La municipalité de Berne a estimé qu'ils n'avaient pas contrevenu au règlement sur les manifestations. Marc Heeb, chef de Service de la police municipale bernoise, a confirmé lundi une information du site de la Neue Zürcher Zeitung.
La police a conclu qu'on ne pouvait attendre des organisateurs de cette manifestation, qui a rassemblé des milliers de personnes, d'intervenir contre cette banderole. Et de pointer le risque d'escalade.
Erdogan visé par un pistolet
La banderole montrait le président turc Recep Tayyip Erdogan visé par un pistolet, avec le slogan "Kill Erdogan with his own weapons" (Tuez Erdogan avec ses propres armes). Elle avait été introduite dans la manifestation par un groupe d'autonomistes de gauche.
Des associations kurdes, le PS et les Verts, notamment, avaient appelé à ce rassemblement "Pour la liberté, la paix et la démocratie en Turquie", qui s'était déroulé dans le calme. Les organisateurs ont rapidement pris leurs distances par rapport à la banderole.
ats/hend
Enquête en cours
Le jour suivant la manifestation, l'ambassadeur suisse en Turquie Walter Haffner avait été convoqué au ministère des Affaires étrangères à Ankara. Le gouvernement turc avait notamment reproché à la Suisse d'avoir autorisé une manifestation anti-Erdogan.
De son côté, le Ministère public régional bernois a ouvert une procédure pénale pour appel public au crime ou à la violence qui vise les auteurs du calicot, la "Revolutionäre Jugendgruppe Bern". La police avait remarqué la banderole lors de la manifestation et immédiatement ouvert une enquête.