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Les terres agricoles subissent un recul inquiétant au profit des villes

Le potentiel géothermique du sous-sol de La Côte va être mesuré. [Laurent Gillieron]
Peu à peu les villes et les habitations grappillent de l'espace sur les terres cultivables. - [Laurent Gillieron]
Chaque année, la Suisse perd 3400 hectares de terres cultivables au profit des villes. Ce chiffre inquiète la commission de gestion du Conseil national qui a présenté un rapport sur la question mardi.

La Confédération doit davantage s'impliquer pour protéger les terres agricoles. La commission de gestion du Conseil national s'inquiète de leur recul et a adressé au Conseil fédéral quatre recommandations et déposé un postulat afin d'améliorer la situation.

La commission estime que la législation fédérale ne protège pas suffisamment les terres agricoles contre leur effritement. La loi sur l'aménagement du territoire (LAT) laisse une marge de manoeuvre trop large aux cantons quant à son application.

Sécurité alimentaire

"Je suis pour le fédéralisme, mais ici la Confédération se montre trop légère pour préserver les terres cultivables. Il en va de la sécurité alimentaire nationale", a défendu Max Binder (UDC/ZH).

La commission souhaite que le Conseil fédéral revoie notamment le plan sectoriel. Ce dernier devrait prendre en compte la qualité des sols.

Enfin, le postulat concerne le rapport entre la protection des forêts et celle des terres cultivables, qui devraient s'en inspirer.

ats/sbad

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Révision de la LAT en veilleuse

En mai dernier, suite à une importante levée de boucliers des cantons, des communes et des milieux économiques, la deuxième révision de la loi sur l'aménagement du territoire a été mise en veilleuse.

Le Département fédéral de l'environnement et les directeurs cantonaux de l'aménagement du territoire se sont accordés pour que la Confédération ne continue pas ses travaux cette année.

Son coût, son utilité et de nouvelles contraintes juridiques ont été au centre des critiques. L’aménagement du territoire est du ressort des cantons et communes.

Mais le "plan sectoriel des surfaces d'assolement", qui complète la LAT, n'est "que partiellement approprié" pour protéger les surfaces cultivables, estime la commission. Les méthodes utilisées dans les cantons varient et ne permettent pas de comparaison. De plus, certains n'ont pas de cartographie complète de la qualité de leurs sols.