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Le oui à la stratégie 2050 s'effrite mais reste en tête, selon le 2e sondage SSR

La construction de nouvelle centrale nucléaire sera interdite avec la Stratégie énergétique 2050. [Keystone - Christian Beutler]
Le oui à la stratégie 2050 s'effrite mais reste en tête, selon le 2e sondage SSR / Le Journal du matin / 2 min. / le 10 mai 2017
Si les Suisses avaient voté début mai, ils auraient accepté la stratégie énergétique 2050 à 56%, selon le second sondage SSR publié mercredi. Le camp du non gagne cependant du terrain (37%), alors que 7% des sondés sont indécis.

A une dizaine de jours de la votation fédérale du 21 mai, le camp des partisans de la nouvelle loi sur l'énergie reste devant celui des opposants. Mais l'écart s'amenuise, révèle le dernier sondage de gfs.bern pour la SSR.

Lors du premier volet de l'enquête d'opinion de gfs.bern, réalisé fin mars, 61% des sondés se disaient pour et 30% contre le projet de Doris Leuthard, qui vise à remplacer progressivement le nucléaire par des énergies renouvelables. Le oui recule donc de 5 points alors que le non progresse de 7.

Selon gfs.bern, l'acceptation du projet du Conseil fédéral demeure cependant l'option la plus probable.

>> Lire aussi : Bon départ pour la stratégie énergétique, selon le 1er sondage SSR

Le non progresse chez les PLR et les sans-parti

Sans surprise, les partisans de l'UDC, parti à l'origine du référendum, rejettent le plus fortement la stratégie énergétique 2050: 54% se déclarent résolument contre (40% lors du premier sondage) et 16% plutôt contre (14% fin mars).

Le soutien au projet a également diminué chez les électeurs du PLR et ceux sans affiliation partisane, bien qu'ils restent majoritairement dans le camp du oui.

Les électeurs des Verts et du PS demeurent les plus favorables à la nouvelle loi (à respectivement 96% et 86%). Ceux du PDC se situent aussi très majoritairement dans le camp du oui (83%).

Par ailleurs, les sondés romands sont ceux qui se prononcent le plus nettement en faveur de la stratégie 2050 (74%), alors que les alémaniques disent oui à 49% et les italophones à 54%.

La bureaucratie et les coûts supplémentaires inquiètent

Ce second sondage confirme donc la nature politique de la polarisation sur ce sujet, note gfs.bern. Autre élément inchangé depuis le début de la campagne: la crédibilité de Doris Leuthard, qui influence "significativement" les intentions de vote, d'après l'institut.

L'argument le plus populaire du camp du oui concerne les postes de travail que les sources d'énergie renouvelable permettraient de créer. Le message affirmant que les énergies renouvelables peuvent remplacer le nucléaire reste celui qui divise le plus les sondés: 54% y croient alors que 45% ne sont pas convaincus.

La bureaucratie résultant des réglementations en cas de oui représente l'argument le plus populaire des opposants. Les coûts supplémentaires qui seraient engendrés par la loi inquiètent également une majorité de sondés.

Dans l'ensemble, la campagne du camp du oui convainc davantage que celle des opposants, car elle seule est majoritairement considérée comme crédible par les sondés, ajoute gfs.bern.

Tamara Muncanovic

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Méthodologie utilisée

Mandaté par la SSR, le second volet de l'enquête d'opinion de l'institut de recherche gfs.bern en vue de la votation du 21 mai 2017 a été réalisé entre le 25 avril et le 3 mai 2017 auprès de 1410 titulaires du droit de vote sélectionnés de manière représentative. La marge d'erreur est de +/-2,7%.

Cette enquête constitue un instantané. Cependant, la comparaison des résultats de cette vague d'enquête et de la précédente permet de dégager des tendances, ajoute gfs.bern.