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Plateforme lancée en Suisse pour lutter contre le gaspillage alimentaire

Les banques alimentaires sont de plus en plus sollicitées au Royaume-Uni. [Reuters - Kacper Pempel]
Mise en ligne de la plateforme Food Bridge pour lutter contre le gaspillage alimentaire / Le 12h30 / 2 min. / le 21 octobre 2016
La plateforme Food Bridge, mise en ligne vendredi, est la première base de données en ligne de Suisse consacrée aux dons de denrées alimentaires. Elle met en réseau des organisations d’entraide et l’industrie.

Deux millions de tonnes de denrées alimentaires sont détruites chaque année en Suisse. Des associations d’entraide en récupèrent une partie pour la distribuer à des institutions sociales. C’est le cas de Table Suisse, qui jusqu'ici récupérait surtout des aliments auprès des grands distributeurs.

La base de données Food Bridge est une plate-forme d'échange qui met en relation tous les acteurs pour récupérer la nourriture excédentaire qui jusqu'ici atterrit trop souvent dans les décharges. Elle permettra en particulier d'impliquer davantage les producteurs et l’industrie alimentaire.

Un intérêt, y compris financier, pour la distribution

"C'est une alternative à la poubelle et c'est une solution intéressante [pour le donateur] parce que vous avez derrière des personnes qui n'ont pas envie de jeter de la marchandise encore consommable", explique Baptiste Marmier, membre de l'association Table suisse et initiateur du projet. "Accessoirement il y a quand même la question des coûts: le fait de nous donner de la marchandise réduit les coûts de destruction de celle-ci."

Soutien aux plus défavorisés

Ces aliments pourront ainsi bénéficier à des personnes défavorisées, dans un pays où plus d'un million de citoyens souffrent ou sont menacés de pauvreté. "Les gens qui vivent sous le seuil de pauvreté sont des gens qui vont souvent couper sur le poste nourriture pour pouvoir avoir accès à d'autres choses", souligne Baptiste Marmier. "Ce sont des gens qui vont soit sauter des repas soit se nourrir très peu sainement. Parce qu'on sait que les produits les moins chers ne sont pas forcément les plus sains et les plus vitaminés."

Cette plateforme d’échange est destinée aux professionnels de la récupération et de la distribution. Mais la moitié des aliments jetés le sont par les ménages et pour ces gaspillages-là, il faudra trouver autre chose.

Alain Arnaud/oang

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