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Les bourses mondiales continuent leur dégringolade

Les traders de Wall Street avaient de quoi afficher la mine des mauvais jours jeudi.
Les traders du monde entier ont vécu une journée difficile vendredi.
La chute des marchés mondiaux se poursuivait vendredi, les Bourses européennes repartant à la baisse dans le sillage de l'Asie, entraînées par la lourde chute de Wall Street jeudi et les craintes sur les finances de plusieurs pays de la zone euro.

"Ce sont les mêmes angoisses que la veille", à savoir de fortes
inquiétudes sur les finances publiques de plusieurs pays du sud de
l'Europe (Grèce, Espagne, Portugal), a indiqué Arnaud de
Champvallier, directeur chez Turgot Asset Management.



Suivant la tendance baissière en Asie dans la matinée, la Bourse
de Paris a perdu 3,40%, le CAC 40 retombant à 3.563,76 points.
Londres a abandonné 1,53% et Francfort 1,79%.



Les Etats-Unis ont continué de perdre des emplois en janvier, mais
nettement moins qu'en décembre, semblant se rapprocher un peu plus
du moment où les embauches reprendront, alors que le taux de
chômage est retombé contre toute attente à son niveau du mois
d'août (voir ci-contre).



La Bourse de New York se repliait également, après un début de
séance hésitant. Vers 16h45 GMT, le Dow Jones perdait 0,75% et le
Nasdaq 0,40%. La place financière ibérique, et celle de Lisbonne,
ont terminé en recul de, respectivement 1,35% et 1,36%, après avoir
plongé en séance de 6 et 5%, à cause de l'état des finances de
l'Espagne et du Portugal. La Bourse d'Athènes a cédé 3,73%.

"Inquiétudes mondiales"

Depuis plusieurs jours, observateurs et analystes s'inquiètent
de l'état des finances publiques de ces deux pays, agitant
l'épouvantail de la Grèce, dont les déficits et la dette publics
sont si élevés que la Commission européenne a décidé mercredi de
placer le pays sous une quasi-tutelle.



"Les inquiétudes sont mondiales, le sentiment des investisseurs
est plombé par les problèmes de dette de la Grèce, de l'Espagne et
du Portugal", a commenté Marcus Droga, directeur associé à
Macquarie Private Wealth à Sydney, cité par Dow Jones
Newswires.



En Asie, la Bourse de Tokyo a chuté vendredi de 2,89%, l'indice
Nikkei 225 des valeurs vedettes s'établissant à 10.057,09 points,
son plus bas niveau depuis le 10 décembre. Hong Kong a dégringolé
de son côté de 3,33%. Shanghai a limité les pertes, cédant 1,87%
tandis que Séoul a plongé de 3,05% et Sydney de 2,32%, touchant son
plus bas en trois mois.



afp/bkel

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L'euro au plus bas depuis mai 2009

L'euro a touché vendredi 1,3595 dollar vers 16h45 GMT, son niveau le plus bas depuis le 20 mai 2009, perdant ainsi 2,4% de sa valeur en une semaine.

Les craintes persistantes liées aux difficultés budgétaires de plusieurs membres de la zone euro, dont la Grèce, l'Espagne et le Portugal, poussent les investisseurs à privilégier les placements jugés moins risqués, comme le billet vert, traditionnelle valeur refuge en cas d'inquiétudes sur les marchés.

La Banque centrale européenne (BCE) a pourtant salué jeudi les efforts de la Grèce pour sortir de sa sévère crise budgétaire et appelé tous les pays de la zone euro à mettre au point des stratégies claires en vue d'assainir leurs finances publiques.

De son côté, la Commission européenne va mettre la Grèce sous une surveillance étroite et d'une ampleur inédite afin de s'assurer qu'elle prendra les mesures qui s'imposent pour résoudre sa crise budgétaire, après avoir approuvé mercredi le plan d'économies du gouvernement grec.

Le gouvernement espagnol a pour sa part remis cette semaine à la Commission européenne une "actualisation du programme de stabilité 2009-2013", mais il a également indiqué que la dette publique du pays devrait se creuser jusqu'en 2012 à 74,3% du PIB, avant de commencer à refluer en 2013.

Mais ces démarches n'ont pas suffi à rassurer les investisseurs, qui ne pensent pas que la Commission prendrait le risque de retoquer les plans présentés par ces Etats.

Les cambistes craignent désormais la nécessité d'une intervention musclée de l'Europe, voire un appel à l'aide auprès du Fonds monétaire international (FMI), pour permettre à ces Etats de surmonter ces difficultés sans précédent.

Le directeur général du FMI Dominique Stauss-Kahn a suggéré ce jeudi aux pays de la zone euro "d'aider d'une façon ou d'une autre" la Grèce à surmonter ses problèmes, mais le président de la BCE Jean-Claude Trichet a pour sa part répété qu'il n'y aurait aucune exception aux règles budgétaires européennes.

Le chômage en légère baisse aux Etats-Unis

Les Etats-Unis ont continué de perdre des emplois en janvier, mais nettement moins qu'en décembre, semblant se rapprocher un peu plus du moment où les embauches reprendront, tandis que le taux de chômage est retombé contre toute attente à son niveau du mois d'août.

Les entreprises du pays ont détruit 20'000 postes de travail nets, soit plus de sept fois moins qu'en décembre, selon le rapport mensuel sur l'emploi publié vendredi par le département du Travail à Washington.

Malgré la poursuite des licenciements, le taux de chômage est passé de 10% en décembre à 9,7% fin janvier. Les chiffres du ministère ont doublement pris au dépourvu les analystes, qui tablaient sur un maintien du chômage à 10% et 15'000 créations d'emplois.

Depuis décembre 2007, le pays a perdu 8,4 millions de postes de travail, et la reprise tarde à se faire sentir sur l'emploi. Reconnaissant que la situation restait "grave", la Maison Blanche a affirmé qu'il y avait des "signes encourageants" sur la reprise du marché du travail.