", constate-t-il.

Petits modèles préférés

Les modèles de petite taille et à consommation réduite, d'une cylindrée de l'ordre de 1,4 litre, sont actuellement les plus courus, relève M. Brunner. Une tendance renforcée par les pressions réglementaires mises sur les constructeurs, qui se voient poussés à produire des modèles ayant moins d'impact sur l'environnement.

Le marché de l'occasion a lui aussi repris des couleurs. Selon une statistique de l'Union professionnelle suisse de l'automobile (UPSA) et de l'institut EurotaxGlass's, 775'409 voitures ont changé de mains l'an dernier.

Selon M. Brunner, ces chiffres comme ceux des nouvelles mises en circulation portent à l'optimisme. Il estime que, d'ici à la fin de l'année, ces dernières devraient à nouveau franchir la barre des 300'000 unités, dépassée pour la dernière fois en 2001.

Quelques incertitudes n'en demeurent pas moins. Les effets des catastrophes au Japon pourraient entraîner des difficultés de fabrication et de livraison. Et l'influence des troubles politiques en Afrique du Nord sur les prix des carburants est encore difficile à évaluer pour l'heure, dit encore M. Brunner.

ats/vkiss

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Baisse de la consommation

En 2010, les voitures neuves consommaient en moyenne 6,62 litres aux 100 kilomètres, soit une baisse de 3,5%. En 2009, il fallait encore compter avec 6,86 litres aux 100 km. Ce recul s'est produit alors même que le poids moyen des véhicules (qui influe en grande partie sur la consommation) a augmenté. Après plusieurs années de baisse consécutive, les automobiles nouvellement immatriculées ont repris du poids, passant en moyenne à 1448 kg. Or leur efficacité a parallèlement augmenté. La consommation par tonne de poids à vide est passée de 4,74 l/100 km en 2009 à 4,55 l/100 km un an plus tard, a indiqué jeudi l'Office fédéral de l'énergie. La cylindrée moyenne a de son côté diminué de 36 cm3 pour avoisiner les 1800 cm3. Entre 1996 et 2007, elle oscillait entre 1944 et 1989 cm3.

Objectif CO2 à atteindre

Côté émissions moyennes de CO2, la tendance est aussi à la baisse de 167 g/km à 161 g/km (-4,6%). Ce résultat reste moins bon que celui des véhicules neufs dans l'Union européenne (146 g/km). Et surtout en deçà des 130 g/km que le Parlement a imposé d'ici fin 2015. Un recul des émissions moyennes de quelque 4% par an est nécessaire pour atteindre cet objectif. Les véhicules à essence émettent en moyenne 159 g/km contre 164g/ km pour ceux fonctionnant au diesel. Après avoir baissé pour la première fois depuis 1996, la part des voitures au diesel s'est a nouveau accrue en 2010 pour atteindre 30,3% du parc automobile. Une auto au diesel consomme moins (6,21 l/100 km) que la moyenne des nouvelles voitures à essence (6,80 l/100 km).