Le site de réservations Booking.com fâche le secteur hôtelier
Booking.com est d'ailleurs dans le collimateur de la Commission fédérale de la concurrence, qui doit se prononcer d'ici la fin de l'année sur sa position sur le marché hôtelier.
"Le problème, c'est qu'ils ont une position presque monopoliste en Suisse, parce qu'ils ont une part de marché de plus de 70% des réservations en ligne", explique Thomas Allemann, membre de la direction d'Hotelleriesuisse, dans le magazine Nouvo de la RTS.
Jusqu'à 40% de commission
La firme néerlandaise abrite des centaines de milliers d'hôtels, dont beaucoup sont prêts à payer cher pour être référencés le mieux possible et figurer ainsi en tête de liste.
Alors que la commission de base pour figurer sur Booking.com est de 12% sur la nuitée, certains établissements n'hésitent pas à payer plus du triple: "Vous pouvez augmenter la commission entre 30 et 40%", rapporte un ancien employé du site de réservations.
Booking.com s'engage à une plus grande transparence
De plus en plus contesté, le portail en ligne vient de supprimer - en France, en Italie et en Suède - sa clause imposant aux hôteliers de réserver leurs meilleurs tarifs pour Booking.
Contactée par Nouvo, la société se dit prête à en faire de même ailleurs: "Nous espérons que ces nouveaux engagements formeront la base d'une solution à l'échelle européenne. Nous sommes conscient que cela créerait un environnement favorisant une plus grande transparence et une meilleure concurrence", répond-elle dans un courriel.
>> Entretien avec Pierre Muller, patron d'un groupe hôtelier:
hend avec Nouvo