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L'Argentin Jorge Mario Bergoglio devient le pape François

Les premiers mots du nouveau pape François 1er
Les premiers mots du nouveau pape François / L'actu en vidéo / 4 min. / le 13 mars 2013
Le premier pape non-européen, l'archevêque de Buenos Aires Jorge Mario Bergoglio, régnera sous le nom de François. Il a succédé mercredi au pape Benoît XVI à l'âge de 76 ans.

L'Argentin Jorge Mario Bergoglio a été élu pape mercredi soir par les 115 cardinaux électeurs, réunis depuis mardi soir en conclave secret, pour succéder à Benoît XVI après sa démission historique le 28 février. Lire également son portrait: Jorge Bergoglio, un jésuite austère et modéré à visage humain

Il a fallu attendre plus d'une heure pour connaître son identité et son nom de François après l'apparition des volutes de fumée blanche à 19h05 au-dessus de la Chapelle Sixtine.

Lire aussi: La presse suisse se dit étonnée par l'élection du pape François

La première image de la fumée blanche, signe de l'élection du pape. [REUTERS - Max Rossi]
La première image de la fumée blanche, signe de l'élection du pape. [REUTERS - Max Rossi]

Archevêque de Buenos Aires depuis 1998 et âgé de 76 ans, il s'agit du premier pape de l'histoire pour le continent américain et du premier Jésuite.

A lire également: Fumée blanche au conclave

Un pape venu "du bout du monde"

Après la formule "Habemus papam" prononcée par le cardinal français Jean-Louis Tauran, le 266e pape de l'histoire est apparu au balcon pour sa première bénédiction urbi et orbi.

"Il semble que les cardinaux sont allés me chercher au bout du monde", a déclaré le nouveau pontife dans ses premiers mots depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre.

Le pape François a ensuite invité les fidèles à "entreprendre un chemin de fraternité, d'amour" et d'"évangélisation" et a demandé à la foule une minute de silence: "Priez pour moi et donnez-moi votre bénédiction".

 Immense clameur à Rome

Une immense clameur a résonné sur la place Saint-Pierre à la vue de la fumée blanche. [AFP - TIZIANA FABI]
Une immense clameur a résonné sur la place Saint-Pierre à la vue de la fumée blanche. [AFP - TIZIANA FABI]

Une immense clameur a retenti place Saint-Pierre lors de l'émission de la fumée blanche, avec des cris de joie poussés par une foule nombreuse qui brandissait des drapeaux et scandait "habemus papam" et "viva il papa", pendant que les cloches sonnaient à toute volée.

Gardes suisses et membres d'autres forces armées se sont aussitôt déployés en fanfare devant la basilique, juste sous la loggia centrale.

Une foule grossissant à vue d'oeil constellée de parapluies a envahi la place, brandissant banderole et drapeaux à la gloire du Saint-Siège. les cloches des églises romaines ont aussi retenti, accompagnées de concerts de klaxon.

Cette élection met un point final à quatre semaines inédites et mouvementées, depuis l'annonce surprise le 11 février par Benoît XVI de sa renonciation à l'âge de 85 ans -une première en sept siècles, depuis celle du pape moine Célestin V.

A noter que le compte Pontifex, lancé par Benoît XVI, a été réactivé avec ce premier tweet:

Pontifex: HABEMUS PAPAM FRANCISCUM

agences/jgal

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Messe d'inauguration mardi

La messe d'inauguration du nouveau pape aura lieu le mardi 19 mars. François a téléphoné après son élection au pape émérite Benoît XVI et "le rencontrera dans les prochains jours", a annoncé mercredi le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi.

Jeudi après-midi, le pape argentin célébrera une messe avec l'ensemble des cardinaux dans la basilique Saint-Pierre, et leur donnera audience vendredi matin dans la Salle Clémentine au Vatican.

Il était un "challenger" de Benoît XVI

L'Argentin Jorge Mario Bergoglio était le dernier cardinal en lice face à l'Allemand Joseph Ratzinger en 2005.

Huit ans plus tard, les cardinaux électeurs l'ont choisi à son tour comme successeur.

Le nouveau pape François Ier a téléphoné après son élection au pape émérite Benoît XVI et "le rencontrera dans les prochains jours", a annoncé mercredi le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi.

La renonciation de Benoît XVI

Le 11 février, dans un court message sobre en latin aux cardinaux médusés, le pontife allemand, à bout de forces, avait créé la stupeur en annonçant sa "renonciation" à mener "la barque de Pierre". Il avait admis ses forces déclinantes face aux défis d'un monde en rapide changement.

Un geste humble qui avait été salué dans le monde entier, mais pas toujours bien compris dans l'Eglise. Il avait annoncé qu'il se retirerait dans la prière, manifesterait une "obéissance inconditionnelle" au nouveau pape, et s'effacerait aux yeux du monde.

Le 28 février, sans cérémonie mais avec émotion, Joseph Ratzinger prenait congé de près d'1,2 milliard de catholiques, affirmant qu'il resterait toujours avec eux dans la prière.

Se refermaient alors les lourdes portes de la résidence d'été de Castel Gandolfo, près de Rome, où il réside jusqu'à son installation dans deux mois dans un monastère au Vatican même.