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Gerhard Pfister: "C'est chrétien de renvoyer les requérants déboutés"

Gerhard Pfister
Gerhard Pfister: ""C'est chrétien de renvoyer les requérants déboutés" / L'actu en vidéo / 14 min. / le 23 octobre 2016
Le président du PDC suisse Gerhard Pfister, interrogé dimanche dans l'émission Forum sur la RTS, estime qu'on ne peut pas se réclamer de l’Eglise pour ne pas appliquer les décisions de la Confédération en matière de renvoi.

Pour Gerhard Pfister, il faut respecter l'Etat de droit et quand un requérant d'asile a reçu une décision négative, quand les autorités sont convaincues qu'il pourrait rentrer chez lui, il faut le renvoyer, notamment dans le canton de Vaud, où la contestation contre les renvois enfle. "C'est dur", à ses yeux, mais on ne peut invoquer des valeurs chrétiennes pour ne pas agir ainsi.

Le président du PDC suisse est aussi revenu sur ses propos tenus dans la NZZ début octobre, modérant un peu ses déclarations sur l'islam qui, avait-il dit, n’a pas sa place en Suisse, ce qui lui avait valu de se faire traiter de "totalitariste chrétien" par Christian Levrat, président du PS.

"Les conditions aujourd'hui ne sont pas réunies pour reconnaître cette religion", déclare l'élu zougois, tout en levant une question laissée pendante par son absence lors du vote fin septembre sur la burqa au Conseil national: oui, il aurait voté son interdiction.

Christophe Darbellay a commis une simple "erreur"

Par ailleurs, celui qui défend le retour aux valeurs chrétiennes et martèle qu'il faut réincarner le "c" chrétien de PDC estime cependant qu'il faut faire une distinction entre inspiration chrétienne et théologie, de même qu'entre politique(s) et sphère privée.

Ainsi, dans le cas de son prédécesseur Christophe Darbellay et de son affaire d’adultère, "c'est une affaire qu'il doit régler avec sa famille". La fidélité cependant est toujours une valeur démocrate-chrétienne, juge Gerhard Pfister. "Ce n’est pas parce qu'on viole une règle qu'elle n’existe plus", déclare-t-il.

Contre l’avortement

Enfin, alors que le droit à l’avortement est remis en question à certains endroits en Europe, Gerhard Pfister répond être contre ce droit à titre personnel. Le président du PDC dit en revanche qu'il ne proposera pas de remettre en cause ce droit accordé aux femmes par le peuple suisse.

Laetitia Guinand/boi

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