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Le PS veut s'emparer du thème de l'immigration

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Christian Levrat veut reprendre le sujet de l'immigration des mains de l'UDC. - [Martial Trezzini]
Le Parti socialiste veut empoigner "sans tabou" la question de l'immigration. Le président du PS Christian Levrat a reconnu dans la presse dominicale avoir "sous-estimé la situation" dans certaines régions. Il considère néanmoins les initiatives de l’UDC comme des fausses pistes.

"Ce sujet (l’immigration, ndlr) ne doit pas être laissé à l'UDC", a déclaré Christian Levrat, président du Parti socialiste, dans une interview à la SonntagsZeitung et au Matin Dimanche. Un document sera soumis au congrès du parti en septembre prochain. "Nous allons discuter de cette question ces six prochains mois avec la base", a déclaré le Fribourgeois.

Situation "sous-estimée"

Si les mesures d'accompagnement pour la libre circulation des personnes fonctionnent à l'intérieur du pays, elles sont insuffisantes dans les régions frontalières comme Genève, le Tessin, l'Arc jurassien et Bâle. "Nous avons sous-estimé la situation; dans ces régions, nous contrôlons seulement partiellement le marché du travail, le logement et le développement des infrastructures", ajoute-t-il.

Selon lui, il faudrait "une clause de sauvegarde plus efficace" ou envisager un plafonnement précis si les cantons concernés le souhaitent. Pour le chef des socialistes, il en va du soutien des Suisses à la libre circulation des personnes qui a tendance à s'éroder. Il importe dès lors de ne pas laisser ces questions instrumentalisées au niveau politique.

Initiatives UDC écartées

L'initiative de l'UDC contre l'immigration de masse ou celle d'Ecopop visant à limiter la hausse de la population résultant des migrations sont des fausses pistes, estime Christian Levrat. Le PS se doit de prendre les préoccupations des citoyens au sérieux et d'apporter des réponses crédibles. Au sujet des immigrés illégaux - entre 100'000 et 150'000 -, Christian Levrat prône une discussion avec les partis bourgeois "sur les critères à retenir pour une régularisation partielle".

ats/bkel

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