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Le PLR pourrait quitter le Conseil fédéral, dixit Pelli

"Ce n'est pas la faute du PLR si la concordance ne fonctionne plus", a lancé Fulvio Pelli. [Pascal Lauener]
"Ce n'est pas la faute du PLR si la concordance ne fonctionne plus", a lancé Fulvio Pelli. - [Pascal Lauener]
Ordinairement plutôt évoqué par les partis aux extrémités de l'échiquier politique, un retrait du Conseil fédéral traverse désormais l'esprit des dirigeants du Parti libéral-radical (PLR). C’est ce qu’a laissé entendre le président du parti Fulvio Pelli dans la presse alémanique.

Dans un
entretien au SonntagsBlick, le président du PLR Fulvio Pelli envisage de
quitter le Conseil fédéral si l'UDC devait poursuivre sa progression. "Le
fait est que ce n'est pas la faute du PLR si le système de concordance ne fonctionne
plus. Nous ne voulons pas porter de responsabilité à cet égard", explique
le Tessinois dans le journal alémanique.

"La
polarisation fait du tort à la
Suisse"

Les gens commencent lentement à remarquer que les valeurs
libérales ne sont plus suffisamment représentées, selon Fulvio Pelli. Il compte
donc sur une progression du PLR lors des élections fédérales de 2011. L'objectif est
d'atteindre 20% de voix et 40 sièges au Conseil national, soit trois de plus
qu'actuellement.

Fulvio Pelli explique son espoir de ravir ces trois sièges
par le fait que le développement de la Suisse a été négatif ces dernières années.
"La polarisation lui a fait du tort", dit-il. Il devient de plus en
plus difficile de prendre des décisions. L'UDC et le PS ont bloqué la politique
avec leurs référendums et leurs initiatives.

Si ces partis augmentaient leur représentation aux
prochaines élections fédérales, "la Suisse serait définitivement ingouvernable",
craint Fulvio Pelli. Les citoyens montreraient qu'ils veulent se détourner de
la concordance; il faudrait alors trouver une nouvelle formule avec moins de
partis au gouvernement.

Et d'ajouter
que l'UDC et le PS pourraient ainsi gouverner seuls au sein d'une alliance
durant quatre ans.

Faire cesser
les aboiements au Parlement

Fulvio Pelli
souhaite aussi améliorer l'efficacité du Parlement. Le moindre événement
concernant le retour du loup ou des incidents avec des chiens déclenche une
pluie de propositions inutiles.

A ses yeux, il faudrait limiter la marge de manoeuvre. "Il serait
imaginable de fixer un nombre maximal de propositions par parti", estime
le président du PLR. Il aimerait en outre que les parlementaires soient mieux
payés, mais seulement s'ils font acte de présence.

ap/ats/bkel

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La stratégie du PDC pour 2011

Le président du PDC Christophe Darbellay entend augmenter le potentiel du centre aux élections fédérales de 2011 par des apparentements de listes avec d'autres partis du centre. Pour lui, le centre comprend, outre le PDC, le PBD, les Verts libéraux et le PEV.

"Le centre compte beaucoup de petits partis, qui ne feront que 1 à 3% dans de nombreux cantons", explique-t-il dans une interview accordée au journal Der Sonntag. D'où la nécessité de collaborer, "voire d'élaborer des principes communs que nous nous engageons à respecter".

But: trois sièges supplémentaires au Conseil national et 17% des voix. Au Conseil des Etats, "nous voulons rester les premiers". Pour la campagne électorale, le PDC dispose d'environ 3 millions de francs, selon Christophe Darbellay, soit trois fois plus qu'en 2007. Le PLR compte sur un budget de 2,6 millions de francs, selon Fulvio Pelli.

Christophe Darbellay critique en outre la mini réforme du Conseil fédéral, qui prolonge d'un à deux ans la présidence. Les conseillers fédéraux sont élus pour une législature de quatre ans. "Il serait bon d'avoir un président de la Confédération pour une législature".

Mais le Parlement devrait avoir un instrument institutionnel, une sorte de vote de confiance, pour pouvoir, le cas échéant, changer de président, précise Christophe Darbellay.