La contre-offensive des hôteliers suisses face aux sites de réservations
L'organisation faîtière des hôteliers suisse va lancer dès janvier sa propre plateforme pour concurrencer les sites comme Booking ou Expedia. C'est un pari audacieux, alors que des tentatives similaires ont échoué ces dernières années.
La Suisse est une destination rêvée pour les vacances d’hiver, avec ses innombrables activités et son offre hôtelière foisonnante. C'est une mine d’or pour les plateformes internationales de réservations en ligne, toujours plus influentes.
Mais cela ne plaît pas au président d’HotellerieSuisse, qui contre-attaque avec la mise en place d’une plateforme en ligne helvétique. Baptisée Discover Swiss, elle se veut l’équivalent d’un service de conciergerie pour hôtel de luxe et doit représenter une riposte face aux taxes élevées perçues par les grandes plateformes.
"Nous voulons nous défendre avec ce créneau du 'Conciergerie en ligne' qui doit aider le client à voyager en Suisse", explique Andreas Züllig mercredi dans le 19h30.
Subvention fédérale d'un million
Les grands portails comme Booking, Expedia et beaucoup d’autres ont désormais un pouvoir colossal sur le marché, souligne le responsable de la promotion économique au Secrétariat d’Etat à l’Economie (Seco).
"D’abord, on aimerait encourager la digitalisation dans le secteur du tourisme et les collaborations", explique Eric Jakob. Il s’agit aussi, dit-il, "d’éviter qu’on réinvente la roue aux quatre coins de la Suisse." La Confédération subventionne d’ailleurs ce projet à hauteur d’un million de francs.
Les hôteliers suisses peuvent-il rivaliser?
Les hôteliers ont réussi à trouver un autre million auprès d'investisseurs privés. "Mais pour un projet de telle ampleur, cela reste un tout petit budget", reconnaît Andreas Züllig, qui s'interroge: "Avec seulement deux millions de francs, peut-on vraiment rivaliser avec des trusts qui brassent des milliards?"
Le démarrage de la plateforme est prévu dès janvier, en collaboration avec les sites web touristiques du pays. À terme, les hôteliers suisses comptent bien faire mieux que leurs concurrents étrangers.
SRF avec Gabriel de Weck/oang
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