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Arnaques en ligne: les autorités suisses doivent-elles investir dans l'éducation numérique?

Arnaques en ligne: Les autorités doivent-elles investir dans l'éducation numérique? [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Arnaques en ligne: Les autorités doivent-elles investir dans l'éducation numérique? - [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Arnaques en ligne, vols de données, pillage des droits d’auteur, violation de la vie privée, deepfake, désinformations et ingérences étatiques : dans la société du tout-numérique, la cybercriminalité s’impose comme un phénomène inévitable, en pleine expansion et se réinventant sans cesse. Alors quelles stratégies devrions-nous adopter en Suisse ? Venez en discuter sur Dialogue, une offre de la SSR.

Ces dernières années, les entreprises, les collectivités publiques et les particuliers ont vu s’immiscer de manière toujours croissante dans leurs activités quotidiennes des gangsters d’un nouveau genre, les cybercriminels. Le nombre de cyberdélits a continué d'augmenter en 2023, a d'ailleurs récemment fait savoir le Ministère public de la Confédération. Ce qui rend la lutte contre ce type de crime particulièrement difficile, c'est que les auteurs agissent de manière si sophistiquée sur le plan technique qu'ils sont difficilement identifiables et qu'ils sont organisés "à un haut degré" au niveau international.

Les entreprises sont, avec les collectivités publiques, des cibles juteuses pour les cybercriminels. En première ligne, il y a donc souvent l’employé. Heureusement, dans de nombreux cas, l'employeur prend aujourd'hui la formation « cybersécurité » de l'employé en charge. En général, dans les grandes et moyennes entreprises, il équipe aussi son employé d’outils et de logiciels sécurisés, fait appel à des consultants en cybersécurité, développe un service informatique. Les secteurs privé et public ont ainsi commencé à développer des moyens - certes parfois sommaires - pour se défendre.

Mais une fois de retour à la maison, l’employé redevient citoyen. Et là, il se retrouve seul dans le Far West du web. Il ne jouit plus du VPN de son entreprise, il laisse son ordinateur de travail au bureau, et l’équipe informatique n’est plus à son service.

Alors les particuliers doivent-ils être laissés à eux-mêmes dans le cyber-monde ? Doivent-ils s’autodéfendre à leurs frais ? Ou doivent-ils être au bénéfice d’une éducation numérique prise en charge par les autorités publiques ? A contrario, l’adaptation constante des formes de cybercrimes ne rend-elle pas obsolète toute tentative de faire de la prévention auprès de la population ? Si oui, alors faut-il plutôt renforcer la cyberpolice ? Ou les deux ?

>> Venez en débattre avec toute la Suisse sur "dialogue", une offre de la SSR :

Julien Furrer

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