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"La venue en Suisse du président de la Douma russe n'a pas de but économique"

Livia Leu. [SECO]
L'invité-e d'actualité - Livia Leu, responsable des relations économiques bilatérales au Secrétariat d'Etat à l'économie / La Matinale / 5 min. / le 19 février 2018
Interdit dans l'UE, le président du Parlement russe Viatcheslav Volodine est en visite lundi à Berne. Sa venue est avant tout un moyen d'encourager le dialogue pour résoudre le conflit en Ukraine, selon Livia Leu, du Seco.

La Russie est actuellement sous le coup de nombreuses sanctions économiques internationales, et suisses, après l'annexion de la Crimée. La visite du président de la Douma - la Chambre basse du Parlement russe - a donc de quoi surprendre.

"Le Conseil fédéral a décidé de ne pas reprendre les sanctions de l'Union européenne telles quelles, mais de prendre les mesures nécessaires afin d'éviter le contournement de ces sanctions à travers notre pays", a indiqué lundi Livia Leu, sur les ondes de la RTS.

"Pas de sanctions à la carte"

Pour la responsable des relations économiques bilatérales au Secrétaire d'Etat à l'économie (Seco), la Suisse n'applique pas de sanctions à la carte: "Nous avons une politique de sanctions autonome basée sur la loi des embargos (...) Concernant le conflit en Ukraine, la Suisse a toujours encouragé le dialogue, car seule une solution politique peut résoudre la crise. C'est dans cet esprit que la Suisse octroie des visas à des personnes qui sont listées par l'UE", a-t-elle expliqué, en faisant référence à Viatcheslav Volodine.

Livia Leu a également souligné que la venue du président de la Douma n'avait pas d'objectif économique: "C'est un parlementaire et non pas une personnalité de l'économie. On encourage ici un dialogue pour résoudre le conflit (en Ukraine). Ce n'est pas du tout une affaire économique".

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Propos recueillis par Coralie Claude

Texte web: hend

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