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Année 2009 contrastée pour la Bourse suisse

Commencée rudement, l'année 2009 n'est pas si mauvaise pour la bourse suisse.
Commencée rudement, l'année 2009 n'est pas si mauvaise pour la bourse suisse.
La Bourse suisse a connu une année contrastée. Elle a touché le fond le 9 mars - le Swiss Market Index (SMI) atteignait son plus bas des six dernières années - avant de se reprendre de manière quasi ininterrompue. Et les prévisions pour le premier semestre 2010 sont plutôt positives.

Le 9 mars, le SMI est tombé à 4234,96 points. Depuis, il a
repris des couleurs, gagnant 55% en près de dix mois. Mercredi
matin, l'indice ouvrait en légère baisse à 6606,4 points. Mais il
reste loin des 9500 points et plus inscrits en été 2007, juste
avant la longue descente aux enfers provoquée par la crise des
"subprime".



Entre le sommet de l'été 2007 et le plancher du 9 mars 2009, le
SMI a chuté de 55%. Mais cette descente n'est pas aussi
spectaculaire qu'il n'y paraît. En 1998, les pertes se sont
révélées encore plus impressionnantes, l'indice perdant 40% de sa
valeur en trois mois.



En 2003, après une plongée de plus de deux ans, l'indice tombait à
3600 points. Comparé à ces années de vaches maigres, 2009 apparaît
donc comme une bonne cuvée. Le SMI, depuis le 1er janvier, a
progressé de près de 20% et l'indice élargi SLI d'environ 25%. Les
actions de la Bourse suisse se situent ainsi à un bon niveau. Sur
la décennie, seule la performance de 2005 (+31,4%) est meilleure
que 2009.

Sonova gagne, Oerlikon perd

Parmi les 30 plus importants titres du marché, celui du
spécialiste zurichois d'appareils auditifs Sonova a connu la plus
forte hausse. Le prix de l'action a doublé en un an. Suivent les
cours de Swiss Life, Credit Suisse et Swatch, dont les valeurs ont
bondi de plus de 75%.



L'an dernier, Credit Suisse et Swiss Life se trouvaient parmi les
dix plus grands perdants. L'indice des titres industriels s'est
quant à lui bien repris, augmentant de plus de 35%, alors qu'il
avait perdu 48% un an plus tôt. Les actionnaires du groupe
industriel OC Oerlikon, fortement endetté, n'ont en revanche pas
réussi à se refaire une santé. Après une chute de 85% de la valeur
du titre l'an dernier, ils ont essuyé une perte de 60% cette année.
L'action est passée de 775 francs, à son plus haut de 2007, à 20,80
francs, le plus bas de cette année.

Les banques en hausse

Les actions qui ont le plus remonté la pente sont les
financières. L'indice des banques, qui avait perdu 60% en 2008, a
gagné un tiers par rapport à l'année dernière. Comparé à début
mars, les actions des banques ont même presque doublé (+92%).



Trois quarts des 230 entreprises cotées à la Bourse suisse
affichent actuellement un cours plus élevé qu'en début d'année. La
meilleure progression est celle de la société bâloise de logiciels
Day, qui a vu son action tripler. Apen, l'ancien AIG Private
Equity, a en revanche subi la plus grosse perte, reculant de 60% en
douze mois.



Le redressement opéré cette année est porté par la reprise de
l'économie mondiale. Malgré les incertitudes qui prévalent, les
analystes restent positifs quant à l'évolution de la Bourse ces
prochains mois (voir ci-contre).



ats/ther

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De l'optimisme pour 2010

Les investisseurs devraient pouvoir à nouveau compter sur des cours à la hausse à la Bourse suisse en 2010. Les analystes sont plutôt optimistes sur l'évolution de la place helvétique ces prochains mois.

Le premier semestre devrait être positif, avant de se corriger par la suite, indique Christian Gattiker de la banque privée zurichoise Julius Baer. Au 1er semestre, l'indice SMI devrait approcher des 7000 points. D'ici la fin de l'année, il devrait en revanche retomber à 6600 points.

Au cours du dernier trimestre, le marché des actions a nettement perdu de sa dynamique haussière, explique Manfred Hofer de LGT Capital Management. Les déboires rencontrés par la Grèce ou Dubaï ont attisé les craintes d'une nouvelle crise financière.

Néanmoins, la reprise progressive de la conjoncture attendue ces prochains mois offre un environnement serein aux actions, relève Manfred Hofer. Elles sont actuellement bien valorisées et devraient connaître une évolution favorable au 1er semestre.

Les statistiques parlent aussi en ce sens. Une période de correction est toujours suivie de deux à trois années de performances positives.