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"Personne, parmi nos candidats, n’a le charisme de Doris Leuthard"

Jean-René Fournier (PDC/VS). [Keystone - Anthony Anex]
Jean-René Fournier (PDC-VS). - [Keystone - Anthony Anex]
Invité de La Matinale RTS jeudi, le conseiller aux Etats valaisan Jean-René Fournier s'exprime sur la manière dont son parti doit gérer les candidatures à la succession de la très populaire Doris Leuthard.

Il y a un vrai contraste entre le PLR et le PDC au niveau des candidatures au Conseil fédéral. Côté PLR, Karin Keller-Sutter fait figure d'ultra-favorite, alors que chez les démocrates-chrétiens, la situation apparaît beaucoup plus floue entre désistements et manoeuvres en coulisses.

Ce n'est pas l'analyse de Jean-René Fournier, pour qui "le parti a la chance d'avoir des candidats déclarés qui ont soit une très forte expérience dans leurs cantons, c'est le cas de Heidi Z'graggen dans le canton d'Uri, ou bien un rayonnement qui est reconnu comme le Zougois Peter Hegglin ou la Bâloise Elisabeth Schneider-Schneiter. Nous vivons cette situation-là à l'intérieur du groupe, et nous avons un véritable choix à proposer non seulement au groupe, mais aussi aux parlementaires fédéraux".

L'ombre de Doris Leuthard

La Valaisanne Viola Amherd, bien que violemment attaquée dans son canton pour une affaire immobilière, reste la favorite de Jean-René Fournier: "Je crois qu'elle a vraiment toutes ses chances. La portée de l'affaire dont on a parlé dans le Haut-Valais essentiellement, c'est un coup bas entre frères et sœurs et ça s'arrête là, parce que finalement, je crois qu'il n'y a pas une grande portée et c'est une fausse affaire à mon avis."

Reste que succéder à Doris Leuthard ne va pas être une sinécure, tant la personnalité de l'Argovienne a marqué les esprits tout au long de son long mandat. Jean-René Fournier le reconnaît bien volontiers: "Personne, parmi les candidats, n'a le charisme, les capacités ou les compétences de Doris Leuthard. Je crois qu'elle a vraiment été une conseillère fédérale exceptionnelle."

Parti en perte de vitesse

Mais le parti est électoralement en perte de vitesse. Au point qu'on pourrait imaginer, si l'érosion se poursuit, un Conseil fédéral sans PDC.

Aux yeux de Jean-René Fournier, ce serait évidemment dommage "car le PDC a toujours joué un rôle d'arbitre, de pivot dans le pays, et c'est encore le cas maintenant,  notamment au Conseil des Etats".

Propos recueillis par Pietro Bugnon

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